Entre des ancêtres originaires de la région et de longs et réguliers séjours sur son territoire, feu la reine Elizabeth II et son fils Charles, désormais roi, ont une relation toute particulière avec l'Écosse. Un amour pas forcément réciproque. Le soutien des écossais à la monarchie est plus faible que dans le reste du Royaume-Uni: 45% contre 58% ailleurs.
La reine Elizabeth II y était particulièrement attachée, et pour son fils Charles, désormais roi, cette partie du Royaume-Uni restera à jamais liée au tournant de son existence: pour la famille royale britannique, l'Écosse tient une place à part.
C'est en Écosse, au château de Balmoral, que la reine Elizabeth s'est éteinte jeudi à l'âge de 96 ans, scellant le basculement vers le règne de Charles.
Dans son premier discours en tant que monarque vendredi, Charles a souligné que son fils William, à présent héritier de la couronne, héritait également des titres écossais qui "ont tant signifié" pour lui.
À Édimbourg, les écossais ont rendu hommage à la reine (AFP)
Charles et l'Écosse
Au premier rang se trouve celui de Duc de Rothesay, un titre qui revient à l'héritier de la monarchie.
Charles en a été le détenteur le plus long, plus de 70 ans, correspondant à la durée record du règne de sa mère.
Il y a une semaine encore, le 3 septembre, le prince Charles portait, comme il le fait souvent volontiers, le kilt au Braemar Royal Highland Gathering, fête folklorique avec épreuves traditionnelles comme tir à la corde ou lancer de troncs.
En 1962, alors âgé de 13 ans, le prince Charles est envoyé cinq, comme son père le prince Philip, effectuer sa scolarité à Gordonstoun, pensionnat des terres reculées du nord-est de l'Ecosse.
Une période difficile pour le jeune prince, qui dans une lettre en 1963 décrira comme "immondes" ses camarades de dortoir.
Il qualifiera l'établissement de "Colditz en kilt", comparant le pensionnat écossais au château transformé en camp de prisonniers par les nazis, et le fait d'y être envoyé comme une "peine de prison".
Puis en 1975, il se souviendra que ses années au pensionnat lui ont appris à "accepter les défis et prendre l'initiative".
Des coups de canons ont été tirés à Édimbourg pour célébrer l'arrivée au trône de Charles III (AFP)
Défense de la nature
Éternel amoureux de la nature, Charles, qui dispose de sa résidence privée sur le domaine de Balmoral, a peint des aquarelles des paysages écossais.
Paysages qu'il a parcourus lors de diverses activités, ski ou chasse, toujours avec une flasque remplie de whisky Bruichladdich ou Laphroaig, selon Whisky Magazine.
La distillerie s'est d'ailleurs vue décerner le Royal Warrant, qui l'autorise à déposer les armes royales sur ses produits, par le prince Charles en 1994.
Soucieux de préserver le patrimoine écossais, Charles a notamment permis, grâce à son intervention, de sauver Dumfries House, une ancienne demeure rachetée en 2007 par un consortium mené par le prince, qui l'a intégrée en 2018 dans sa fondation.
La reine Elizabeth avait non seulement des ancêtres écossais - ses deux parents avaient un ancêtre commun de Robert II, roi des Ecossais au XIVe siècle - mais a passé une bonne partie de son enfance à Balmoral, sa résidence estivale où elle a rendu son dernier souffle.
"L'Écosse a joué un rôle très spécial dans notre vie et celle de ma famille au fil des ans", a-t-elle déclaré en 2012 lors d'une visite à Perth.
Installation de dispositifs de sécurité à Édimbourg le 10 septembre, avant l'arrivée du cercueil de la reine (AFP)
La reine et l'Écosse
La reine, apparue tout sourire sur une photo publiée récemment avec son époux feu le prince Philip dans le massif des Cairngorms où elle aimait faire des pique-niques, s'était rendue à Écosse à l'occasion de ses jubilés d'argent (1977), or (2002) et diamant (2012).
Présente lors d'événements heureux, elle était également là après les tragédies qui ont frappé l'Écosse, comme l'attentat à la bombe d'un avion au-dessus de Lockerbie, qui a fait 270 morts en 1988, ou la fusillade de Dunblane, où 16 enfants et leur institutrice ont été tués en 1996.
À l'occasion de son séjour annuel à Balmoral, la reine participait aussi à une semaine d'événements royaux à la résidence officielle du Palais de Holyrood, où son cercueil est arrivé dimanche.
L'attachement des Écossais, dont le gouvernement est dirigé par les indépendantistes, à la couronne semble pourtant s'éroder avec le temps.
