L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a estimé dans un rapport publié mardi qu'il est "urgent de prendre des mesures provisoires" concernant la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia. Elle a ainsi préconisé la mise en place d'une "zone de sécurité" enfin d'empêcher tout accident nucléaire, alors que les environs sont régulièrement bombardés par les deux camps.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est prononcée en faveur de la mise en place d'une "zone de sécurité" pour empêcher un accident nucléaire à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, occupée depuis six mois par les Russes et où elle juge la situation "intenable".
"Il est urgent de prendre des mesures provisoires", a estimé l'agence onusienne dans un rapport rendu public mardi, préconisant "l'établissement d'une zone de sécurité nucléaire et de protection" de ce complexe du sud de l'Ukraine.
"Les bombardements sur le site et dans les environs doivent cesser tout de suite pour éviter de provoquer de nouveaux dommages aux installations", a-t-elle insisté, soulignant "les conditions extrêmement stressantes" dans lesquelles travaille le personnel ukrainien, sous le contrôle des militaires russes.
"La situation actuelle est intenable", a résumé l'AIEA, cette centrale ayant été touchée ces dernières semaines, au risque de provoquer un grave accident nucléaire, par de multiples frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.
La Russie a à cet égard accusé le même jour les Ukrainiens de l'avoir à nouveau bombardée.
"Au cours des dernières 24 heures, les forces armées ukrainiennes ont tiré à 15 reprises à l'artillerie sur la ville d'Energodar et sur le territoire (tout proche, ndlr) de la centrale nucléaire de Zaporijjia", la plus grande d'Europe, a affirmé le ministère russe de la Défense.
Trois obus sont tombés sur le site de ces installations, l'un d'entre eux ayant explosé près des réservoirs de stockage d'eau à proximité du deuxième réacteur, mais la radioactivité reste "dans les normes", a-t-il assuré.
Le rapport de l'AIEA découle de sa récente mission à la centrale de Zaporijjia et dont le directeur général Rafael Grossi "rendra compte au Conseil de sécurité de l'ONU".
La publication de ses conclusions intervient au lendemain de la déconnexion du dernier réacteur en fonctionnement dans ce complexe.
Une ligne électrique, reliée à une centrale thermique voisine, en a en effet "été délibérément déconnectée afin d'éteindre un incendie", a expliqué l'AIEA dans un communiqué.
La centrale nucléaire de Zaporijjia, sur le fleuve Dniepr.
Selon l'opérateur ukrainien Energoatom, le feu "s'est déclaré à cause des bombardements".
Mardi, la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk a réclamé la mise en place d'un couloir humanitaire pour les civils souhaitant quitter la zone autour de la centrale.
Après moult tractations, une délégation de l'AIEA avait pu inspecter jeudi dernier son site.
M. Grossi avait ensuite dit à la presse avoir constaté que "l'intégrité physique" de ces infrastructures avait été "violée à plusieurs reprises".
Le lendemain, Kiev avait annoncé avoir frappé une base russe à Energodar.
La majeure partie de l'équipe internationale a quitté la centrale vendredi. Sur les six experts restés sur place, quatre sont partis lundi et deux autres devraient y rester de façon permanente.
Dans son rapport matinal, mardi, l'état-major de l'armée ukrainienne a fait état de trois frappes de missiles russes en 24 heures et de plus de 35 attaques aériennes ainsi que près de 50 bombardements à l’aide de lance-roquettes multiples.
Un cratère creusé par un missile à Mikolaïv.
Les Ukrainiens ont de leur côté effectué une trentaine de frappes, a-t-il poursuivi, ajoutant que "le travail coordonné de l’aviation et de l’artillerie a permis de toucher plusieurs sites militaires russes, notamment des positions de l’artillerie et des systèmes antiaériens".
Dans la région orientale de Donetsk, quatre civils ont été blessés lundi dans des bombardements, a dit mardi son gouverneur Pavlo Kyrylenko. Une école y a été détruite, dans la localité de Kourakhové, ont signalé les autorités locales, sans autres précisions.
Dans le nord-est, une femme de 73 ans a été tuée dans une frappe russe contre Kharkiv dans la nuit de lundi à mardi, selon le gouverneur régional Oleg Synegoubov.
Dans la matinée, un nouveau bombardement russe a touché un immeuble d’habitation du centre de cette cité, la deuxième d’Ukraine, a quant à lui déploré son maire Igor Terekhov.
Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a été reçu dimanche dernier par le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin. Le chef du gouvernement ukrainien espère recevoir un soutien plus fort de l'Allemagne, notamment sur le plan militaire.
Dans la région de Dnipropetrovsk (centre), à Kryviy Rig, la ville natale de M. Zelensky, un "important incendie" s'est produit le même jour dans un dépôt de pétrole à la suite d'une attaque russe, a informé son gouverneur Valentin Reznitchenko.
Le sinistre est désormais "circonscrit", a précisé dans l'après-midi un autre haut responsable.
Dans le sud-est, le chef de l'administration installée par les Russes dans le port de Berdiansk a été grièvement blessé dans l'explosion de sa voiture par des "terroristes ukrainiens", selon les autorités locales.
La Commission européenne a par ailleurs détaillé les propositions visant à durcir les conditions d'octroi de visas aux citoyens russes et prévoyant la non-reconnaissance des passeports russes délivrés dans les zones occupées en Ukraine.
