Photographe et réalisatrice, Fadia Ahmad met en place une exposition de photos When Life Hangs by a Thread qui gardent précieusement des portraits, des paysages, des détails, mais surtout qui sont porteuses de messages humanitaires. L’exposition se tient à Hamra, Art of Change Gallery du 25 août au 1er septembre.
« Toujours montrer l’invisible, toujours transmettre une émotion qui nécessite d’être transmise pour permettre à la personne de s’arrêter un moment et de réfléchir. » Ce sont les mots de Fadia Ahmad qui explique à ici Beyrouth son moteur intérieur. Voir, mais aussi raconter. Au bout du fil, ce mince fil qui transmet des instants de vie, des histoires, des messages d’espoir. Le pouvoir des couleurs, mais aussi de leur absence, véhicule des histoires diverses et montre, à portée de main ou d’œil, à quel point, comme l’atteste Fadia Ahmad, « la vie est précieuse ».
Entre filmer et photographier, qu’est-ce qui vous interpelle le plus ?
Chaque forme d’expression a sa particularité spécifique. Certains projets sonnent pour moi comme une évidence: ils ne peuvent être que photographiés et faire l’objet d’une exposition, à portée humanitaire ou autre, Quel que soit le sujet que j’aborde. Dans d’autres circonstances, comme par exemple celle du film documentaire Beirut, The Aftermath, c’était pour moi aussi une évidence que ça ne pouvait être qu’un film documentaire. Aujourd’hui, chacune a un versant et un message que je veux apporter au monde qui est complètement différent de l’autre. Deux choses unissent l’artiste photographe et la réalisatrice: donner à voir invariablement un travail à portée humanitaire qui permet au spectateur de se retrouver devant une œuvre d’art, de se poser des questions, de se remettre en question et de voir ce qui, en temps normal, passe inaperçu.
Quel message transmettez-vous à travers les photos de cette exposition ?
J’ai réalisé When Life Hangs by a Thread à un moment très particulier pour le Liban et pour chaque Libanais, surtout pour les personnes qui ont subi le drame de l’explosion du 4 août. Nous savons tous que nous ne sommes pas éternels et que nous venons au monde pour repartir. Malheureusement, nous vivons au quotidien dans le déni de cette certitude qui est en fait l’unique certitude de notre existence. Avec l’explosion du 4 août, nous avons tous compris que notre vie est en sursis, d’où le poème que j’ai écrit pour cette exposition, l’exposition en soi et les œuvres d’art spécifiquement créées pour elle.
When Life Hangs by a Thread porte un message puissant. Il revient à chacun d’entre nous de réaliser à quel point on est éphémère, petit, et qu’on devrait vivre le moment et profiter de chaque instant parce que la seconde qui passe est irréversible. Cette urgence de vivre et de pouvoir continuer à la faire tout en étant conscient qu’à n’importe quel moment la vie peut s'arrêter.
Les couleurs occupent une place primordiale dans vos photos...
Les couleurs sont d’une extrême importance pour moi. J’aborde des sujets dramatiques. Avec les couleurs, quel que soit le caractère tragique de la situation ou du thème, l'important est que je fasse parvenir la partie de mon âme qui n'est que positivité et espoir. Voilà pourquoi les couleurs sont essentielles et planifiées parce qu’on a toujours besoin de la lumière dans l’ombre, de la beauté au beau milieu du chaos, de l’espoir dans le désespoir…
Que peut faire une photo pour Beyrouth ?
Beyrouth a besoin de la mobilisation de tous les Libanais et pas seulement des artistes. En ce qui concerne mon domaine, je considère que je dois beaucoup à mon pays, à ma ville et à mon peuple. Selon certaines études psychologiques et scientifiques, une photo a le pouvoir de changer l’état d’âme des gens. Voilà pourquoi dans les hôpitaux ou dans les cabinets médicaux, ceux qui sont conscients de cela, accrochent des photos pour faire du bien aux malades. Je dois à cette ville malade et à ce peuple malade de continuer, à travers mes œuvres d’art et ma photographie, à faire porter la voix au plus loin et partout pour être entendue, écoutée surtout et pour qu’une part de notre dignité nous soit rendue.
