©Le chef de l'Organisation mondiale de la santé déclare que l'épidémie de variole du singe "représente une urgence de santé publique de portée internationale" - l'alarme la plus élevée que l'OMS puisse sonner. (AFP)
La variole du singe, qui touche à présent près de 17.000 personnes dans 74 pays, a été classée comme une "urgence de santé publique de portée internationale" par l'Organisation mondiale de la santé, qui a déclenché son plus haut niveau d'alerte. Selon une étude publiée par la revue scientifique New English Journal of Medicine, la maladie a été transmise dans 95% des cas lors d'un contact sexuel, les personnes touchées étant à 98% des cas des hommes gays ou bisexuels. La campagne de vaccination a déjà commencé, l'Agence européenne des médicaments ayant approuvé l'utilisation d'un vaccin contre la variole pour traiter la variole du singe, tandis que l'OMS a recommandé de vacciner les personnes les plus à risque ainsi que le personnel de santé.
Des dizaines de membres de la communauté LGBTQ+ de New York protestent contre l'"échec" du gouvernement à contenir l'épidémie de variole du singe, exigeant "plus de tests, plus de vaccins" et qualifiant le manque d'accès au traitement de "négligence à la limite de la cruauté" (AFP)
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché samedi son plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général.
"J'ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale pour ce qui concerne l'éruption de variole du singe", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'un point de presse, précisant que le risque dans le monde était relativement modéré à part en Europe où il est élevé.
Le Dr Tedros a expliqué que le comité d'experts n'avait pas réussi à atteindre un consensus, restant divisé sur la nécessité de déclencher le plus haut niveau d'alerte. In fine, c'est au directeur général de trancher. "C'est un appel à l'action, mais ce n'est pas le premier", a souligné Mike Ryan, le responsable des situations d'urgence de l'OMS, qui dit espérer que cela va mener à une action collective contre la maladie.
Depuis début mai, quand elle a été détectée en dehors des pays africains où elle est endémique, la maladie a frappé plus de 16.836 personnes dans 74 pays, selon le tableau de bord du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à la date du 22 juillet. La variole du singe n'est pas une maladie sexuellement transmissible mais, en dehors des zones endémiques, elle touche des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, à de rares exceptions près.
Si les autorités sanitaires ont fait état d'une baisse du rythme de contagion, le nombre de cas augmente rapidement. La qualification "d'urgence de santé publique de portée internationale (USPPI)" est utilisée dans des situations "graves, soudaines, inhabituelles ou inattendues". Elle est définie par l'OMS comme un "évènement extraordinaire" dont la propagation constitue un "risque pour la santé publique dans d'autres États" et pouvant nécessiter "une action internationale coordonnée". C'est seulement la 7e fois que l'OMS a recours à ce niveau d'alerte.
Lors d'une première réunion le 23 juin, la majorité des experts du Comité d'urgence avaient recommandé au Dr Tedros de ne pas prononcer l'urgence d'USPPI.
Le 22 juillet 2022, l'Union européenne a approuvé l'utilisation du vaccin contre la variole pour traiter la variole du singe. (AFP)
Détectée début mai, la recrudescence inhabituelle de cas de variole du singe, en dehors des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest où le virus est endémique, s'est depuis étendue dans le monde entier, avec comme épicentre l'Europe.
Décelée pour la première fois chez l'humain en 1970, la variole du singe est moins dangereuse et contagieuse que sa cousine la variole humaine, éradiquée en 1980. Dans la plupart des cas, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes et vivant essentiellement en ville, selon l'OMS.
Une étude publiée jeudi dans la revue scientifique New England Journal of Medicine, la plus large réalisée sur le sujet et basée sur des données de 16 pays différents, confirme que dans la vaste majorité -- 95% -- des cas récents, la maladie a été transmise lors d'un contact sexuel et 98% des personnes touchées étaient des hommes gays ou bisexuels.
"Ce mode de transmission représente à la fois une opportunité pour mettre en place des interventions de santé publique ciblées, et un défi, car dans certains pays, les communautés affectées sont face à des discriminations qui menacent leur vie", avait relevé jeudi le Dr Tedros devant le comité d'experts. "Il y a une réelle inquiétude que les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes puissent être stigmatisés ou blâmés pour la flambée de cas, la rendant beaucoup plus difficile à tracer et à stopper", avait-il averti.
Vendredi, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré avoir approuvé l'utilisation d'un vaccin contre la variole humaine pour étendre son utilisation contre la propagation de la variole du singe. Ce vaccin est de fait déjà utilisé à cette fin dans plusieurs pays, dont la France.
