Lorsqu’un crime se produit, la première tâche des enquêteurs est de se demander ‘à qui profite le crime?’ Une question qui les guidera tout au long de l’enquête. Peut-on appliquer ce principe sur le crime économique libanais? Car c’est bien un crime, et des plus sordides, que de piller tout un peuple, avec ses institutions publiques et privées, ses entreprises…
Or on rappelle que l’État libanais enregistrait en 2018 près de 90 milliards de dollars de dette. Aujourd’hui, avec les multiples dévaluations, la dette ne vaut que 10 milliards – sur laquelle on a en plus déclaré en mars 2020 un défaut de paiement.
D’un autre côté, la charge financière incombant à l’État était démesurée, amplifiée en plus par cette nouvelle grille des salaires, devenue un chèque sans provision. Actuellement, la charge s'est réduite de 90%.
L’État libanais, entretemps, n’a rien perdu. Il détient toujours l’ensemble de ses actifs, mobiliers et immobiliers: réseaux électrique, télécoms, eau, ports, aéroports… et près de 25% de la surface du territoire. Il n’a rien cédé de ses sources de richesse pour compenser ceux qui ont tout perdu, malgré tous les engagements qu’il était supposé honorer.
Autrement dit, le crime a profité à l’État, qui ne s’est dessaisi d’aucun centime de ses richesses pour combler son propre déficit ou ses pertes colossales. Alors que le commun des mortels, ce peuple asservi, a vu fondre ses biens et le fruit accumulé de son labeur, juste pour assurer la subsistance des siens.
En plus, nous rappelons que l’État, responsable de ce désastre financier et de l’explosion sans pareil du port de Beyrouth, se permet de répartir les pertes et les responsabilités, accusant et condamnant les autres, sans procès, pour les crimes qu’il a commis lui-même à répétition pendant des années.
Mais au fait, l’État c’est qui? Dans une démocratie, c’est le peuple qui est supposé être aux commandes. Dans la nôtre, ce sont ces dirigeants et ces partis, les mêmes qui détiennent le pouvoir depuis toujours et encore aujourd’hui, au lieu d’être jugés. Alors que, manifestement, ce sont eux qui ont profité du crime.
(*) Fouad Zmokhol est le doyen de la Faculté de Gestion et de Management à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) et président du Mouvement international des Chefs d’entreprises libanais (MIDEL).
Or on rappelle que l’État libanais enregistrait en 2018 près de 90 milliards de dollars de dette. Aujourd’hui, avec les multiples dévaluations, la dette ne vaut que 10 milliards – sur laquelle on a en plus déclaré en mars 2020 un défaut de paiement.
D’un autre côté, la charge financière incombant à l’État était démesurée, amplifiée en plus par cette nouvelle grille des salaires, devenue un chèque sans provision. Actuellement, la charge s'est réduite de 90%.
L’État libanais, entretemps, n’a rien perdu. Il détient toujours l’ensemble de ses actifs, mobiliers et immobiliers: réseaux électrique, télécoms, eau, ports, aéroports… et près de 25% de la surface du territoire. Il n’a rien cédé de ses sources de richesse pour compenser ceux qui ont tout perdu, malgré tous les engagements qu’il était supposé honorer.
Autrement dit, le crime a profité à l’État, qui ne s’est dessaisi d’aucun centime de ses richesses pour combler son propre déficit ou ses pertes colossales. Alors que le commun des mortels, ce peuple asservi, a vu fondre ses biens et le fruit accumulé de son labeur, juste pour assurer la subsistance des siens.
En plus, nous rappelons que l’État, responsable de ce désastre financier et de l’explosion sans pareil du port de Beyrouth, se permet de répartir les pertes et les responsabilités, accusant et condamnant les autres, sans procès, pour les crimes qu’il a commis lui-même à répétition pendant des années.
Mais au fait, l’État c’est qui? Dans une démocratie, c’est le peuple qui est supposé être aux commandes. Dans la nôtre, ce sont ces dirigeants et ces partis, les mêmes qui détiennent le pouvoir depuis toujours et encore aujourd’hui, au lieu d’être jugés. Alors que, manifestement, ce sont eux qui ont profité du crime.
(*) Fouad Zmokhol est le doyen de la Faculté de Gestion et de Management à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) et président du Mouvement international des Chefs d’entreprises libanais (MIDEL).
Lire aussi
Commentaires