Vendredi, cinq grands groupes chinois ont annoncé leur retrait de la Bourse de New York, en raison des coûts liés au maintien des cotations aux États-Unis. En effet, une loi votée en 2020 oblige toute société en Bourse à faire certifier ses comptes par un cabinet agréé. A partir de 2014, les entreprises en infraction risquent une radiation de la Bourse américaine. Or, les sociétés chinoises sont connues pour ne pas se soumettre à cette procédure.
Cinq importants groupes chinois cotés aux États-Unis ont annoncé vendredi se retirer de la Bourse de New York, au moment où les firmes de Pékin sont dans le viseur du régulateur américain.
Une loi votée en 2020 au Congrès américain, oblige toute société cotée aux États-Unis à faire certifier ses comptes par un cabinet agréé.
En cas de non-respect, les entreprises en infraction risquent à partir de 2024 une radiation de la Bourse américaine.
Les sociétés de Chine continentale et de Hong Kong sont connues pour ne pas se soumettre à cette procédure.
Dans ce contexte, les mastodontes du pétrole Sinopec et PetroChina ont indiqué vendredi dans des communiqués séparés un "retrait volontaire" de la Bourse de New York, où ils sont cotés.
Le groupe pétrolier chinois Sinopec a annoncé dans un communiqué un "retrait volontaire" de la Bourse de New York (AFP)
Le poids lourd de l'assurance China Life Insurance, le géant chinois de l'aluminium Chalco, ainsi qu'une filiale de Sinopec basée à Shanghai ont annoncé des démarches similaires.
Tous justifient cette décision par les coûts liés au maintien des cotations aux États-Unis, ainsi que la charge que représente le respect des obligations en matière d'audit.
Les cinq groupes figurent sur une liste d'entreprises mises en demeure par l'autorité américaine de régulation des marchés (SEC) de se conformer à des obligations comptables.
Leur décision se base sur des "considérations commerciales", a justifié dans un communiqué le régulateur chinois des marchés financiers.
Les entreprises chinoises ont longtemps été encouragées à se financer via des entrées en Bourse aux États-Unis.
En 2014, le pionnier en Chine du e-commerce Alibaba avait ainsi levé à Wall Street 25 milliards de dollars, la plus grosse introduction en Bourse de tous les temps.
Mais dans un contexte d'affrontement croissant avec Washington, en particulier dans le domaine technologique, la Chine incite désormais ses pépites à chercher des financements sur ses places boursières (Hong Kong, Shanghai, Shenzhen ou encore Pékin).
Soumises à une surveillance et des restrictions plus strictes aux États-Unis, nombre d'entreprises chinoises optent également pour une seconde cotation en Bourse à domicile, à l'image du moteur de recherche Baidu, ou d'Alibaba cotés à Hong Kong.
Logo du géant chinois du commerce en ligne Alibaba (AFP)
A rebours de bon nombre de ses compatriotes, Didi avait malgré tout maintenu en juin 2021 une levée de fonds aux États-Unis.
Ce champion en Chine de la réservation de voitures avec chauffeur (VTC), avait alors récolté quelque 4,4 milliards dollars (3,7 milliards d'euros).
Mais l'opération avait provoqué le mécontentement de Pékin qui craignait un transfert de données sensibles aux États-Unis.
Les autorités chinoises avaient déclenché dans la foulée une enquête administrative contre Didi en lien avec sa collecte de données privées.
Didi a finalement écopé le mois dernier d'une amende de quelque 1,2 milliard d'euros.
L'entreprise a subi la reprise en main par les autorités chinoises du secteur de la tech entamée en 2020, après une période de laisser-faire en matière de données.
Avec AFP
Cinq importants groupes chinois cotés aux États-Unis ont annoncé vendredi se retirer de la Bourse de New York, au moment où les firmes de Pékin sont dans le viseur du régulateur américain.
Une loi votée en 2020 au Congrès américain, oblige toute société cotée aux États-Unis à faire certifier ses comptes par un cabinet agréé.
En cas de non-respect, les entreprises en infraction risquent à partir de 2024 une radiation de la Bourse américaine.
Les sociétés de Chine continentale et de Hong Kong sont connues pour ne pas se soumettre à cette procédure.
Dans ce contexte, les mastodontes du pétrole Sinopec et PetroChina ont indiqué vendredi dans des communiqués séparés un "retrait volontaire" de la Bourse de New York, où ils sont cotés.
Le groupe pétrolier chinois Sinopec a annoncé dans un communiqué un "retrait volontaire" de la Bourse de New York (AFP)
Le poids lourd de l'assurance China Life Insurance, le géant chinois de l'aluminium Chalco, ainsi qu'une filiale de Sinopec basée à Shanghai ont annoncé des démarches similaires.
Tous justifient cette décision par les coûts liés au maintien des cotations aux États-Unis, ainsi que la charge que représente le respect des obligations en matière d'audit.
Les cinq groupes figurent sur une liste d'entreprises mises en demeure par l'autorité américaine de régulation des marchés (SEC) de se conformer à des obligations comptables.
Leur décision se base sur des "considérations commerciales", a justifié dans un communiqué le régulateur chinois des marchés financiers.
Longtemps encouragées
Les entreprises chinoises ont longtemps été encouragées à se financer via des entrées en Bourse aux États-Unis.
En 2014, le pionnier en Chine du e-commerce Alibaba avait ainsi levé à Wall Street 25 milliards de dollars, la plus grosse introduction en Bourse de tous les temps.
Mais dans un contexte d'affrontement croissant avec Washington, en particulier dans le domaine technologique, la Chine incite désormais ses pépites à chercher des financements sur ses places boursières (Hong Kong, Shanghai, Shenzhen ou encore Pékin).
Soumises à une surveillance et des restrictions plus strictes aux États-Unis, nombre d'entreprises chinoises optent également pour une seconde cotation en Bourse à domicile, à l'image du moteur de recherche Baidu, ou d'Alibaba cotés à Hong Kong.
Logo du géant chinois du commerce en ligne Alibaba (AFP)
A rebours de bon nombre de ses compatriotes, Didi avait malgré tout maintenu en juin 2021 une levée de fonds aux États-Unis.
Ce champion en Chine de la réservation de voitures avec chauffeur (VTC), avait alors récolté quelque 4,4 milliards dollars (3,7 milliards d'euros).
Mais l'opération avait provoqué le mécontentement de Pékin qui craignait un transfert de données sensibles aux États-Unis.
Les autorités chinoises avaient déclenché dans la foulée une enquête administrative contre Didi en lien avec sa collecte de données privées.
Didi a finalement écopé le mois dernier d'une amende de quelque 1,2 milliard d'euros.
L'entreprise a subi la reprise en main par les autorités chinoises du secteur de la tech entamée en 2020, après une période de laisser-faire en matière de données.
Avec AFP
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