L'Iran veut ouvrir une nouvelle page et renforcer ses relations avec les Emirats
©Le conseiller émirati à la sécurité nationale, cheikh Tahnoun ben Zayed, est à Téhéran à l'invitation du secrétaire du Conseil suprême iranien de sécurité nationale, l'amiral Ali Chamkhani. Tahnoun a également rencontré le président iranien Ebrahim Raïssi (D).

L'Iran a exprimé lundi l'espoir d'ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec les Emirats arabes unis après la rare visite d'un haut responsable émirati à Téhéran pour rencontrer des dirigeants iraniens.


Le conseiller émirati à la sécurité nationale, cheikh Tahnoun ben Zayed, est à Téhéran à l'invitation du secrétaire du Conseil suprême iranien de sécurité nationale, l'amiral Ali Chamkhani.Ce déplacement en Iran est le premier depuis la rupture des relations irano-saoudienne en 2016, après l'exécution par l'Arabie saoudite d'un influent opposant religieux chiite. Les Emirats avaient par la suite réduit leurs liens diplomatiques avec Téhéran.

"De bonnes relations avec les pays de la région sont l'une des priorités de la politique étrangère du nouveau gouvernement et nous saluons ainsi le développement des relations avec les Emirats arabes unis", a indiqué M. Raïssi lors de la rencontre, selon l'agence officielle Irna.

L'Iran chiite est le grand rival régional de l'Arabie saoudite sunnite, chef de file des monarchies arabes du Golfe regroupées au sein du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Koweït, Oman, Bahreïn).

M. Chamkhani "a exprimé l'espoir que la visite de son homologue émirati soit le début d'une nouvelle page dans les relations entre les deux pays et ouvre la voie à la consolidation et à l'expansion des relations bilatérales", selon un communiqué officiel publié à l'issue de la rencontre.

Les relations sont en dents de scie entre les monarchies du Golfe et Téhéran, accusé malgré ses démentis de chercher à développer l'arme atomique et de déstabiliser la région. L'Iran et l'Arabie saoudite ont cependant exprimé leur volonté de surmonter leurs divergences et entrepris des négociations ces derniers mois.


Plus tôt dans la journée, Téhéran a accusé la France de "déstabiliser" la région en y vendant des armes, trois jours après que Paris a conclu un contrat de plusieurs milliards d'euros avec les Emirats arabes unis incluant la vente de 80 Rafale.

Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian a rencontré lundi son homologue syrien Fayçal Moqdad, lui aussi en visite à Téhéran.

"Nous avons eu un bon dialogue", a annoncé le ministre iranien lors d'une conférence de presse conjointe.

AFP

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