« Toujours montrer l’invisible, toujours transmettre une émotion qui nécessite d’être transmise pour permettre à la personne de s’arrêter un moment et de réfléchir. » Ce sont les mots de Fadia Ahmad qui explique à ici Beyrouth son moteur intérieur. Voir, mais aussi raconter. Au bout du fil, ce mince fil qui transmet des instants de vie, des histoires, des messages d’espoir. Le pouvoir des couleurs, mais aussi de leur absence, véhicule des histoires diverses et montre, à portée de main ou d’œil, à quel point, comme l’atteste Fadia Ahmad, « la vie est précieuse ».
Entre filmer et photographier, qu’est-ce qui vous interpelle le plus ?
Chaque forme d’expression a sa particularité spécifique. Certains projets sonnent pour moi comme une évidence: ils ne peuvent être que photographiés et faire l’objet d’une exposition, à portée humanitaire ou autre, Quel que soit le sujet que j’aborde. Dans d’autres circonstances, comme par exemple celle du film documentaire Beirut, The Aftermath, c’était pour moi aussi une évidence que ça ne pouvait être qu’un film documentaire. Aujourd’hui, chacune a un versant et un message que je veux apporter au monde qui est complètement différent de l’autre. Deux choses unissent l’artiste photographe et la réalisatrice: donner à voir invariablement un travail à portée humanitaire qui permet au spectateur de se retrouver devant une œuvre d’art, de se poser des questions, de se remettre en question et de voir ce qui, en temps normal, passe inaperçu.
Quel message transmettez-vous à travers les photos de cette exposition ?
J’ai réalisé When Life Hangs by a Thread à un moment très particulier pour le Liban et pour chaque Libanais, surtout pour les personnes qui ont subi le drame de l’explosion du 4 août. Nous savons tous que nous ne sommes pas éternels et que nous venons au monde pour repartir. Malheureusement, nous vivons au quotidien dans le déni de cette certitude qui est en fait l’unique certitude de notre existence. Avec l’explosion du 4 août, nous avons tous compris que notre vie est en sursis, d’où le poème que j’ai écrit pour cette exposition, l’exposition en soi et les œuvres d’art spécifiquement créées pour elle.
When Life Hangs by a Thread porte un message puissant. Il revient à chacun d’entre nous de réaliser à quel point on est éphémère, petit, et qu’on devrait vivre le moment et profiter de chaque instant parce que la seconde qui passe est irréversible. Cette urgence de vivre et de pouvoir continuer à la faire tout en étant conscient qu’à n’importe quel moment la vie peut s'arrêter.
Les couleurs occupent une place primordiale dans vos photos...
Les couleurs sont d’une extrême importance pour moi. J’aborde des sujets dramatiques. Avec les couleurs, quel que soit le caractère tragique de la situation ou du thème, l'important est que je fasse parvenir la partie de mon âme qui n'est que positivité et espoir. Voilà pourquoi les couleurs sont essentielles et planifiées parce qu’on a toujours besoin de la lumière dans l’ombre, de la beauté au beau milieu du chaos, de l’espoir dans le désespoir…
Que peut faire une photo pour Beyrouth ?
Beyrouth a besoin de la mobilisation de tous les Libanais et pas seulement des artistes. En ce qui concerne mon domaine, je considère que je dois beaucoup à mon pays, à ma ville et à mon peuple. Selon certaines études psychologiques et scientifiques, une photo a le pouvoir de changer l’état d’âme des gens. Voilà pourquoi dans les hôpitaux ou dans les cabinets médicaux, ceux qui sont conscients de cela, accrochent des photos pour faire du bien aux malades. Je dois à cette ville malade et à ce peuple malade de continuer, à travers mes œuvres d’art et ma photographie, à faire porter la voix au plus loin et partout pour être entendue, écoutée surtout et pour qu’une part de notre dignité nous soit rendue.
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