Aussi profonds soient-ils. Ainsi. Comme ça. Comme dans un sommeil d’ange éthéré ou de cygne noir.
Mon rêve d’après minuit, mon ironie du sort. Moi qui, par tous les temps, croyais à la deuxième paire... d’un soulier -ou d’une pantoufle- de verre ou de botte cloutée.
Je te parcours, encore et encore, dans mes rêves ou ma seule réalité, petits pieds nus.
En foulant tout ce qui vit. En frôlant tout ce qui meurt. Meurt-rie, face aux vents du sud, juste avant de perdre le Nord, je ris.
J’expire. Au-delà du miroir. Et je vois.
Mon coucher, mon soleil.
Ma seule Terre. Mes épis.
Dans mes nuages, je tourne en rond, je refais cent fois le trajet, et sur les « années après années », mes mêmes comptes, contes à rebours. Sans changer une virgule. Sans changer un point. Fixe.
Faute de calcul peut-être...
Ou d’étourderie.
Alors un jour, je m’en suis allée, aussi loin que je le pouvais. Plus loin que les frontières et les barbelés, jusqu’à l’île de l’or (noir noir noir).
Et puis. (Comme tous les puits oubliés des assoiffés de mirages.)
Je suis revenue au point de ma chute. Chut.
Sans paire et sans manche, tu te tenais, tu tenais, là.
L’heure s’est arrêtée.
J’ai rebroussé mille et une fois mille et une nuits le même chemin. Pieds ou cheveux enchevêtrés.
Comme dans ce charabia.
Et tu as pris toute la place.
Comme une étoile qui scintille parfois, ou une pleine lune de quelques nuits, illusion d’optique, et puis à nouveau ses 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 2,9 secondes de leçons d’humilité.
Entre ces deux cycles, ce vide (inné) est plein de toi.
Irréversiblement.
Et pourtant, tout est là, juste de l’autre côté du miroir. De l’oasis. De l’océan.
Si près que je le touche du doigt.
Ma mer.
Ma Méditerranée.
Mon ciel ! Sans mes bijoux.
Mon compagnon de solitude.
Mon souvenir de plénitude.
Mon seul.
Mon ciel.
Là, au plus près de moi, à vol d’oiseau ou de papillon du soir.
Bleu. Bleu. Bleu.
De la grandeur de tes bleus... aussi illimités que tes horizons. Libres. Indépendants.
Par-delà les porteurs de masques-qui-collent-à-la-peau, les fumées des centrales électriques, des voleurs d’oxygène, ou des disjoncteurs d’occasion... tout est là. Bas. Tout bas.
Mon courant.
Mon pouls.
Mes 10 452 battements.
Par minute.
Beyrouth.
Mon rêve d’après minuit, mon ironie du sort. Moi qui, par tous les temps, croyais à la deuxième paire... d’un soulier -ou d’une pantoufle- de verre ou de botte cloutée.
Je te parcours, encore et encore, dans mes rêves ou ma seule réalité, petits pieds nus.
En foulant tout ce qui vit. En frôlant tout ce qui meurt. Meurt-rie, face aux vents du sud, juste avant de perdre le Nord, je ris.
J’expire. Au-delà du miroir. Et je vois.
Mon coucher, mon soleil.
Ma seule Terre. Mes épis.
Dans mes nuages, je tourne en rond, je refais cent fois le trajet, et sur les « années après années », mes mêmes comptes, contes à rebours. Sans changer une virgule. Sans changer un point. Fixe.
Faute de calcul peut-être...
Ou d’étourderie.
Alors un jour, je m’en suis allée, aussi loin que je le pouvais. Plus loin que les frontières et les barbelés, jusqu’à l’île de l’or (noir noir noir).
Et puis. (Comme tous les puits oubliés des assoiffés de mirages.)
Je suis revenue au point de ma chute. Chut.
Sans paire et sans manche, tu te tenais, tu tenais, là.
L’heure s’est arrêtée.
J’ai rebroussé mille et une fois mille et une nuits le même chemin. Pieds ou cheveux enchevêtrés.
Comme dans ce charabia.
Et tu as pris toute la place.
Comme une étoile qui scintille parfois, ou une pleine lune de quelques nuits, illusion d’optique, et puis à nouveau ses 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 2,9 secondes de leçons d’humilité.
Entre ces deux cycles, ce vide (inné) est plein de toi.
Irréversiblement.
Et pourtant, tout est là, juste de l’autre côté du miroir. De l’oasis. De l’océan.
Si près que je le touche du doigt.
Ma mer.
Ma Méditerranée.
Mon ciel ! Sans mes bijoux.
Mon compagnon de solitude.
Mon souvenir de plénitude.
Mon seul.
Mon ciel.
Là, au plus près de moi, à vol d’oiseau ou de papillon du soir.
Bleu. Bleu. Bleu.
De la grandeur de tes bleus... aussi illimités que tes horizons. Libres. Indépendants.
Par-delà les porteurs de masques-qui-collent-à-la-peau, les fumées des centrales électriques, des voleurs d’oxygène, ou des disjoncteurs d’occasion... tout est là. Bas. Tout bas.
Mon courant.
Mon pouls.
Mes 10 452 battements.
Par minute.
Beyrouth.
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