Les témoignages se multiplient sur les "centres de filtration", situés dans le territoire séparatiste prorusse de Donetsk, qui contiendraient des dizaines de milliers d'Ukrainiens. Ceux-ci subissent la faim, la torture et le manque d'espace. Un rapport publié par l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), y fait état d'"interrogatoires brutaux" avec l'enregistrement des données personnelles, "de fouilles corporelles humiliantes", et même de la disparition de ceux qui étaient soupçonnés de liens avec les forces ukrainiennes.
Dans presque toutes les manifestations de par le monde, le régime de Poutine est assimilé à ceux d'autres dictateurs à cause du peu de respect qu'il accorde pour les droits des civils.
Igor Talalaï a passé trois mois cauchemardesques, ballotté dans plusieurs centres de "filtration" en Ukraine après avoir été arrêté par les troupes russes dans la ville martyre de Marioupol.
Le jeune homme de 25 ans, encore traumatisé, a raconté son calvaire mercredi à Vienne, à l'occasion d'une rencontre organisée au siège de l'OSCE à Vienne.
Il aidait en mars des habitants à évacuer la ville portuaire assiégée par l'armée russe quand il a été arrêté et transféré dans le territoire séparatiste prorusse de Donetsk.
"C'était extrêmement difficile", confie Igor Talalaï, évoquant les coups reçus et la faim qui le tiraillait "constamment". Il n'avait droit qu'à quelques cuillères de gruau bouilli par jour et à un maigre bouillon.
Il se souvient aussi d'une cellule de trois mètres sur trois où il a vécu enfermé avec 30 autres personnes, forcées de se tenir debout et pour certaines torturées à l'électricité.
Le massacre de Boutcha reste le plus tragique des évènements de la guerre en Ukraine
Cet étudiant, qui aimait jouer au football avant la guerre, préfère passer sous silence d'autres épisodes trop douloureux de ses "88 jours" de détention.
Vivant désormais dans sa ville d'origine, Dnipro, il est venu dans la capitale autrichienne pour témoigner sur les "camps de filtration".
Dans un rapport publié mi-juillet, l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) s'était dite "gravement préoccupée" par le traitement infligé par Moscou à des dizaines de milliers d'Ukrainiens dans ces structures, estimées à près de 20.
Le document fait état d'"interrogatoires brutaux" avec l'enregistrement des données personnelles, "de fouilles corporelles humiliantes", et même de la disparition de ceux qui étaient soupçonnés de liens avec les forces ukrainiennes.
La Russie est souvent comparée à un Etat terroriste à cause des crimes de guerre ou crimes contre l'humanité.
Moscou assure de son côté que son seul but est de permettre aux civils d'"évacuer" des "zones dangereuses".
Si ce système avait commencé à être mis en place après 2014 par les autorités séparatistes de l'est du pays, il a été "généralisé" et développé "à une très large échelle", selon le journaliste Stanislav Mirochnytchenko, qui a mené une étude sur le sujet pour l'ONG Media Initiative for Human Rights (MIHR).
Également présent à Vienne, Iouri Berezovsky a lui aussi été détenu, dans la région de Lougansk.
"J'ai eu de la chance car on m'a laissé partir, mais tout au long de la détention, je vivais avec la peur de ne pas savoir comment cela allait se terminer. C'était la partie la plus terrible", se remémore le professeur de musique de 32 ans.
La torture et le mauvais traitement réservés aux civils comme aux prisonniers de guerre ne doit pas faire oublier la destruction d'un pays pacifique qui vivaient en bonne entente avec ses voisins.
À ses côtés, Olga Tabatchouk est sans nouvelles de son fils de 38 ans depuis qu'il a été emmené dans un de ces centres.
"Je ne sais pas s'il est vivant ou pas. C'est de la terreur pure et simple, impensable à l'époque moderne", souffle la sexagénaire.
Dans presque toutes les manifestations de par le monde, le régime de Poutine est assimilé à ceux d'autres dictateurs à cause du peu de respect qu'il accorde pour les droits des civils.
Igor Talalaï a passé trois mois cauchemardesques, ballotté dans plusieurs centres de "filtration" en Ukraine après avoir été arrêté par les troupes russes dans la ville martyre de Marioupol.
Le jeune homme de 25 ans, encore traumatisé, a raconté son calvaire mercredi à Vienne, à l'occasion d'une rencontre organisée au siège de l'OSCE à Vienne.
Il aidait en mars des habitants à évacuer la ville portuaire assiégée par l'armée russe quand il a été arrêté et transféré dans le territoire séparatiste prorusse de Donetsk.
"C'était extrêmement difficile", confie Igor Talalaï, évoquant les coups reçus et la faim qui le tiraillait "constamment". Il n'avait droit qu'à quelques cuillères de gruau bouilli par jour et à un maigre bouillon.
Il se souvient aussi d'une cellule de trois mètres sur trois où il a vécu enfermé avec 30 autres personnes, forcées de se tenir debout et pour certaines torturées à l'électricité.
Le massacre de Boutcha reste le plus tragique des évènements de la guerre en Ukraine
Cet étudiant, qui aimait jouer au football avant la guerre, préfère passer sous silence d'autres épisodes trop douloureux de ses "88 jours" de détention.
Vivant désormais dans sa ville d'origine, Dnipro, il est venu dans la capitale autrichienne pour témoigner sur les "camps de filtration".
De la "terreur pure et simple"
Dans un rapport publié mi-juillet, l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) s'était dite "gravement préoccupée" par le traitement infligé par Moscou à des dizaines de milliers d'Ukrainiens dans ces structures, estimées à près de 20.
Le document fait état d'"interrogatoires brutaux" avec l'enregistrement des données personnelles, "de fouilles corporelles humiliantes", et même de la disparition de ceux qui étaient soupçonnés de liens avec les forces ukrainiennes.
La Russie est souvent comparée à un Etat terroriste à cause des crimes de guerre ou crimes contre l'humanité.
Moscou assure de son côté que son seul but est de permettre aux civils d'"évacuer" des "zones dangereuses".
Si ce système avait commencé à être mis en place après 2014 par les autorités séparatistes de l'est du pays, il a été "généralisé" et développé "à une très large échelle", selon le journaliste Stanislav Mirochnytchenko, qui a mené une étude sur le sujet pour l'ONG Media Initiative for Human Rights (MIHR).
Également présent à Vienne, Iouri Berezovsky a lui aussi été détenu, dans la région de Lougansk.
"J'ai eu de la chance car on m'a laissé partir, mais tout au long de la détention, je vivais avec la peur de ne pas savoir comment cela allait se terminer. C'était la partie la plus terrible", se remémore le professeur de musique de 32 ans.
La torture et le mauvais traitement réservés aux civils comme aux prisonniers de guerre ne doit pas faire oublier la destruction d'un pays pacifique qui vivaient en bonne entente avec ses voisins.
À ses côtés, Olga Tabatchouk est sans nouvelles de son fils de 38 ans depuis qu'il a été emmené dans un de ces centres.
"Je ne sais pas s'il est vivant ou pas. C'est de la terreur pure et simple, impensable à l'époque moderne", souffle la sexagénaire.
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