Avec AFP
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est prononcée en faveur de la mise en place d'une "zone de sécurité" pour empêcher un accident nucléaire à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, occupée depuis six mois par les Russes et où elle juge la situation "intenable".
"Il est urgent de prendre des mesures provisoires", a estimé l'agence onusienne dans un rapport rendu public mardi, préconisant "l'établissement d'une zone de sécurité nucléaire et de protection" de ce complexe du sud de l'Ukraine.
"Les bombardements sur le site et dans les environs doivent cesser tout de suite pour éviter de provoquer de nouveaux dommages aux installations", a-t-elle insisté, soulignant "les conditions extrêmement stressantes" dans lesquelles travaille le personnel ukrainien, sous le contrôle des militaires russes.
"La situation actuelle est intenable", a résumé l'AIEA, cette centrale ayant été touchée ces dernières semaines, au risque de provoquer un grave accident nucléaire, par de multiples frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.
Nouveau bombardement
La Russie a à cet égard accusé le même jour les Ukrainiens de l'avoir à nouveau bombardée.
"Au cours des dernières 24 heures, les forces armées ukrainiennes ont tiré à 15 reprises à l'artillerie sur la ville d'Energodar et sur le territoire (tout proche, ndlr) de la centrale nucléaire de Zaporijjia", la plus grande d'Europe, a affirmé le ministère russe de la Défense.
Trois obus sont tombés sur le site de ces installations, l'un d'entre eux ayant explosé près des réservoirs de stockage d'eau à proximité du deuxième réacteur, mais la radioactivité reste "dans les normes", a-t-il assuré.
Le rapport de l'AIEA découle de sa récente mission à la centrale de Zaporijjia et dont le directeur général Rafael Grossi "rendra compte au Conseil de sécurité de l'ONU".
La publication de ses conclusions intervient au lendemain de la déconnexion du dernier réacteur en fonctionnement dans ce complexe.
Une ligne électrique, reliée à une centrale thermique voisine, en a en effet "été délibérément déconnectée afin d'éteindre un incendie", a expliqué l'AIEA dans un communiqué.
La centrale nucléaire de Zaporijjia, sur le fleuve Dniepr.
Selon l'opérateur ukrainien Energoatom, le feu "s'est déclaré à cause des bombardements".
Mardi, la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk a réclamé la mise en place d'un couloir humanitaire pour les civils souhaitant quitter la zone autour de la centrale.
Après moult tractations, une délégation de l'AIEA avait pu inspecter jeudi dernier son site.
M. Grossi avait ensuite dit à la presse avoir constaté que "l'intégrité physique" de ces infrastructures avait été "violée à plusieurs reprises".
Le lendemain, Kiev avait annoncé avoir frappé une base russe à Energodar.
La majeure partie de l'équipe internationale a quitté la centrale vendredi. Sur les six experts restés sur place, quatre sont partis lundi et deux autres devraient y rester de façon permanente.
Frappes de missiles
Dans son rapport matinal, mardi, l'état-major de l'armée ukrainienne a fait état de trois frappes de missiles russes en 24 heures et de plus de 35 attaques aériennes ainsi que près de 50 bombardements à l’aide de lance-roquettes multiples.
Un cratère creusé par un missile à Mikolaïv.
Les Ukrainiens ont de leur côté effectué une trentaine de frappes, a-t-il poursuivi, ajoutant que "le travail coordonné de l’aviation et de l’artillerie a permis de toucher plusieurs sites militaires russes, notamment des positions de l’artillerie et des systèmes antiaériens".
Dans la région orientale de Donetsk, quatre civils ont été blessés lundi dans des bombardements, a dit mardi son gouverneur Pavlo Kyrylenko. Une école y a été détruite, dans la localité de Kourakhové, ont signalé les autorités locales, sans autres précisions.
Dans le nord-est, une femme de 73 ans a été tuée dans une frappe russe contre Kharkiv dans la nuit de lundi à mardi, selon le gouverneur régional Oleg Synegoubov.
Dans la matinée, un nouveau bombardement russe a touché un immeuble d’habitation du centre de cette cité, la deuxième d’Ukraine, a quant à lui déploré son maire Igor Terekhov.
Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a été reçu dimanche dernier par le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin. Le chef du gouvernement ukrainien espère recevoir un soutien plus fort de l'Allemagne, notamment sur le plan militaire.
Dans la région de Dnipropetrovsk (centre), à Kryviy Rig, la ville natale de M. Zelensky, un "important incendie" s'est produit le même jour dans un dépôt de pétrole à la suite d'une attaque russe, a informé son gouverneur Valentin Reznitchenko.
Le sinistre est désormais "circonscrit", a précisé dans l'après-midi un autre haut responsable.
Dans le sud-est, le chef de l'administration installée par les Russes dans le port de Berdiansk a été grièvement blessé dans l'explosion de sa voiture par des "terroristes ukrainiens", selon les autorités locales.
La Commission européenne a par ailleurs détaillé les propositions visant à durcir les conditions d'octroi de visas aux citoyens russes et prévoyant la non-reconnaissance des passeports russes délivrés dans les zones occupées en Ukraine.
Avec AFP
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