À l’aube de ses 20 ans, Justin aspire, à juste titre, à participer aux jeux Olympiques de Paris en 2024 et ceux de Los Angeles en 2028, et ambitionne de décrocher une médaille olympique – le graal pour tout escrimeur et le passage obligé pour accéder à une reconnaissance planétaire.
Cet été, Ici Beyrouth présente la saga des sportifs d’origine libanaise et révèle dans cet article un grand espoir de l’escrime américaine, Justin Haddad, que nous avons pu interviewer.
Né en mai 2002 à Washington DC, Justin Haddad est le fils de Robert, originaire de Himlaya dans le Metn, et Susan Kim, d’origine sud-coréenne.
Ceux et celles qui ont vécu au Liban durant les années 60 et 70 se souviendront sûrement des parents de Robert, le cadet d’une fratrie de trois frères: son père, Fouad, grand photographe qui s’est distingué durant l’âge d’or du Liban, et sa mère, Monique, célèbre animatrice d’une émission pour enfants, «Le coin des jeunes », sur Canal 9, la chaîne francophone de la CLT (Compagnie libanaise de télévision). À la mort subite de Fouad en 1976, la famille Haddad émigre en Grande-Bretagne puis s’installe aux États-Unis.
Vers la fin des années 2000, Robert Haddad et sa famille déménagent à Londres pour affaires, et c’est là où Justin commence l'escrime un peu par hasard. Ne trouvant pas un centre d'entraînement de taekwondo, son choix initial, il finit par rejoindre un club d’escrime, le Chelsea Fencing Club (2009-2013), et choisira l’épée, l’arme non conventionnelle car elle n’obéit pas à des règles de priorité comme le fleuret et le sabre, l’arme de la patience, où les nerfs sont mis à rude épreuve, mais aussi l’arme la plus utilisée dans le monde. Il aura pour entraîneur Vladimir (Bob) Meshkoff, qui deviendra l'entraîneur de l'équipe féminine d'épée de Grande-Bretagne aux jeux Olympiques de Londres en 2012. En 2013, de retour aux États-Unis avec sa famille, il rejoint le DC Fencers Club (2013-2020) et sera entraîné par Janusz Smolenski.
Durant cette période, Justin, qui mesure désormais 1,95 m, sera sélectionné trois fois par le USA Fencing All-American (2017, 2018 et 2019). En 2017, il se classe sixième aux Championnats du monde d’escrime cadets à Espoo en Finlande et, en 2019, il remporte l'or aux jeux Olympiques juniors (moins de 17 ans) des États-Unis, son meilleur souvenir sportif à ce jour.
Recruté par Columbia, Yale, Harvard et la University of Pennsylvania, il déménage en 2020 à New York pour commencer ses études universitaires au Columbia College, un choix guidé par l'excellence que l’université offre à la fois dans le domaine sportif et dans les études et du fait qu'il savait que c'était le meilleur endroit pour améliorer son escrime sur une période de quatre ans.
En juillet 2021, il est parmi les huit premiers à la Coupe nord-américaine et est classé n°3 chez les Juniors (moins de 20 ans) à l’épée masculine aux États-Unis et 11e chez les seniors.
Son début d’année 2022 était très chargé, il tire déjà dans la catégorie senior et a participé à son premier tournoi international senior, le Grand Prix Westend, qui s’est déroulé début mars à Budapest, et a également participé à la Coupe du monde senior à Paris, à la mi-avril, où il a eu l’honneur de confronter le champion olympique français et récemment champion du monde Romain Cannone. Le 10 avril, alors qu’il avait raté de peu la sélection américaine à deux reprises, il participe enfin à une épreuve du Championnat du monde junior qui s’est déroulé à Dubaï et où il a décroché la médaille d’argent en épée avec son équipe. En mai, il participe à deux épreuves de la Coupe du monde senior à Heidenheim et à Tbilissi.
À l’aube de ses 20 ans, Justin aspire, à juste titre, à participer aux jeux Olympiques de Paris en 2024 et ceux de Los Angeles en 2028, et ambitionne de décrocher une médaille olympique – le graal pour tout escrimeur et le passage obligé pour accéder à une reconnaissance planétaire. Présent dès 1896, l'escrime se confond dans son histoire avec celle des jeux Olympiques, faisant partie des quatre sports ayant toujours figuré au programme.
Justin avec son maître d'armes de Columbia, Michael Aufrichtig
Justin suit pas mal d’escrimeurs de haut niveau pour s’inspirer de leur technique et tactique, mais c’est Jake Hoyle qu’il admire le plus. Hoyle a fréquenté également les bancs du Columbia College. Peu talentueux au départ mais travailleur acharné, il a été sélectionné, deux ans après, au sein de la Team USA qui a participé aux jeux Olympiques de Tokyo.
Allier l’entraînement et les études est un défi très difficile pour Justin qui tient à garder un équilibre entre sa vie sportive, sa vie estudiantine et sa vie personnelle. Le jeune escrimeur s’entraîne trois heures par jour en moyenne, soit entre quinze à vingt heures par semaine hors saison de compétition. «Ma santé mentale est primordiale, je tiens à éviter le burnout, car quand le mental va bien, tout le corps suit», précise-t-il. Je suis déterminé à être le meilleur dans mon jeu et dans ma vie, l’escrime est une vraie passion et un sport que j’adore et que je suis partout au monde.»
