L’Association des banques du Liban a décidé de charger son conseil d’administration de prendre contact avec le Premier ministre désigné, Najib Mikati, et le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, pour qu’elle puisse prendre part à l’élaboration du projet de restructuration bancaire.
L’Assemblée générale des banques s’est inquiétée de l’opacité qui marque l’élaboration du projet de restructuration du secteur bancaire, d’autant plus qu’elle est écartée de ce chantier qui la concerne pourtant directement.
L’ABL a tenu mardi son assemblée générale annuelle, au cours de laquelle elle a examiné son rapport annuel pour l’exercice 2021, ainsi que les informations obtenues au sujet du projet de restructuration du secteur bancaire. Celui-ci fait partie d’une batterie de réformes financières préconisées par le Fonds monétaire international (FMI) pour une relance économique du pays.
S’exprimant à l’ouverture de la réunion, le président de l’ABL, Sélim Sfeir, a d’emblée souligné que «le sujet d’actualité pour certains n’est plus le développement du secteur bancaire, mais les moyens d’assurer sa pérennité». Il a mis l’accent sur le fait que le Liban ne saurait «se remettre sur pied sans un secteur bancaire sain, qui a été et restera le pilier de l’économie libanaise», avant d’insister sur «le respect de la propriété privée, notamment la préservation des dépôts» bancaires.
Concernant l’accord entre l’Etat et le FMI, M. Sfeir a reconnu qu’aucun pays en proie à une crise inédite ne peut refuser l’aide de l’institution internationale. «Mais aucun sage ne peut accepter un plan (de redressement) avant d’en connaître le contenu dans sa version finale officielle. Le plan en cours est continuellement modifié et nous n’en sommes informés qu’à travers les médias ou certaines tribunes», a-t-il déploré. «Nous continuons de recueillir de-ci de-là des chiffres non définitifs sur les moyens dont les dépôts seront remboursés. Par moments, ces chiffres nous semblent irréalistes. Nous sommes pour un accord avec le FMI, mais de quel accord parlons-nous? Quels en sont les clauses finales et quel est le plan qui l’accompagnera»? s’est interrogé Sélim Sfeir.
Tout en réaffirmant que l’ABL a «décidé de maintenir une attitude de principe positive», il a commenté: «Le diable réside cependant dans les détails». M. Sfeir a ensuite rappelé les positions de base de l’ABL «qui espère la conclusion rapide d’un accord final entre l’Etat libanais et le FMI, la promulgation rapide des projets de loi requis par cette institution et qui reste disposée à poursuivre ses contacts avec le gouvernement et les autorités financières et monétaires afin de parvenir à un plan de redressement dont le premier objectif devra être la préservation des droits des déposants et la restructuration des banques».
«L’ABL coopérera au maximum, a insisté M. Sfeir, mais elle a deux conditions fondamentales: écoutez le secteur bancaire qui essaie depuis trois ans de s’adapter à la crise et de proposer des solutions. On peut demander à ce secteur de prendre part aux sacrifices consentis, mais il n’est pas possible de lui demander de signer sa propre mort».
M. Sfeir a exposé dans ce contexte aux participants à l’assemblée générale les informations recueillies au sujet du projet de restructuration du secteur bancaire «sans que les banques ne soient autorisées à en prendre connaissance ou à en discuter». Ce que l’ABL a vivement dénoncé. Aussi, a-t-elle décidé de charger son conseil d’administration de prendre contact sans tarder avec les dirigeants libanais, notamment avec le Premier ministre désigné, Najib Mikati, et le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, pour qu’elle puisse prendre part à l’élaboration du projet en question. Le conseil devrait informer le reste des membres de l’ABL des résultats de ses contacts.
L’Assemblée générale des banques s’est inquiétée de l’opacité qui marque l’élaboration du projet de restructuration du secteur bancaire, d’autant plus qu’elle est écartée de ce chantier qui la concerne pourtant directement.
L’ABL a tenu mardi son assemblée générale annuelle, au cours de laquelle elle a examiné son rapport annuel pour l’exercice 2021, ainsi que les informations obtenues au sujet du projet de restructuration du secteur bancaire. Celui-ci fait partie d’une batterie de réformes financières préconisées par le Fonds monétaire international (FMI) pour une relance économique du pays.
S’exprimant à l’ouverture de la réunion, le président de l’ABL, Sélim Sfeir, a d’emblée souligné que «le sujet d’actualité pour certains n’est plus le développement du secteur bancaire, mais les moyens d’assurer sa pérennité». Il a mis l’accent sur le fait que le Liban ne saurait «se remettre sur pied sans un secteur bancaire sain, qui a été et restera le pilier de l’économie libanaise», avant d’insister sur «le respect de la propriété privée, notamment la préservation des dépôts» bancaires.
Concernant l’accord entre l’Etat et le FMI, M. Sfeir a reconnu qu’aucun pays en proie à une crise inédite ne peut refuser l’aide de l’institution internationale. «Mais aucun sage ne peut accepter un plan (de redressement) avant d’en connaître le contenu dans sa version finale officielle. Le plan en cours est continuellement modifié et nous n’en sommes informés qu’à travers les médias ou certaines tribunes», a-t-il déploré. «Nous continuons de recueillir de-ci de-là des chiffres non définitifs sur les moyens dont les dépôts seront remboursés. Par moments, ces chiffres nous semblent irréalistes. Nous sommes pour un accord avec le FMI, mais de quel accord parlons-nous? Quels en sont les clauses finales et quel est le plan qui l’accompagnera»? s’est interrogé Sélim Sfeir.
Tout en réaffirmant que l’ABL a «décidé de maintenir une attitude de principe positive», il a commenté: «Le diable réside cependant dans les détails». M. Sfeir a ensuite rappelé les positions de base de l’ABL «qui espère la conclusion rapide d’un accord final entre l’Etat libanais et le FMI, la promulgation rapide des projets de loi requis par cette institution et qui reste disposée à poursuivre ses contacts avec le gouvernement et les autorités financières et monétaires afin de parvenir à un plan de redressement dont le premier objectif devra être la préservation des droits des déposants et la restructuration des banques».
«L’ABL coopérera au maximum, a insisté M. Sfeir, mais elle a deux conditions fondamentales: écoutez le secteur bancaire qui essaie depuis trois ans de s’adapter à la crise et de proposer des solutions. On peut demander à ce secteur de prendre part aux sacrifices consentis, mais il n’est pas possible de lui demander de signer sa propre mort».
M. Sfeir a exposé dans ce contexte aux participants à l’assemblée générale les informations recueillies au sujet du projet de restructuration du secteur bancaire «sans que les banques ne soient autorisées à en prendre connaissance ou à en discuter». Ce que l’ABL a vivement dénoncé. Aussi, a-t-elle décidé de charger son conseil d’administration de prendre contact sans tarder avec les dirigeants libanais, notamment avec le Premier ministre désigné, Najib Mikati, et le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, pour qu’elle puisse prendre part à l’élaboration du projet en question. Le conseil devrait informer le reste des membres de l’ABL des résultats de ses contacts.
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