©Contrairement aux défilés militaires pompeux annuels, l'Ukraine présente cette année du matériel de l'armée russe détruit, quelques jours avant une exposition organisée dans le centre de Kiev à l'occasion du jour de l'indépendance du pays.
Washington a appelé mardi ses ressortissants en Ukraine à quitter le pays immédiatement par crainte d'une vaste opération de frappes russes. Cette mise en garde survient alors que la guerre en Ukraine entre dans son septième mois. Mercredi, les Etats-Unis vont annoncer une nouvelle aide de trois milliards de dollars, la tranche la plus élevée jamais accordée par Washington, pour marquer les six mois de l'invasion russe ainsi que la fête de l'indépendance ukrainienne. Parallèlement, un débat houleux a opposé mardi les représentants russes et ukrainiens à l'ONU qui se sont mutuellement accusés au sujet des frappes dans la zone de la centrale nucléaire de Zaporijjia. De son côté, le président français Emmanuel Macron a appelé la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie, en poursuivant leur soutien et leur aide à l'Ukraine.
Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, accompagné de la garde d'honneur, assiste à la levée du drapeau ukrainien à l'occasion de la journée du drapeau national ukrainien, à la veille du Jour de l'indépendance en Ukraine.
Washington a accusé Moscou de vouloir "intensifier" ses bombardements en Ukraine, où la guerre entre mercredi dans son septième mois. La France a de son côté appelé à ne rien céder à Moscou, même si sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a dans le même temps discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sur lequel ont eu lieu des frappes dont s'accusent les deux belligérants.
Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a espéré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, signalant "des dégâts supplémentaires dans la zone" après les bombardements des derniers jours.
La Russie et l'Ukraine se sont tout de même à nouveau mutuellement accusées mardi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, de mettre en péril la centrale nucléaire, tandis que le secrétariat général de l'ONU les appelait à cesser toute activité militaire autour du site.
Lors d'une conférence de presse à Kiev en présence du président polonais, Andrzej Duda, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky affirme son ambition de libérer la péninsule ukrainienne - occupée depuis 2014 - au travers de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux États soutenant l'Ukraine. Ce groupe de soutien existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie le 24 février.
L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a fustigé les Occidentaux qui "vivent dans une réalité parallèle dans laquelle l'armée russe bombarde elle-même le site qu'elle protège". "Personne ne peut imaginer que l'Ukraine viserait une centrale nucléaire en créant un risque énorme de catastrophe nucléaire sur son propre territoire", a répondu l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya.
L'ambassade des Etats-Unis à Kiev a diffusé dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait davantage encore bombarder "ces prochains jours" l'Ukraine et recommandé aux citoyens américains à quitter "dès maintenant" le pays.
Depuis le retrait des forces russes des environs de la capitale ukrainienne fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.
La Russie continue cependant de régulièrement viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.
Le président polonais Andrzej Duda et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev (AFP)
"Nous devons être conscients que demain, des provocations russes répugnantes et des frappes brutales sont possibles", a mis en garde dans son traditionnel message-vidéo du soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, évoquant la fête de l'indépendance mercredi en Ukraine.
"Et nous répondrons bien sûr à toute manifestation du terrorisme russe", a-t-il ajouté, après s'être entretenu dans la journée avec son homologue polonais Andrzej Duda, dont le pays l'appuie de manière inconditionnelle.
Le président français Emmanuel Macron lui aussi a haussé le ton mardi, exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie.
Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention de Volodymyr Zelensky, s'adressant au sommet de la "plateforme de Crimée", qui réunit les principaux alliés de l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du 24 février.
Des avions militaires MiG-31 équipés de missiles hypersoniques "Kinjal" ("poignard" en russe) atterrissant sur un aérodrome dans la région de Kaliningrad, enclave russe située entre la Lituanie et la Pologne - deux pays membres de l'OTAN. Ces avions sont déployés "dans le cadre de la mise en place de mesures stratégiques de dissuasion supplémentaires" déclare le ministère russe de la Défense.
Dans leurs messages, les autres dirigeants occidentaux ont également continué à fermement condamner l'offensive russe.
"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelques parties de l'Ukraine que ce soit", a ainsi martelé le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays va livrer à Kiev pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements.
"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire, etc.) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Le président russe Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres doit être "maintenue au jour le jour", a dans ce contexte souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, au cours d'un entretien avec l'AFP.
Silos à grains, navires, grues et installations du port d'Odessa, sur la mer Noire dans le sud-ouest de l'Ukraine.
Les Etats-Unis annonceront mercredi une nouvelle aide militaire d'environ 3 milliards de dollars à l'Ukraine pour marquer le jour de son indépendance ainsi que les six mois de conflit, a indiqué mardi un responsable américain.
Il s'agira de la plus grosse enveloppe d'aide militaire américaine depuis le début de la guerre, qui permettra à Kiev d'acquérir de nouvelles armes ou de financer des formations ou des opérations.
L'Ukraine est en passe d'exporter presque autant de céréales en août qu'avant l'invasion russe, selon des chiffres rapportés mardi par un haut responsable du département d'Etat américain.