Le soutien à la monarchie est plus faible en Écosse que dans tout le Royaume-Uni: il atteint 45%, selon un sondage du centre de réflexion British Future publié au moment du jubilé de platine (70 ans de règne) de la reine, contre 58% dans tout le pays.
Avec AFP
La reine Elizabeth II y était particulièrement attachée, et pour son fils Charles, désormais roi, cette partie du Royaume-Uni restera à jamais liée au tournant de son existence: pour la famille royale britannique, l'Écosse tient une place à part.
C'est en Écosse, au château de Balmoral, que la reine Elizabeth s'est éteinte jeudi à l'âge de 96 ans, scellant le basculement vers le règne de Charles.
Dans son premier discours en tant que monarque vendredi, Charles a souligné que son fils William, à présent héritier de la couronne, héritait également des titres écossais qui "ont tant signifié" pour lui.
À Édimbourg, les écossais ont rendu hommage à la reine (AFP)
Charles et l'Écosse
Au premier rang se trouve celui de Duc de Rothesay, un titre qui revient à l'héritier de la monarchie.
Charles en a été le détenteur le plus long, plus de 70 ans, correspondant à la durée record du règne de sa mère.
Il y a une semaine encore, le 3 septembre, le prince Charles portait, comme il le fait souvent volontiers, le kilt au Braemar Royal Highland Gathering, fête folklorique avec épreuves traditionnelles comme tir à la corde ou lancer de troncs.
En 1962, alors âgé de 13 ans, le prince Charles est envoyé cinq, comme son père le prince Philip, effectuer sa scolarité à Gordonstoun, pensionnat des terres reculées du nord-est de l'Ecosse.
Une période difficile pour le jeune prince, qui dans une lettre en 1963 décrira comme "immondes" ses camarades de dortoir.
Il qualifiera l'établissement de "Colditz en kilt", comparant le pensionnat écossais au château transformé en camp de prisonniers par les nazis, et le fait d'y être envoyé comme une "peine de prison".
Puis en 1975, il se souviendra que ses années au pensionnat lui ont appris à "accepter les défis et prendre l'initiative".
Des coups de canons ont été tirés à Édimbourg pour célébrer l'arrivée au trône de Charles III (AFP)
Défense de la nature
Éternel amoureux de la nature, Charles, qui dispose de sa résidence privée sur le domaine de Balmoral, a peint des aquarelles des paysages écossais.
Paysages qu'il a parcourus lors de diverses activités, ski ou chasse, toujours avec une flasque remplie de whisky Bruichladdich ou Laphroaig, selon Whisky Magazine.
La distillerie s'est d'ailleurs vue décerner le Royal Warrant, qui l'autorise à déposer les armes royales sur ses produits, par le prince Charles en 1994.
Soucieux de préserver le patrimoine écossais, Charles a notamment permis, grâce à son intervention, de sauver Dumfries House, une ancienne demeure rachetée en 2007 par un consortium mené par le prince, qui l'a intégrée en 2018 dans sa fondation.
La reine Elizabeth avait non seulement des ancêtres écossais - ses deux parents avaient un ancêtre commun de Robert II, roi des Ecossais au XIVe siècle - mais a passé une bonne partie de son enfance à Balmoral, sa résidence estivale où elle a rendu son dernier souffle.
"L'Écosse a joué un rôle très spécial dans notre vie et celle de ma famille au fil des ans", a-t-elle déclaré en 2012 lors d'une visite à Perth.
Installation de dispositifs de sécurité à Édimbourg le 10 septembre, avant l'arrivée du cercueil de la reine (AFP)
La reine et l'Écosse
La reine, apparue tout sourire sur une photo publiée récemment avec son époux feu le prince Philip dans le massif des Cairngorms où elle aimait faire des pique-niques, s'était rendue à Écosse à l'occasion de ses jubilés d'argent (1977), or (2002) et diamant (2012).
Présente lors d'événements heureux, elle était également là après les tragédies qui ont frappé l'Écosse, comme l'attentat à la bombe d'un avion au-dessus de Lockerbie, qui a fait 270 morts en 1988, ou la fusillade de Dunblane, où 16 enfants et leur institutrice ont été tués en 1996.
À l'occasion de son séjour annuel à Balmoral, la reine participait aussi à une semaine d'événements royaux à la résidence officielle du Palais de Holyrood, où son cercueil est arrivé dimanche.
L'attachement des Écossais, dont le gouvernement est dirigé par les indépendantistes, à la couronne semble pourtant s'éroder avec le temps.
Le soutien à la monarchie est plus faible en Écosse que dans tout le Royaume-Uni: il atteint 45%, selon un sondage du centre de réflexion British Future publié au moment du jubilé de platine (70 ans de règne) de la reine, contre 58% dans tout le pays.
Avec AFP
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