Le vaccin Imvanex, de la société danoise Bavarian Nordic, est approuvé dans l'UE depuis 2013 pour la prévention de la variole.
L'OMS recommande de vacciner les personnes les plus à risque ainsi que les personnels de santé susceptibles d'être confrontés à la maladie.
À New York, ce sont des milliers de personnes qui ont déjà été vaccinées avec le vaccin Jynneos.
Avec AFP
Des dizaines de membres de la communauté LGBTQ+ de New York protestent contre l'"échec" du gouvernement à contenir l'épidémie de variole du singe, exigeant "plus de tests, plus de vaccins" et qualifiant le manque d'accès au traitement de "négligence à la limite de la cruauté" (AFP)
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché samedi son plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général.
"J'ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale pour ce qui concerne l'éruption de variole du singe", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'un point de presse, précisant que le risque dans le monde était relativement modéré à part en Europe où il est élevé.
Le Dr Tedros a expliqué que le comité d'experts n'avait pas réussi à atteindre un consensus, restant divisé sur la nécessité de déclencher le plus haut niveau d'alerte. In fine, c'est au directeur général de trancher. "C'est un appel à l'action, mais ce n'est pas le premier", a souligné Mike Ryan, le responsable des situations d'urgence de l'OMS, qui dit espérer que cela va mener à une action collective contre la maladie.
Depuis début mai, quand elle a été détectée en dehors des pays africains où elle est endémique, la maladie a frappé plus de 16.836 personnes dans 74 pays, selon le tableau de bord du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à la date du 22 juillet. La variole du singe n'est pas une maladie sexuellement transmissible mais, en dehors des zones endémiques, elle touche des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, à de rares exceptions près.
Si les autorités sanitaires ont fait état d'une baisse du rythme de contagion, le nombre de cas augmente rapidement. La qualification "d'urgence de santé publique de portée internationale (USPPI)" est utilisée dans des situations "graves, soudaines, inhabituelles ou inattendues". Elle est définie par l'OMS comme un "évènement extraordinaire" dont la propagation constitue un "risque pour la santé publique dans d'autres États" et pouvant nécessiter "une action internationale coordonnée". C'est seulement la 7e fois que l'OMS a recours à ce niveau d'alerte.
Lors d'une première réunion le 23 juin, la majorité des experts du Comité d'urgence avaient recommandé au Dr Tedros de ne pas prononcer l'urgence d'USPPI.
Un risque de stigmatisation de la communauté LGBT
Le 22 juillet 2022, l'Union européenne a approuvé l'utilisation du vaccin contre la variole pour traiter la variole du singe. (AFP)
Détectée début mai, la recrudescence inhabituelle de cas de variole du singe, en dehors des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest où le virus est endémique, s'est depuis étendue dans le monde entier, avec comme épicentre l'Europe.
Décelée pour la première fois chez l'humain en 1970, la variole du singe est moins dangereuse et contagieuse que sa cousine la variole humaine, éradiquée en 1980. Dans la plupart des cas, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes et vivant essentiellement en ville, selon l'OMS.
Une étude publiée jeudi dans la revue scientifique New England Journal of Medicine, la plus large réalisée sur le sujet et basée sur des données de 16 pays différents, confirme que dans la vaste majorité -- 95% -- des cas récents, la maladie a été transmise lors d'un contact sexuel et 98% des personnes touchées étaient des hommes gays ou bisexuels.
"Ce mode de transmission représente à la fois une opportunité pour mettre en place des interventions de santé publique ciblées, et un défi, car dans certains pays, les communautés affectées sont face à des discriminations qui menacent leur vie", avait relevé jeudi le Dr Tedros devant le comité d'experts. "Il y a une réelle inquiétude que les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes puissent être stigmatisés ou blâmés pour la flambée de cas, la rendant beaucoup plus difficile à tracer et à stopper", avait-il averti.
Le vaccin contre la variole approuvé
Vendredi, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré avoir approuvé l'utilisation d'un vaccin contre la variole humaine pour étendre son utilisation contre la propagation de la variole du singe. Ce vaccin est de fait déjà utilisé à cette fin dans plusieurs pays, dont la France.
Le vaccin Imvanex, de la société danoise Bavarian Nordic, est approuvé dans l'UE depuis 2013 pour la prévention de la variole.
L'OMS recommande de vacciner les personnes les plus à risque ainsi que les personnels de santé susceptibles d'être confrontés à la maladie.
À New York, ce sont des milliers de personnes qui ont déjà été vaccinées avec le vaccin Jynneos.
Avec AFP
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