Le ministre de l’Économie et du commerce Amine Salam n’a de cesse de répéter qu’il y a du blé et que cette céréale va bientôt arriver. Mais la réalité est toute autre: les boulangeries ne vendent plus de pain, les Libanais paniquent et les files d’attente se maintiennent. Un scénario qui n’est pas sans rappeler celui de l’essence, l’été dernier.
Voilà quelques mois qu’une nouvelle crise s’est ajoutée aux multiples pénuries que vivent les Libanais depuis un certain temps: celle du pain. Les autorités voudraient-elles avoir la population à l’usure et lever la subvention sur le pain comme elles l’ont fait pour l’esssence? Cela y ressemble en tout cas. Toujours est-il que les files d’attente se maintiennent devant les boulangeries, où le pain blanc libanais est vendu au compte-goutte. De son côté, le ministre de l’Économie Amine Salam n’en démord pas et clame à qui veut l’entendre que tout va bien. « Il y a du blé et 55.000 tonnes arriveront sous dix jours », a-t-il réaffirmé vendredi dernier. Le ministre est resté injoignable toute la journée de lundi.
Mais, où est donc le pain?
La contrebande pointée du doigt
Le pain serait-il en train d’être vendu en Syrie? Selon des sources de l’armée ayant requis l’anonymat, la contrebande existe et le pain subventionné destiné aux Libanais sort des frontières, mais l’institution militaire ne peut le confirmer. Pourquoi ne donne-t-elle pas un coup d’arrêt à ce trafic? La question est malheureusement restée sans réponse. Par contre, d’après la source précitée, le ministre Salam va sans doute charger la troupe de surveiller le blé depuis son débarquement jusqu’à l’arrivée chez les boulangers, en passant par les minoteries.
Pour le président du conseil municipal du Qaa, à Baalbeck, Bachir Matar, le pain manque parce qu’il y a de la contrebande et un monopole de la farine et du blé. « Plusieurs boulangers, pas tous bien sûr, revendent la farine subventionnée à des prix avantageux au lieu de fabriquer du pain, dénonce-t-il. Voilà comment cela se passe, d’où la pénurie. S’il y avait un suivi efficace de la part du ministère de l’Économie, ces choses ne se seraient pas produites.» Concernant la contrebande vers la Syrie, l’élu municipal estime que si les autorités voulaient l’arrêter, elles auraient pu le faire.
Les boulangeries menacent
De leur côté, les syndicats des boulangers réclament une protection sécuritaire pour les boulangeries qui fonctionnent encore sinon, ils menacent d’appeler à un arrêt du travail.
Dans un communiqué, ils ont appelé les responsables à « assurer la sécurité pour éviter les affrontements entre la foule et les propriétaires de boulangeries ». Ils ont prévenu qu’ils « ne continueront pas à fonctionner dans le chaos et les files d’attente, qui les empêchent de remplir leur rôle pendant cette période délicate que traverse le pays ».
De même, le président du syndicat des propriétaires des boulangeries de Saïda et du Liban-Sud, Zakaria al-Arabi al-Qodsi, a appelé « le ministre de l’Économie, les députés et responsables de la ville de Saïda à redoubler d’efforts pour augmenter les quantités de farine subventionnée allouées au sud du pays », où le paquet de pain se vendait lundi au marché noir à 25.000 livres. Le syndicaliste a assuré avoir besoin de 25 tonnes de farine par jour.
Voilà quelques mois qu’une nouvelle crise s’est ajoutée aux multiples pénuries que vivent les Libanais depuis un certain temps: celle du pain. Les autorités voudraient-elles avoir la population à l’usure et lever la subvention sur le pain comme elles l’ont fait pour l’esssence? Cela y ressemble en tout cas. Toujours est-il que les files d’attente se maintiennent devant les boulangeries, où le pain blanc libanais est vendu au compte-goutte. De son côté, le ministre de l’Économie Amine Salam n’en démord pas et clame à qui veut l’entendre que tout va bien. « Il y a du blé et 55.000 tonnes arriveront sous dix jours », a-t-il réaffirmé vendredi dernier. Le ministre est resté injoignable toute la journée de lundi.
Mais, où est donc le pain?
La contrebande pointée du doigt
Le pain serait-il en train d’être vendu en Syrie? Selon des sources de l’armée ayant requis l’anonymat, la contrebande existe et le pain subventionné destiné aux Libanais sort des frontières, mais l’institution militaire ne peut le confirmer. Pourquoi ne donne-t-elle pas un coup d’arrêt à ce trafic? La question est malheureusement restée sans réponse. Par contre, d’après la source précitée, le ministre Salam va sans doute charger la troupe de surveiller le blé depuis son débarquement jusqu’à l’arrivée chez les boulangers, en passant par les minoteries.
Pour le président du conseil municipal du Qaa, à Baalbeck, Bachir Matar, le pain manque parce qu’il y a de la contrebande et un monopole de la farine et du blé. « Plusieurs boulangers, pas tous bien sûr, revendent la farine subventionnée à des prix avantageux au lieu de fabriquer du pain, dénonce-t-il. Voilà comment cela se passe, d’où la pénurie. S’il y avait un suivi efficace de la part du ministère de l’Économie, ces choses ne se seraient pas produites.» Concernant la contrebande vers la Syrie, l’élu municipal estime que si les autorités voulaient l’arrêter, elles auraient pu le faire.
Les boulangeries menacent
De leur côté, les syndicats des boulangers réclament une protection sécuritaire pour les boulangeries qui fonctionnent encore sinon, ils menacent d’appeler à un arrêt du travail.
Dans un communiqué, ils ont appelé les responsables à « assurer la sécurité pour éviter les affrontements entre la foule et les propriétaires de boulangeries ». Ils ont prévenu qu’ils « ne continueront pas à fonctionner dans le chaos et les files d’attente, qui les empêchent de remplir leur rôle pendant cette période délicate que traverse le pays ».
De même, le président du syndicat des propriétaires des boulangeries de Saïda et du Liban-Sud, Zakaria al-Arabi al-Qodsi, a appelé « le ministre de l’Économie, les députés et responsables de la ville de Saïda à redoubler d’efforts pour augmenter les quantités de farine subventionnée allouées au sud du pays », où le paquet de pain se vendait lundi au marché noir à 25.000 livres. Le syndicaliste a assuré avoir besoin de 25 tonnes de farine par jour.
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