Yasmina Nahas sort son premier single
Yasmina, ou The Sunkissed Child est une artiste émergente, originaire du «Liban ensoleillé», un de ces talents en herbe qui sont partis étudier sous d’autres cieux. Pour Yasmina Nahas, c’est le Nord de l’Angleterre. Trouvant son inspiration dans ses racines orientales, elle écrit ses chansons et se lance dans le R&B, la neo soul et le hip hop, accompagnée de sa band de 5 musiciens. Come round waste time, son premier single, sème la bonne humeur dans l'audience et casse la monotonie par des rythmes allègres. Son but? Apporter un peu de soleil dans le froid du nord de l’Angleterre et, qui sait, peut-être un jour apporter la culture d’outre-mer à Beyrouth.



Quand avez-vous commencé à écrire et chanter?

J’ai commencé à prendre des cours de guitare à l’école et à chanter à l’âge 10 ans. J’ai alors réalisé que j’avais un certain talent. Écrire est venu un peu plus tard, vers l’âge de 15 ou 16 ans, à l’adolescence, quand mes émotions ont commencé à bouillonner. C’était une forme de catharsis pour moi, ce qui m’a aussi permis de mieux me comprendre.

Le mixage des genres, R&B, Neo soul et hip-hop, imprimés de fusion orientale, est-il recherché ou instinctif?

En termes de genre, c’est plutôt instinctif, vu que c’est ce genre de musique que j’écoute le plus depuis je suis toute jeune. Je me sens le plus connectée au Hip Hop, surtout celui des années 90 ou celui des artistes émergents, notamment en Angleterre. Ça m’a aidée à trouver ma voie. En parallèle, pour la fusion avec la musique orientale, c’est plutôt un choix personnel que j’ai fait quand j’étais plus âgée parce que je voulais représenter le pays d’où je venais, le Liban, et essayer d'infuser cet aspect de moi que je n’arrivais pas à exprimer et qui me manquait toujours. C’est un perpétuel essai pour moi parce que je n’ai jamais étudié la musique orientale, mais j’essaie de l’apprendre jour après jour et j’ai vraiment envie de montrer au monde de quoi on est capable dans le monde arabe.



Comment avez-vous mis en place votre band?


Quand j’ai eu 18 ans, j’ai voyagé au nord de l’Angleterre pour étudier la musique. C’est là-bas que j’ai découvert un groupe de personnes avec qui je pouvais être complètement moi-même et avec qui on pouvait chaque jour discuter musique. On pouvait s’inspirer les uns des autres. Voilà comment est née ma band qui m’a encouragée à expérimenter avec tout genre de son ou de musique. Vu que ce sont mes compagnons préférés, il m’est facile de m’exprimer devant eux.

Quelle est votre source d’inspiration?

Ma source d’inspiration? Cela pourrait sembler un peu cliché, mais tout ce qui m’entoure m’inspire; ma vie, mes hauts, mes bas, la vie des autres, mais surtout mes émotions. Je suis très mélancolique et émotionnelle. J’ai toujours eu ce besoin, depuis mes 16 ans, d’exprimer autrement mes émotions, car il m’était difficile de les mettre en mots ou d’en discuter avec les autres. C’est en écrivant que j’ai trouvé cette manière de tout mettre en chanson. Au début, c’étaient des paroles, des poèmes que j’écrivais, puis, à mesure que j’apprenais la musique et à jouer de tous les instruments, j’ai trouvé mon inspiration. Les différents sons du piano, de la guitare, de la batterie me poussent à écrire encore plus, mue par la joie, la tristesse ou la mélancolie…



Apporter un peu de notre soleil en Angleterre... que rapporteriez-vous d’Angleterre au Liban?

Déjà toute jeune, au Liban, je me sentais exclue parce que j’étais différente. Je ne voulais être ni architecte, ni avocate, ni médecin, mais artiste musicienne. Mes copains libanais ne le comprenaient pas; j’écoutais une musique différente... Une fois en Angleterre, je me suis révélée à moi-même et j’ai pu découvrir ce que le monde extérieur pouvait nous offrir en tant que Libanais. La diaspora libanaise est partout dans le monde. Ce qui est très important, c’est d’essayer, au Liban, de sortir de ses complexes et des idées préconçues sur la vie et de s'ouvrir à de nouvelles idées, à de nouveaux sons, à de nouvelles émotions. C’est ce que j’essaie d'apporter au Liban. Je veux faire quelque chose de nouveau. C’est difficile parfois, car revenir au Liban chaque été, ce n’est plus la même chose et j’espère qu’un jour le peuple libanais comprendra d’où je viens et ce que j’ai envie de faire: représenter le Liban dans le monde, mais aussi représenter l’ouverture et la culture de l’étranger au Liban afin de mixer ces deux mondes qui en fait ne sont pas si différents.

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