Après l'euro, c'est au tour de la livre sterling de plonger face au dollar, affectée par la récession que pourrait subir le Royaume-Uni. La monnaie britannique s'échangeait contre 1,14 dollar le 7 septembre à 14h10 GMT, un plus bas depuis 37 ans.
La livre britannique plongeait mercredi à son plus bas depuis 1985 face au dollar, minée par les craintes de récession au Royaume-Uni générées par la flambée de l'inflation, tandis que le billet vert est prisé en tant que valeur refuge.
Signe de l'ampleur de la tâche de la nouvelle Première ministre Liz Truss pour raviver l'économie britannique, la livre perdait vers 14H10 GMT (16H10 à Paris) 0,83% à 1,1424 dollar, après avoir sombré à 1,1406 dollar, un niveau plus vu depuis 37 ans.
La flambée des cours du gaz provoquée par la guerre en Ukraine menace de plonger le Royaume-Uni dans la récession en raison de sa dépendance à cette source d'énergie.
La livre sterling a atteint son niveau le plus bas depuis plus de 30 ans (AFP)
Un plan de soutien bientôt annoncé
Pour la nouvelle Première ministre Liz Truss, qui doit annoncer jeudi son plan de soutien à l'économie, lequel pourrait inclure un gel des tarifs, "l'équilibre est précaire entre en faire trop et pas assez", explique à l'AFP Francesco Pesole, analyste chez ING.
D'un côté, "un remède axé sur la demande (baisse d’impôt et hausse des dépenses publiques pour gommer la hausse des coûts énergétiques sur les ménages) pour répondre à un choc d'offre fait craindre une détérioration de la situation financière au Royaume-Uni", estime Guillaume Dejean, analyste chez Western Union.
Cela rend les actifs britanniques moins attractifs, avec une envolée du rendement obligataire, et pèse sur la livre.
Mais l'option de mesures plus limitées risque de laisser l'inflation grimper au Royaume-Uni. Le chef économiste de la Banque d'Angleterre, Huw Pill, a estimé mercredi matin que des mesures de limitation des prix feraient baisser l'inflation, conduisant les investisseurs à tabler sur une hausse moins marquée des taux.
"C'est ce qui a déclenché la baisse de la livre" sur la séance, mais "il faut s'attendre à de la volatilité, potentiellement dans les deux sens, avant les annonces de demain (jeudi) sur l'énergie", prévient M. Pesole.
Retour au niveau de 1985
La livre renoue avec son niveau de 1985, quand elle avait atteint un plus bas historique à 1,0520 dollar, avant que la vigueur du dollar qui écrasait les autres devises ne pousse plusieurs pays à signer avec les États-Unis les accords du Plaza, qui avaient décidé une dévaluation artificielle du billet vert.
La nouvelle Première ministre Liz Truss doit présenter prochainement un plan pour soutenir l'économie (AFP)
Mercredi, les autres devises ne faisaient pas mieux face au dollar: le yen plongeait de 1,34% à 144,73 yens, en chute de 20% depuis six mois et après avoir atteint un plus bas depuis 1998 à 144,99 yens.
La Banque du Japon s'est montrée moins pressée que ses homologues à travers le monde à resserrer sa politique monétaire, en partie car l'inflation reste moins élevée au Japon qu'en Europe ou aux États-Unis.
"Un membre du gouvernement a déjà dit qu'il faudrait prendre les mesures nécessaires pour empêcher que le mouvement continue", mais sans resserrement en perspective de la politique monétaire, l'effet d'un soutien artificiel du yen serait de courte durée, estime Esther Reichelt, analyste chez Commerzbank.
Avec AFP
La livre britannique plongeait mercredi à son plus bas depuis 1985 face au dollar, minée par les craintes de récession au Royaume-Uni générées par la flambée de l'inflation, tandis que le billet vert est prisé en tant que valeur refuge.
Signe de l'ampleur de la tâche de la nouvelle Première ministre Liz Truss pour raviver l'économie britannique, la livre perdait vers 14H10 GMT (16H10 à Paris) 0,83% à 1,1424 dollar, après avoir sombré à 1,1406 dollar, un niveau plus vu depuis 37 ans.
La flambée des cours du gaz provoquée par la guerre en Ukraine menace de plonger le Royaume-Uni dans la récession en raison de sa dépendance à cette source d'énergie.
La livre sterling a atteint son niveau le plus bas depuis plus de 30 ans (AFP)Un plan de soutien bientôt annoncé
Pour la nouvelle Première ministre Liz Truss, qui doit annoncer jeudi son plan de soutien à l'économie, lequel pourrait inclure un gel des tarifs, "l'équilibre est précaire entre en faire trop et pas assez", explique à l'AFP Francesco Pesole, analyste chez ING.
D'un côté, "un remède axé sur la demande (baisse d’impôt et hausse des dépenses publiques pour gommer la hausse des coûts énergétiques sur les ménages) pour répondre à un choc d'offre fait craindre une détérioration de la situation financière au Royaume-Uni", estime Guillaume Dejean, analyste chez Western Union.
Cela rend les actifs britanniques moins attractifs, avec une envolée du rendement obligataire, et pèse sur la livre.
Mais l'option de mesures plus limitées risque de laisser l'inflation grimper au Royaume-Uni. Le chef économiste de la Banque d'Angleterre, Huw Pill, a estimé mercredi matin que des mesures de limitation des prix feraient baisser l'inflation, conduisant les investisseurs à tabler sur une hausse moins marquée des taux.
"C'est ce qui a déclenché la baisse de la livre" sur la séance, mais "il faut s'attendre à de la volatilité, potentiellement dans les deux sens, avant les annonces de demain (jeudi) sur l'énergie", prévient M. Pesole.
Retour au niveau de 1985
La livre renoue avec son niveau de 1985, quand elle avait atteint un plus bas historique à 1,0520 dollar, avant que la vigueur du dollar qui écrasait les autres devises ne pousse plusieurs pays à signer avec les États-Unis les accords du Plaza, qui avaient décidé une dévaluation artificielle du billet vert.
La nouvelle Première ministre Liz Truss doit présenter prochainement un plan pour soutenir l'économie (AFP)Mercredi, les autres devises ne faisaient pas mieux face au dollar: le yen plongeait de 1,34% à 144,73 yens, en chute de 20% depuis six mois et après avoir atteint un plus bas depuis 1998 à 144,99 yens.
La Banque du Japon s'est montrée moins pressée que ses homologues à travers le monde à resserrer sa politique monétaire, en partie car l'inflation reste moins élevée au Japon qu'en Europe ou aux États-Unis.
"Un membre du gouvernement a déjà dit qu'il faudrait prendre les mesures nécessaires pour empêcher que le mouvement continue", mais sans resserrement en perspective de la politique monétaire, l'effet d'un soutien artificiel du yen serait de courte durée, estime Esther Reichelt, analyste chez Commerzbank.
Avec AFP
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