Au mitan de ma vie, les horloges de la mémoire se suspendent.
Suspension des pendules du présent.
Et que sonne le gong du passé. D’un passé aux murmures parsemés de vie.
Parce qu’à Beyrouth, le sursaut de la vie l’emporte toujours.
Au mitan de ma vie, je retourne en pensées à Beyrouth.
Là-bas, sur les bords tourbillonnants de la Méditerranée, les canons se sont tus, me disent-ils.
Ils disent aussi que la ville de tous les périls s’est endormie dans un silence assourdissant.
Ils disent aussi que certaines rues jadis arpentées par moi ont été défigurées, soufflées par un incendie ravageur. Dévastateur.
Je ferme les yeux. Acte de déni. Acte de rébellion.
Conserver de Beyrouth une image intacte.
Déambuler comme autrefois dans les rues, le long de la corniche. Pousser un peu plus loin jusqu’au Bain militaire. Humer les senteurs d’iode longuement, sans sursauter au bruit d’un klaxon, celui d’un «service» cherchant une éventuelle cliente.
Et ne pas oublier les sages paroles qu’un vieux vendeur de café, à Manara, a prononcées avec gravité, à mon intention, il y a près de trente ans:
Cette ville est peut-être maudite. Mais jamais elle ne périra.
Cette ville est immortelle. Parce que son peuple est immortel. Même s’il l’ignore…
Au mitan de ma vie m’habitent une pensée, une prière, une envie: retourner à Beyrouth.
Retrouver sa voix, ses intonations… dialoguer comme jadis avec elle et lui dire en chuchotant:
Beyrouth, me surprendras-tu de nouveau ?
Suspension des pendules du présent.
Et que sonne le gong du passé. D’un passé aux murmures parsemés de vie.
Parce qu’à Beyrouth, le sursaut de la vie l’emporte toujours.
Au mitan de ma vie, je retourne en pensées à Beyrouth.
Là-bas, sur les bords tourbillonnants de la Méditerranée, les canons se sont tus, me disent-ils.
Ils disent aussi que la ville de tous les périls s’est endormie dans un silence assourdissant.
Ils disent aussi que certaines rues jadis arpentées par moi ont été défigurées, soufflées par un incendie ravageur. Dévastateur.
Je ferme les yeux. Acte de déni. Acte de rébellion.
Conserver de Beyrouth une image intacte.
Déambuler comme autrefois dans les rues, le long de la corniche. Pousser un peu plus loin jusqu’au Bain militaire. Humer les senteurs d’iode longuement, sans sursauter au bruit d’un klaxon, celui d’un «service» cherchant une éventuelle cliente.
Et ne pas oublier les sages paroles qu’un vieux vendeur de café, à Manara, a prononcées avec gravité, à mon intention, il y a près de trente ans:
Cette ville est peut-être maudite. Mais jamais elle ne périra.
Cette ville est immortelle. Parce que son peuple est immortel. Même s’il l’ignore…
Au mitan de ma vie m’habitent une pensée, une prière, une envie: retourner à Beyrouth.
Retrouver sa voix, ses intonations… dialoguer comme jadis avec elle et lui dire en chuchotant:
Beyrouth, me surprendras-tu de nouveau ?
Lire aussi
Commentaires