Affaire Trump: un expert indépendant examinera les documents saisis
©Parmi les documents saisis lors de l'opération policière, figurent 18 documents classés "top secret", 53 "secrets" et 31 "confidentiels" (AFP)
La juge Aileen Cannon a interdit temporairement aux enquêteurs d'utiliser les documents saisis chez l'ancien président Donald Trump dans le cadre de l'enquête criminelle. Les documents pourront cependant être passés en revue par un expert indépendant  qui devrait être nommé "sans tarder". Cette décision prise ce lundi représente une victoire pour Donald Trump.

Un expert indépendant devra être nommé pour passer en revue les documents saisis début août par le FBI au domicile en Floride de Donald Trump, a ordonné lundi une juge aux Etats-Unis selon un document judiciaire rendu public.

La juge Aileen Cannon a accédé à la demande de l'ancien président américain par cette décision qui interdit temporairement aux enquêteurs d'utiliser dans le cadre de l'enquête criminelle les documents saisis dans la résidence Mar-a-Lago de Palm Beach.

Les enquêteurs peuvent en revanche continuer de passer en revue les documents "à des fins de classification et d'évaluations de sécurité nationale", selon la décision de la magistrate fédérale.

Perquisition du FBI dans la résidence Mar-a-Lago de Palm Beach (AFP)

 

Celle-ci représente une victoire pour le républicain et un sérieux revers pour le ministère de la Justice qui s'était opposé à la nomination d'une tierce partie indépendante, affirmant qu'elle pourrait bloquer l'accès des enquêteurs aux documents "et porterait sévèrement atteinte aux intérêts gouvernementaux, y compris en matière de sécurité nationale".

Nommée par Donald Trump lui-même en 2020, la juge Cannon écrit dans sa décision que la nomination du superviseur indépendant sera faite "sans tarder", demandant aux parties de venir avec une liste de noms potentiels pour une audience prévue vendredi.

Le 8 août, le FBI avait perquisitionné Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump en Floride, saisissant des cartons de documents confidentiels que le républicain n'avait pas rendus après avoir quitté la Maison Blanche, malgré de multiples demandes.

Depuis cette opération de police spectaculaire et inédite pour un ancien chef d'Etat américain, Donald Trump tempête contre un acte qu'il juge "illégal et inconstitutionnel" et répète avoir été visé pour des raisons politiques.
Documents classifiés


En janvier, les équipes de l'ex-président avaient remis 15 boîtes de documents qu'il avait emportées en quittant la Maison Blanche à l'agence nationale des archives, chargée de consigner pour l'Histoire les activités présidentielles.

C'est après avoir examiné ces cartons que le FBI, convaincu que Donald Trump conservait en Floride d'autres documents classifiés, dans des conditions potentiellement inappropriées, a décidé de perquisitionner, saisissant à cette occasion une trentaine d'autres boîtes de documents.



 

"Ils ont pris des documents protégés" par la confidentialité entre client et avocat, avait affirmé Donald Trump.

Les enquêteurs soupçonnent le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. Donald Trump a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.

Parmi les textes saisis lors de l'opération policière, figurent 18 documents classés "top secret", 53 "secrets" et 31 "confidentiels".

Parmi eux, des papiers qui ont été récupérés dans le bureau personnel de M. Trump.

Les agents ont également trouvé plusieurs dizaines de dossiers vides marqués "classifiés" dans le bureau, ce qui peut laisser supposer que des documents sensibles pourraient avoir été perdus ou détruits.

Avec AFP
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