Voir le jeune champion entonner l’hymne américain sous la bannière étoilée et le drapeau olympique aura une saveur libanaise et sera sans aucun doute une grande fierté nationale.
Cet été, Ici Beyrouth présente la saga des sportifs d’origine libanaise et révèle dans cet article un grand espoir de l’escrime américaine, Justin Haddad, que nous avons pu interviewer.
Né en mai 2002 à Washington DC, Justin Haddad est le fils de Robert, originaire de Himlaya dans le Metn, et Susan Kim, d’origine sud-coréenne.
Ceux et celles qui ont vécu au Liban durant les années 60 et 70 se souviendront sûrement des parents de Robert, le cadet d’une fratrie de trois frères: son père, Fouad, grand photographe qui s’est distingué durant l’âge d’or du Liban, et sa mère, Monique, célèbre animatrice d’une émission pour enfants, «Le coin des jeunes », sur Canal 9, la chaîne francophone de la CLT (Compagnie libanaise de télévision). À la mort subite de Fouad en 1976, la famille Haddad émigre en Grande-Bretagne puis s’installe aux États-Unis.
Vers la fin des années 2000, Robert Haddad et sa famille déménagent à Londres pour affaires, et c’est là où Justin commence l'escrime un peu par hasard. Ne trouvant pas un centre d'entraînement de taekwondo, son choix initial, il finit par rejoindre un club d’escrime, le Chelsea Fencing Club (2009-2013), et choisira l’épée, l’arme non conventionnelle car elle n’obéit pas à des règles de priorité comme le fleuret et le sabre, l’arme de la patience, où les nerfs sont mis à rude épreuve, mais aussi l’arme la plus utilisée dans le monde. Il aura pour entraîneur Vladimir (Bob) Meshkoff, qui deviendra l'entraîneur de l'équipe féminine d'épée de Grande-Bretagne aux jeux Olympiques de Londres en 2012. En 2013, de retour aux États-Unis avec sa famille, il rejoint le DC Fencers Club (2013-2020) et sera entraîné par Janusz Smolenski.
Durant cette période, Justin, qui mesure désormais 1,95 m, sera sélectionné trois fois par le USA Fencing All-American (2017, 2018 et 2019). En 2017, il se classe sixième aux Championnats du monde d’escrime cadets à Espoo en Finlande et, en 2019, il remporte l'or aux jeux Olympiques juniors (moins de 17 ans) des États-Unis, son meilleur souvenir sportif à ce jour.
Recruté par Columbia, Yale, Harvard et la University of Pennsylvania, il déménage en 2020 à New York pour commencer ses études universitaires au Columbia College, un choix guidé par l'excellence que l’université offre à la fois dans le domaine sportif et dans les études et du fait qu'il savait que c'était le meilleur endroit pour améliorer son escrime sur une période de quatre ans.
En juillet 2021, il est parmi les huit premiers à la Coupe nord-américaine et est classé n°3 chez les Juniors (moins de 20 ans) à l’épée masculine aux États-Unis et 11e chez les seniors.
Son début d’année 2022 était très chargé, il tire déjà dans la catégorie senior et a participé à son premier tournoi international senior, le Grand Prix Westend, qui s’est déroulé début mars à Budapest, et a également participé à la Coupe du monde senior à Paris, à la mi-avril, où il a eu l’honneur de confronter le champion olympique français et récemment champion du monde Romain Cannone. Le 10 avril, alors qu’il avait raté de peu la sélection américaine à deux reprises, il participe enfin à une épreuve du Championnat du monde junior qui s’est déroulé à Dubaï et où il a décroché la médaille d’argent en épée avec son équipe. En mai, il participe à deux épreuves de la Coupe du monde senior à Heidenheim et à Tbilissi.
À l’aube de ses 20 ans, Justin aspire, à juste titre, à participer aux jeux Olympiques de Paris en 2024 et ceux de Los Angeles en 2028, et ambitionne de décrocher une médaille olympique – le graal pour tout escrimeur et le passage obligé pour accéder à une reconnaissance planétaire. Présent dès 1896, l'escrime se confond dans son histoire avec celle des jeux Olympiques, faisant partie des quatre sports ayant toujours figuré au programme.
Justin avec son maître d'armes de Columbia, Michael Aufrichtig
Justin suit pas mal d’escrimeurs de haut niveau pour s’inspirer de leur technique et tactique, mais c’est Jake Hoyle qu’il admire le plus. Hoyle a fréquenté également les bancs du Columbia College. Peu talentueux au départ mais travailleur acharné, il a été sélectionné, deux ans après, au sein de la Team USA qui a participé aux jeux Olympiques de Tokyo.
Allier l’entraînement et les études est un défi très difficile pour Justin qui tient à garder un équilibre entre sa vie sportive, sa vie estudiantine et sa vie personnelle. Le jeune escrimeur s’entraîne trois heures par jour en moyenne, soit entre quinze à vingt heures par semaine hors saison de compétition. «Ma santé mentale est primordiale, je tiens à éviter le burnout, car quand le mental va bien, tout le corps suit», précise-t-il. Je suis déterminé à être le meilleur dans mon jeu et dans ma vie, l’escrime est une vraie passion et un sport que j’adore et que je suis partout au monde.»
Voir le jeune champion entonner l’hymne américain sous la bannière étoilée et le drapeau olympique aura une saveur libanaise et sera sans aucun doute une grande fierté nationale.
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