"Grâce à une intense coopération internationale, l'Ukraine est en voie d'exporter presque 4 millions de tonnes de produits agricoles en août", a indiqué à l'AFP ce haut responsable
Ce chiffre est à comparer aux quelque 5 millions de tonnes exportées tous les mois par l'Ukraine avant l'invasion russe du 24 février, qui avait mis un frein puis un coup d'arrêt à ses exportations agricoles.
L'Ukraine étant l'un des principaux producteurs et exportateurs de céréales au monde, la guerre a accentué les craintes d'une crise alimentaire mondiale.
Avec AFP
Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, accompagné de la garde d'honneur, assiste à la levée du drapeau ukrainien à l'occasion de la journée du drapeau national ukrainien, à la veille du Jour de l'indépendance en Ukraine.
Washington a accusé Moscou de vouloir "intensifier" ses bombardements en Ukraine, où la guerre entre mercredi dans son septième mois. La France a de son côté appelé à ne rien céder à Moscou, même si sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a dans le même temps discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sur lequel ont eu lieu des frappes dont s'accusent les deux belligérants.
Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a espéré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, signalant "des dégâts supplémentaires dans la zone" après les bombardements des derniers jours.
La Russie et l'Ukraine se sont tout de même à nouveau mutuellement accusées mardi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, de mettre en péril la centrale nucléaire, tandis que le secrétariat général de l'ONU les appelait à cesser toute activité militaire autour du site.
Lors d'une conférence de presse à Kiev en présence du président polonais, Andrzej Duda, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky affirme son ambition de libérer la péninsule ukrainienne - occupée depuis 2014 - au travers de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux États soutenant l'Ukraine. Ce groupe de soutien existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie le 24 février.
L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a fustigé les Occidentaux qui "vivent dans une réalité parallèle dans laquelle l'armée russe bombarde elle-même le site qu'elle protège". "Personne ne peut imaginer que l'Ukraine viserait une centrale nucléaire en créant un risque énorme de catastrophe nucléaire sur son propre territoire", a répondu l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya.
L'ambassade des Etats-Unis à Kiev a diffusé dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait davantage encore bombarder "ces prochains jours" l'Ukraine et recommandé aux citoyens américains à quitter "dès maintenant" le pays.
Depuis le retrait des forces russes des environs de la capitale ukrainienne fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.
La Russie continue cependant de régulièrement viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.
Le président polonais Andrzej Duda et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev (AFP)
"Nous devons être conscients que demain, des provocations russes répugnantes et des frappes brutales sont possibles", a mis en garde dans son traditionnel message-vidéo du soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, évoquant la fête de l'indépendance mercredi en Ukraine.
"Et nous répondrons bien sûr à toute manifestation du terrorisme russe", a-t-il ajouté, après s'être entretenu dans la journée avec son homologue polonais Andrzej Duda, dont le pays l'appuie de manière inconditionnelle.
Nouvelle aide américaine de 3 milliards
Le président français Emmanuel Macron lui aussi a haussé le ton mardi, exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie.
Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention de Volodymyr Zelensky, s'adressant au sommet de la "plateforme de Crimée", qui réunit les principaux alliés de l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du 24 février.
Des avions militaires MiG-31 équipés de missiles hypersoniques "Kinjal" ("poignard" en russe) atterrissant sur un aérodrome dans la région de Kaliningrad, enclave russe située entre la Lituanie et la Pologne - deux pays membres de l'OTAN. Ces avions sont déployés "dans le cadre de la mise en place de mesures stratégiques de dissuasion supplémentaires" déclare le ministère russe de la Défense.
Dans leurs messages, les autres dirigeants occidentaux ont également continué à fermement condamner l'offensive russe.
"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelques parties de l'Ukraine que ce soit", a ainsi martelé le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays va livrer à Kiev pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements.
"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire, etc.) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Le président russe Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres doit être "maintenue au jour le jour", a dans ce contexte souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, au cours d'un entretien avec l'AFP.
Silos à grains, navires, grues et installations du port d'Odessa, sur la mer Noire dans le sud-ouest de l'Ukraine.
Les Etats-Unis annonceront mercredi une nouvelle aide militaire d'environ 3 milliards de dollars à l'Ukraine pour marquer le jour de son indépendance ainsi que les six mois de conflit, a indiqué mardi un responsable américain.
Il s'agira de la plus grosse enveloppe d'aide militaire américaine depuis le début de la guerre, qui permettra à Kiev d'acquérir de nouvelles armes ou de financer des formations ou des opérations.
Retour à la normale pour les exportations de céréales
L'Ukraine est en passe d'exporter presque autant de céréales en août qu'avant l'invasion russe, selon des chiffres rapportés mardi par un haut responsable du département d'Etat américain.
"Grâce à une intense coopération internationale, l'Ukraine est en voie d'exporter presque 4 millions de tonnes de produits agricoles en août", a indiqué à l'AFP ce haut responsable
Ce chiffre est à comparer aux quelque 5 millions de tonnes exportées tous les mois par l'Ukraine avant l'invasion russe du 24 février, qui avait mis un frein puis un coup d'arrêt à ses exportations agricoles.
L'Ukraine étant l'un des principaux producteurs et exportateurs de céréales au monde, la guerre a accentué les craintes d'une crise alimentaire mondiale.
Avec AFP
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