Vendredi, une attaque "terroriste" attribuée à des jihadistes kamikazes de la Katiba Macina, un groupe affilié à Al-Qaïda, a été repoussée selon l'armée malienne. Aux portes de Bamako, la capitale du pays, l'attaque a fait au moins un mort parmi les soldats de la ville-garnison de Kati, ainsi que six blessés. Selon le communiqué de l'armée, sept assaillants ont été "neutralisés", huit personnes interpellées, et beaucoup de matériel a été récupéré.
L'armée malienne a affirmé vendredi avoir repoussé une attaque "terroriste" attribuée à des jihadistes kamikazes qui ont tué au moins un soldat aux portes de la capitale Bamako, dans la ville-garnison de Kati, cœur de l'appareil militaire et résidence du chef de la junte au pouvoir.
"Les forces armées maliennes viennent de contenir encore des tentatives désespérées des terroristes de la Katiba Macina", affiliée au groupe jihadiste Al-Qaïda, "qui, tôt ce matin, aux environ de 05h00 (locales et GMT) ont tenté des actions kamikazes avec deux véhicules piégés bourrés d'explosifs contre une installation de la direction du matériel, des hydrocarbures et des transports des armées", a déclaré l'Etat-major des armées maliennes dans un communiqué.
Le bilan provisoire de cette attaque est d'un soldat malien tué et six blessés, dont un civil, et de 7 assaillants "neutralisés", 8 interpellés et beaucoup de matériel récupéré, poursuit le communiqué.
Très tôt, plusieurs habitants ont relaté à l'AFP une "attaque" visant la base de Kati. "On a été réveillés par des tirs à 5 heures du matin et des bruits d'explosion", a raconté un habitant sous couvert de l'anonymat.
"La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et leurs complices", a affirmé dans la matinée l'armée sur sa page Facebook. Les hélicoptères qui survolaient la base militaire après l'attaque se sont posés et les habitants ont repris leurs occupations dans la ville, a constaté un journaliste de l'AFP à la mi-journée.
Jamais la base stratégique de Kati, située à seulement une quinzaine de kilomètres de Bamako, n'a été directement ciblée par une attaque jihadiste.
Base militaire de Kati (AFP)
Les actuelles autorités militaires avaient pris le pouvoir par la force le 18 août 2020 à Kati, avant de "descendre" sur Bamako.
C'est également à Kati - où résident le colonel Assimi Goïta, président de la transition et son puissant ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara - que sont systématiquement retenues les personnalités arrêtées lors des coups de force.
Malgré une situation sécuritaire très dégradée, la junte s'est détournée de la France et de ses partenaires, préférant s'en remettre à la Russie pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste qui a gagné une grande partie du pays ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.
Cette attaque est intervenue au lendemain d'une série de raids quasi-simultanés attribués à des jihadistes dans six localités différentes du Mali, dans les régions de Koulikoro (proche de Bamako) ainsi que de Ségou et Mopti (centre).
A l'aube jeudi, à la même heure que les tirs de ce vendredi, des hommes armés identifiés par l'armée comme membres de la katiba Macina ont attaqué des postes de contrôle, gendarmerie, camp militaire, notamment dans la localité de Kolokani, à une centaine de kilomètres au nord de Bamako.
C'était la première fois depuis 2012 que des attaques aussi coordonnées se déroulaient si près de la capitale en pleine saison des pluies.
Mais la fréquence des attaques visant les régions du sud du Mali, auparavant épargnées, a augmenté depuis plusieurs mois.
Le Mali, pays pauvre et enclavé au coeur du Sahel, est pris dans un engrenage de violences multiformes depuis dix ans.
D'abord en proie à un conflit avec des groupes rebelles indépendantistes, qui ont depuis signé un accord de paix en 2015, le pays fait face à une multitude de groupes armés affiliés aux nébuleuses jihadistes mondiales.
Des soldats maliens dans le grand camp militaire de Kati (AFP)
La principale coalition est le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda et mené par Iyad Ag Ghali. Le GSIM, dont l'influence sur le terrain ne cesse de s'étendre, comprend une myriade de groupes dont la katiba Macina et opère principalement aux Mali et Burkina Faso.
Sont également présents des jihadistes affiliés à l'organisation Etat islamique (EI), installés dans la zone dite des trois frontières entre Mali, Burkina Faso et Niger ainsi que sur la frontière entre Mali et Niger.
S'ajoute aux violences incessantes une situation politique tendue entre la junte et ses partenaires occidentaux et régionaux, teintée d'accrocs diplomatiques à répétition.
Avec la France, d'abord, que le Mali a poussée vers la sortie début 2022 après neuf ans de présence militaire dans le pays, via l'opération Serval puis Barkhane.
Puis avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), qui a durant six mois durement sanctionné le Mali en raison du non-respect de ses engagements, notamment sur la question sensible du retour des civils au pouvoir.
