Il est clair pour tous que les échéances présidentielle et législative de 2022 seront cruciales. Le monde attend de voir si la modification du positionnement stratégique du Liban, opérée par le général Michel Aoun, allié du Hezbollah, va se perpétuer avec un autre vassal de ce dernier. L’Occident et le pays arabes attendent que le Liban se désengage de la tutelle iranienne pour l’aider à se redresser. De ce point de vue, le changement de la majorité parlementaire sera le levier indispensable d’un retournement de la situation actuelle.
Les négociations de Vienne, qui reprennent avec l’Iran, n’iront pas sans risque. C’est, croyons-nous, le «bâton ou la carotte», même si l’on veut éviter de jouer à l‘optimiste. Il faut que le Liban soit prêt. Plusieurs échéances se conjuguent comme par synchronisation. Il faut aussi que nous sachions quoi et quand agir. Sans aller jusqu’à penser que les concessions se feront à sens unique.
Traditionnellement, le choix d’un président pour le Liban est le fruit de concertations régionales, non seulement d’un consensus national. Les USA, les Arabes et la Syrie avaient coutume de convenir d’un modus vivendi. Avec l’élection de Michel Aoun, après des mois de blocage des institutions, il avait fallu une menace visant à faire élire Sleiman Frangié pour que les Forces libanaises se décident. Ce fut donc un choix libanais, largement hypothéqué.
La Syrie se contentait jadis volontiers d’une présidence qui ne lui serait pas hostile, moyennant un président du Conseil conciliant. Hafez el-Assad connaissait bien les règles du jeu et savait mesurer les contradictions internes libanaises et internationales. Ce n’est plus le cas du Hezbollah, encore moins de l’Iran. Quand on a goûté aux bénéfices du contrôle d’un pays, il est difficile de lâcher prise.
Avec le retour des démocrates au pouvoir à Washington et l’abandon de l’encouragement par la présidence Obama des aventures islamistes dans les pays de la région – Égypte, Turquie, Syrie, Libye, Jordanie, etc. –, les pendules reviennent à l’heure. Même si les USA disent que leur principal intérêt se trouve dans la région sino-pacifique, le Moyen-Orient les rappelle à leurs affections premières. Israël attend son heure, les négociations avec l’Iran ne se déboucleront pas sans une compensation pour l’État hébreu. Le Hezbollah ne fera rien pour apaiser les craintes que suscitent ses menaces répétées d’inonder Israël de ses missiles, précises ou volantes.
Il faut en réalité s’attendre au pire. Que donnera-t-on à l’Iran? Que laissera-t-on Israël faire? Que représente la menace d’une bombe chiite iranienne? Comment réhabiliter le régime syrien, sans en avoir l’air, ne serait-ce que parce qu’il est plus accommodant – moins intransigeant et plus faible – que l’Iran des mollahs?
Bien sûr, on a l’habitude de répéter à l’envie que l’Iran serait l’allié objectif d’Israël, que le Hezbollah est le meilleur garde-frontière de ce dernier, que ni l’un ni l’autre n’a intérêt à perdre prise ou à laisser la déflagration l’emporter. Erreur! Un parapluie ne fait pas le beau temps. Tout est question de timing, d’opinion publique et de considérations économiques pour les démocraties. Il ne faut pas se tromper… d’ennemi! Encore moins… d’ami.
Les fondamentaux restent comme la pesanteur. En attendant la… grâce!
Les négociations de Vienne, qui reprennent avec l’Iran, n’iront pas sans risque. C’est, croyons-nous, le «bâton ou la carotte», même si l’on veut éviter de jouer à l‘optimiste. Il faut que le Liban soit prêt. Plusieurs échéances se conjuguent comme par synchronisation. Il faut aussi que nous sachions quoi et quand agir. Sans aller jusqu’à penser que les concessions se feront à sens unique.
Traditionnellement, le choix d’un président pour le Liban est le fruit de concertations régionales, non seulement d’un consensus national. Les USA, les Arabes et la Syrie avaient coutume de convenir d’un modus vivendi. Avec l’élection de Michel Aoun, après des mois de blocage des institutions, il avait fallu une menace visant à faire élire Sleiman Frangié pour que les Forces libanaises se décident. Ce fut donc un choix libanais, largement hypothéqué.
La Syrie se contentait jadis volontiers d’une présidence qui ne lui serait pas hostile, moyennant un président du Conseil conciliant. Hafez el-Assad connaissait bien les règles du jeu et savait mesurer les contradictions internes libanaises et internationales. Ce n’est plus le cas du Hezbollah, encore moins de l’Iran. Quand on a goûté aux bénéfices du contrôle d’un pays, il est difficile de lâcher prise.
Avec le retour des démocrates au pouvoir à Washington et l’abandon de l’encouragement par la présidence Obama des aventures islamistes dans les pays de la région – Égypte, Turquie, Syrie, Libye, Jordanie, etc. –, les pendules reviennent à l’heure. Même si les USA disent que leur principal intérêt se trouve dans la région sino-pacifique, le Moyen-Orient les rappelle à leurs affections premières. Israël attend son heure, les négociations avec l’Iran ne se déboucleront pas sans une compensation pour l’État hébreu. Le Hezbollah ne fera rien pour apaiser les craintes que suscitent ses menaces répétées d’inonder Israël de ses missiles, précises ou volantes.
Il faut en réalité s’attendre au pire. Que donnera-t-on à l’Iran? Que laissera-t-on Israël faire? Que représente la menace d’une bombe chiite iranienne? Comment réhabiliter le régime syrien, sans en avoir l’air, ne serait-ce que parce qu’il est plus accommodant – moins intransigeant et plus faible – que l’Iran des mollahs?
Bien sûr, on a l’habitude de répéter à l’envie que l’Iran serait l’allié objectif d’Israël, que le Hezbollah est le meilleur garde-frontière de ce dernier, que ni l’un ni l’autre n’a intérêt à perdre prise ou à laisser la déflagration l’emporter. Erreur! Un parapluie ne fait pas le beau temps. Tout est question de timing, d’opinion publique et de considérations économiques pour les démocraties. Il ne faut pas se tromper… d’ennemi! Encore moins… d’ami.
Les fondamentaux restent comme la pesanteur. En attendant la… grâce!
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