La ruée des Libanais vers l’achat de dollars se poursuit et le taux de change du billet vert atteint chaque jour de nouveaux sommets. Une réaction compréhensible pour un peuple qui cherche à protéger ses revenus contre l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat de sa monnaie nationale.
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple, prônent certains experts financiers, qui se prononcent pour une dollarisation totale de l’économie libanaise. Celle-ci est d’ores et déjà dollarisée à plus de 80%, la transformation des plus ou moins 20% restant étant plus facile à entreprendre que le processus inverse. Cela dit, le marché, les agents économiques et l’État lui-même semblent avoir entamé un processus d’adaptation à la nouvelle donne.
Une bonne décision
S’inscrivant dans l’optique de l’adaptation au marché, la décision de la Direction de l’aviation civile de percevoir en dollars frais à partir du 11 août 2022 la taxe de sortie des passagers via l’Aéroport international de Beyrouth. Une décision judicieuse, qui aurait dû être prise il y a longtemps. Les rentrées du Trésor, qui se chiffrent à 35 dollars par passager, sont comptabilisées depuis jeudi dernier au taux de Sayrafa au lieu d’être calculées sur base du taux officiel de 1.507,5 livres. Ainsi le Trésor encaissera plus d’un million de livres par passager quittant le sol libanais, alors que ce montant n’était que de 53.500 livres avant le 11 août. Le passager ne paiera pas un surplus puisqu’il verse déjà le prix du billet en dollars en espèces, qui inclut la taxe de sortie. Ce qui est conforme au principe selon lequel la taxe doit être décaissée dans la devise avec laquelle elle a été perçue. Sachant, par ailleurs, que le secteur des voyagistes avait pris sa vitesse de croisière en juin 2021 lorsque les agences de voyages et la MEA ont décidé de percevoir le prix des billets d’avion en dollars et en espèces. Selon les chiffres du syndicat des voyagistes, le secteur du voyage est lucratif pour le Trésor dans la mesure où la moyenne de vente de billets d’avion était de près de 60 millions de dollars par mois en 2021, ce chiffre a accusé une augmentation de 50% pour l’année en cours, selon la même source.
Le dollar douanier
Entre temps, le projet du taux du dollar douanier ne semble pas avoir achevé son périple. Si le débat sur cette question s’avère être une discussion utile, elle a pris beaucoup de temps et elle est parfois sortie de son contexte. Il n’empêche que dans une économie effondrée telle que celle du Liban, où la consommation est atone et la croissance négative, une augmentation du taux de référence du dollar douanier pour refléter celui du marché parallèle ne produira que des revenus comptables. Quant aux exemptions au taux du dollar douanier de référence, elles seront à l’origine de la création de nouveaux marchés noirs et l’inondation du marché local par des produits spécifiques, ainsi que la pénurie de beaucoup d’autres marchandises.
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple, prônent certains experts financiers, qui se prononcent pour une dollarisation totale de l’économie libanaise. Celle-ci est d’ores et déjà dollarisée à plus de 80%, la transformation des plus ou moins 20% restant étant plus facile à entreprendre que le processus inverse. Cela dit, le marché, les agents économiques et l’État lui-même semblent avoir entamé un processus d’adaptation à la nouvelle donne.
Une bonne décision
S’inscrivant dans l’optique de l’adaptation au marché, la décision de la Direction de l’aviation civile de percevoir en dollars frais à partir du 11 août 2022 la taxe de sortie des passagers via l’Aéroport international de Beyrouth. Une décision judicieuse, qui aurait dû être prise il y a longtemps. Les rentrées du Trésor, qui se chiffrent à 35 dollars par passager, sont comptabilisées depuis jeudi dernier au taux de Sayrafa au lieu d’être calculées sur base du taux officiel de 1.507,5 livres. Ainsi le Trésor encaissera plus d’un million de livres par passager quittant le sol libanais, alors que ce montant n’était que de 53.500 livres avant le 11 août. Le passager ne paiera pas un surplus puisqu’il verse déjà le prix du billet en dollars en espèces, qui inclut la taxe de sortie. Ce qui est conforme au principe selon lequel la taxe doit être décaissée dans la devise avec laquelle elle a été perçue. Sachant, par ailleurs, que le secteur des voyagistes avait pris sa vitesse de croisière en juin 2021 lorsque les agences de voyages et la MEA ont décidé de percevoir le prix des billets d’avion en dollars et en espèces. Selon les chiffres du syndicat des voyagistes, le secteur du voyage est lucratif pour le Trésor dans la mesure où la moyenne de vente de billets d’avion était de près de 60 millions de dollars par mois en 2021, ce chiffre a accusé une augmentation de 50% pour l’année en cours, selon la même source.
Le dollar douanier
Entre temps, le projet du taux du dollar douanier ne semble pas avoir achevé son périple. Si le débat sur cette question s’avère être une discussion utile, elle a pris beaucoup de temps et elle est parfois sortie de son contexte. Il n’empêche que dans une économie effondrée telle que celle du Liban, où la consommation est atone et la croissance négative, une augmentation du taux de référence du dollar douanier pour refléter celui du marché parallèle ne produira que des revenus comptables. Quant aux exemptions au taux du dollar douanier de référence, elles seront à l’origine de la création de nouveaux marchés noirs et l’inondation du marché local par des produits spécifiques, ainsi que la pénurie de beaucoup d’autres marchandises.
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