Les sanctions économiques et financières ont finalement été levées début juillet après la présentation d'un chronogramme électoral fixant le prochain scrutin présidentiel à février 2024.
Le médiateur de la Cédéao, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est actuellement à Bamako où il doit rencontrer le chef de la junte.
Avec AFP
L'armée malienne a affirmé vendredi avoir repoussé une attaque "terroriste" attribuée à des jihadistes kamikazes qui ont tué au moins un soldat aux portes de la capitale Bamako, dans la ville-garnison de Kati, cœur de l'appareil militaire et résidence du chef de la junte au pouvoir.
"Les forces armées maliennes viennent de contenir encore des tentatives désespérées des terroristes de la Katiba Macina", affiliée au groupe jihadiste Al-Qaïda, "qui, tôt ce matin, aux environ de 05h00 (locales et GMT) ont tenté des actions kamikazes avec deux véhicules piégés bourrés d'explosifs contre une installation de la direction du matériel, des hydrocarbures et des transports des armées", a déclaré l'Etat-major des armées maliennes dans un communiqué.
Le bilan provisoire de cette attaque est d'un soldat malien tué et six blessés, dont un civil, et de 7 assaillants "neutralisés", 8 interpellés et beaucoup de matériel récupéré, poursuit le communiqué.
Très tôt, plusieurs habitants ont relaté à l'AFP une "attaque" visant la base de Kati. "On a été réveillés par des tirs à 5 heures du matin et des bruits d'explosion", a raconté un habitant sous couvert de l'anonymat.
"La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et leurs complices", a affirmé dans la matinée l'armée sur sa page Facebook. Les hélicoptères qui survolaient la base militaire après l'attaque se sont posés et les habitants ont repris leurs occupations dans la ville, a constaté un journaliste de l'AFP à la mi-journée.
Jamais la base stratégique de Kati, située à seulement une quinzaine de kilomètres de Bamako, n'a été directement ciblée par une attaque jihadiste.
Base militaire de Kati (AFP)
Les actuelles autorités militaires avaient pris le pouvoir par la force le 18 août 2020 à Kati, avant de "descendre" sur Bamako.
C'est également à Kati - où résident le colonel Assimi Goïta, président de la transition et son puissant ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara - que sont systématiquement retenues les personnalités arrêtées lors des coups de force.
Malgré une situation sécuritaire très dégradée, la junte s'est détournée de la France et de ses partenaires, préférant s'en remettre à la Russie pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste qui a gagné une grande partie du pays ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.
Six localités atteintes
Cette attaque est intervenue au lendemain d'une série de raids quasi-simultanés attribués à des jihadistes dans six localités différentes du Mali, dans les régions de Koulikoro (proche de Bamako) ainsi que de Ségou et Mopti (centre).
A l'aube jeudi, à la même heure que les tirs de ce vendredi, des hommes armés identifiés par l'armée comme membres de la katiba Macina ont attaqué des postes de contrôle, gendarmerie, camp militaire, notamment dans la localité de Kolokani, à une centaine de kilomètres au nord de Bamako.
C'était la première fois depuis 2012 que des attaques aussi coordonnées se déroulaient si près de la capitale en pleine saison des pluies.
Mais la fréquence des attaques visant les régions du sud du Mali, auparavant épargnées, a augmenté depuis plusieurs mois.
Le Mali, pays pauvre et enclavé au coeur du Sahel, est pris dans un engrenage de violences multiformes depuis dix ans.
D'abord en proie à un conflit avec des groupes rebelles indépendantistes, qui ont depuis signé un accord de paix en 2015, le pays fait face à une multitude de groupes armés affiliés aux nébuleuses jihadistes mondiales.
Des soldats maliens dans le grand camp militaire de Kati (AFP)
La principale coalition est le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda et mené par Iyad Ag Ghali. Le GSIM, dont l'influence sur le terrain ne cesse de s'étendre, comprend une myriade de groupes dont la katiba Macina et opère principalement aux Mali et Burkina Faso.
Sont également présents des jihadistes affiliés à l'organisation Etat islamique (EI), installés dans la zone dite des trois frontières entre Mali, Burkina Faso et Niger ainsi que sur la frontière entre Mali et Niger.
S'ajoute aux violences incessantes une situation politique tendue entre la junte et ses partenaires occidentaux et régionaux, teintée d'accrocs diplomatiques à répétition.
Avec la France, d'abord, que le Mali a poussée vers la sortie début 2022 après neuf ans de présence militaire dans le pays, via l'opération Serval puis Barkhane.
Puis avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), qui a durant six mois durement sanctionné le Mali en raison du non-respect de ses engagements, notamment sur la question sensible du retour des civils au pouvoir.
Les sanctions économiques et financières ont finalement été levées début juillet après la présentation d'un chronogramme électoral fixant le prochain scrutin présidentiel à février 2024.
Le médiateur de la Cédéao, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est actuellement à Bamako où il doit rencontrer le chef de la junte.
Avec AFP
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