Le nom de Hana Youssef est venu s’ajouter à la longue liste des victimes de violences conjugales qui se sont intensifiées avec la crise socio-économique. La jeune femme de 21 ans, mère de deux enfants et enceinte du troisième, a été violemment battue puis brûlée vive par son mari, Osman Akkari. C’était le 8 août. Depuis, la jeune femme gît, entre la vie et la mort, sur son lit d’hôpital.
Le drame s’est produit à Tripoli. Selon les parents de la victime, à cause de sa situation économique déplorable et de ses difficultés financières, le mari, chauffeur de taxi-service, aurait perdu les nerfs. Il voulait faire avorter sa femme par «ses propres moyens». Le lundi 8 août, Hana était avec son époux chez ses beaux-parents quand il s’est mis à la battre «de façon inhumaine» raconte Aycha Ayché, mère de la jeune femme à Ici Beyrouth. La jeune femme hurlait, le suppliait de s’arrêter. Il la ramène chez eux, toujours en colère, et l’enferme dans la cuisine, ouvre la bonbonne de gaz, met le feu à la cuisine, et de sang-froid, brûle la jeune femme, selon le récit des parents de la victime. «Elle a essayé de se sauver et a tenté plusieurs fois d’éteindre les flammes sur son corps mais il la jetait à chaque fois dans le feu», poursuit la mère en sanglotant. Hana a avorté à l’hôpital al-Salam deux jours plus tard. Elle était gravement brûlée.
Ce n’était pas la première fois qu’il la frappait. Hana s’était déjà plainte des violences de son mari, de sept ans son aîné. Selon Mme Ayché, quatre jours avant «la tentative de meurtre», Hana s’est réfugié chez son père et c’est de l’appartement paternel qu’elle avait demandé le divorce. «Osman s’est empressé de la suivre. Il lui a promis qu’il serait un homme bien et qu’il ne la maltraiterait plus. Il l’a ramené au domicile conjugal deux jours plus tard», raconte-t-elle.
Osman Akkari est immédiatement arrêté par les forces de l’ordre qui ont ouvert une enquête. Sa femme est toujours à l’hôpital al-Salam, «entre la vie et la mort», selon les médecins qui la suivent. Le corps de la jeune femme est à 100% brûlé au 3ème degré. Son père, concierge, endure pour pouvoir couvrir les frais de l’hôpital qui s’élèvent à 400 dollars par jour. La facture s’élève actuellement à 8.000 dollars, selon les parents de Mme Youssef, et ils ne sont arrivés qu’à assurer 2.000 dollars jusqu’à présent.
«C’est un cercle vicieux de violence dans lequel est entraînée la population. La situation socio-économique est telle que les gens se défoulent sur les plus faibles avec une violence incontrôlable. La seule façon d’en finir avec ces atrocités c’est de voter un code unifié sur le statut personnel», commente Halimé Kaakour, députée et experte en sciences du genre. «Il est aberrant de voir comme il est devenu facile de battre ou de tuer une femme au Liban. Un crime comme celui-là doit-être sévèrement sanctionné», insiste-t-elle.
Dans un état très critique, la jeune Hana a besoin de plusieurs unités de sang et de plasma du groupe AB+. Le transport est assuré pour les donneurs. L’oncle de la victime, Khaled Youssef, est joignable au numéro suivant : 70-234716.
Le drame s’est produit à Tripoli. Selon les parents de la victime, à cause de sa situation économique déplorable et de ses difficultés financières, le mari, chauffeur de taxi-service, aurait perdu les nerfs. Il voulait faire avorter sa femme par «ses propres moyens». Le lundi 8 août, Hana était avec son époux chez ses beaux-parents quand il s’est mis à la battre «de façon inhumaine» raconte Aycha Ayché, mère de la jeune femme à Ici Beyrouth. La jeune femme hurlait, le suppliait de s’arrêter. Il la ramène chez eux, toujours en colère, et l’enferme dans la cuisine, ouvre la bonbonne de gaz, met le feu à la cuisine, et de sang-froid, brûle la jeune femme, selon le récit des parents de la victime. «Elle a essayé de se sauver et a tenté plusieurs fois d’éteindre les flammes sur son corps mais il la jetait à chaque fois dans le feu», poursuit la mère en sanglotant. Hana a avorté à l’hôpital al-Salam deux jours plus tard. Elle était gravement brûlée.
Ce n’était pas la première fois qu’il la frappait. Hana s’était déjà plainte des violences de son mari, de sept ans son aîné. Selon Mme Ayché, quatre jours avant «la tentative de meurtre», Hana s’est réfugié chez son père et c’est de l’appartement paternel qu’elle avait demandé le divorce. «Osman s’est empressé de la suivre. Il lui a promis qu’il serait un homme bien et qu’il ne la maltraiterait plus. Il l’a ramené au domicile conjugal deux jours plus tard», raconte-t-elle.
Osman Akkari est immédiatement arrêté par les forces de l’ordre qui ont ouvert une enquête. Sa femme est toujours à l’hôpital al-Salam, «entre la vie et la mort», selon les médecins qui la suivent. Le corps de la jeune femme est à 100% brûlé au 3ème degré. Son père, concierge, endure pour pouvoir couvrir les frais de l’hôpital qui s’élèvent à 400 dollars par jour. La facture s’élève actuellement à 8.000 dollars, selon les parents de Mme Youssef, et ils ne sont arrivés qu’à assurer 2.000 dollars jusqu’à présent.
«C’est un cercle vicieux de violence dans lequel est entraînée la population. La situation socio-économique est telle que les gens se défoulent sur les plus faibles avec une violence incontrôlable. La seule façon d’en finir avec ces atrocités c’est de voter un code unifié sur le statut personnel», commente Halimé Kaakour, députée et experte en sciences du genre. «Il est aberrant de voir comme il est devenu facile de battre ou de tuer une femme au Liban. Un crime comme celui-là doit-être sévèrement sanctionné», insiste-t-elle.
Dans un état très critique, la jeune Hana a besoin de plusieurs unités de sang et de plasma du groupe AB+. Le transport est assuré pour les donneurs. L’oncle de la victime, Khaled Youssef, est joignable au numéro suivant : 70-234716.
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