Oculus NYC, architecture post-drama 1/3
Lorsque des catastrophes comme celle du 11 septembre s’abattent sur des pays dignes de ce nom, on s’empresse d’ériger un, voire plusieurs monuments commémoratifs. Le Groud Zero de NYC a été sublimé par l’Art. Les silos du port de Beyrouth? N’en parlons pas…

Oculus est le nom donné à l’immense bâtiment blanc en forme d’ailes, situé entre le World Trade Center et le musée du 11 septembre, abritant une immense gare et  un mall.

Un nom digne d’un oiseau légendaire sorti de l’imaginaire d’un film oscillant entre l’Odyssée de l’espace, Jurassic Park et The Lord of the Rings!

L’époustouflante bâtisse a été dessinée par l’architecte espagnol Santiago Calatrava @calatravaofficial. Cette architecture a été conçue pour remplacer l’ancienne gare qui a été détruite durant l’attentat du 11 septembre, se situant à côté des ex-tours jumelles. Projet lancé en 2004, inauguré en 2016, il aurait coûté 4 milliards de dollars!

Un design futuriste exceptionnel, un jeu de symétrie intérieur/extérieur, une architecture/structure métallique immaculée blanche avec des percées de verre qui attrapent et la lumière, et les tours environnantes. Certaines poutres métalliques de l’ancienne gare effondrée ont été récupérées et refondues, et font partie désormais de l’ossature visible du bâtiment.



S’y rendre par la place extérieure (et non pas y arriver à l’intérieur par un métro ou un train), s’engouffrer dans la «bête» et être happé autant par la vue plongeante sur son antre ou être aspiré par la ligne zénithale lumineuse de ses arêtes est une expérience sensorielle et émotionnelle en soi.


Rythme, perfection aussi dans certaines asymétries, lignes sensuelles glissant comme une évidence dans un schéma en 3D palpable dans ses moindres perspectives fuyantes et enveloppantes.

L’intérieur est certes impressionnant, mais il s’y dégage aussi une sorte d’apaisement grâce à ses jeux de volume, de matériaux et de luminosité douce.

Oculus signifiant Œil en latin, il est permis à chacun d’interpréter sa propre vision.

Pour ma part, cette architecture d’un lieu qui, quelques années auparavant, avait baigné dans le feu et le sang, sa blancheur effaçant la noirceur de l’autre instant, est plutôt le symbole d’une colombe blanche déployant ses ailes et atterrissant en réponse lumineuse à ce que fut l’enfer du 11 septembre 2001.

NB: Une nation est digne de ce nom quand elle sait rendre hommage à ses morts et à ses vivants.

Articles qui suivront: 2/3 Le musée du 9/11 et 3/3 Ground Zero
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