©Le défenseur des droits d'Arménie en France pour dénoncer la présence militaire azerbaïdjanaise. (AFP / Karen MINASYAN)
Le défenseur des droits de la République d'Arménie, Arman Tatoïan, a dit mardi à Paris espérer un soutien accru de la France face à la pression militaire exercée selon lui par l'Azerbaïdjan sur les populations arméniennes.
Cette visite coïncide avec la décision attendue mardi de la Cour internationale de justice (CIJ), siégeant à La Haye, sur des plaintes réciproques des deux ex-républiques soviétiques, protagonistes d'une courte mais sanglante guerre à l'automne 2020 pour le contrôle de la région du Nagorny-Karabakh, qui a fait 6.500 morts.
Malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2020, suite à la défaite de l'Arménie, contrainte de céder plusieurs régions azerbaïdjanaises qu'elle contrôlait, des troupes de l'Azerbaïdjan sont «physiquement présentes» près de villages et sur des routes des régions arméniennes de Gegharkounik (est), et Siounik (sud), a affirmé à l'AFP M. Tatoïan.
Dans ces secteurs, «la vie quotidienne est totalement perturbée», a-t-il déploré, faisant état de «tirs» et d'isolement des populations.
Le défenseur des droits arménien a expliqué espérer, durant cette visite d'une semaine, parvenir à obtenir «l'aide de la France pour faire avancer l'exigence du retrait des forces armées azerbaïdjanaises des environs de nos villages et des routes, ce qui est purement une question de droits humains».
Il a indiqué avoir rencontré lundi son homologue française Claire Hédon et avoir des entretiens prévus avec des parlementaires et maires de plusieurs grandes villes.
Lundi soir, quatre parlementaires européens français de groupes politiques différents ont lancé dans une déclaration commune un appel à une plus grande implication face à ce qu'ils qualifient d'«agression» de l'Arménie par l'Azerbaïdjan.
Ils dénoncent notamment le fait que Bakou continue à garder des prisonniers de guerre arméniens plus d'un an après le cessez-le-feu, négocié par le président russe Vladimir Poutine, qui a déployé des forces de maintien de la paix pour veiller à son respect.
Selon les statistiques officielles confirmées par Bakou, «il reste encore 60 à 70 prisonniers» aux mains de l'Azerbaïdjan, a précisé M. Tatoïan, soulignant que les procédures engagées par l'Arménie devant les juridictions internationales étaient largement fondées sur ses rapports.
Lors des audiences en octobre devant la CIJ, l'Azerbaïdjan a accusé l'Arménie de continuer à poser des mines dans le cadre d'une campagne de «nettoyage ethnique».
Erevan avait pour sa part accusé l'Azerbaïdjan d'alimenter une haine ethnique envers la population arménienne, demandant à la CIJ de prendre des mesures d'urgence pour la protéger.
L'Azerbaïdjan a déclaré samedi avoir libéré dix soldats arméniens capturés en novembre lors de nouveaux combats, à la suite de pourparlers sous la médiation de la Russie. L'Arménie en échange a transmis des cartes de champs de mines.
Cette visite coïncide avec la décision attendue mardi de la Cour internationale de justice (CIJ), siégeant à La Haye, sur des plaintes réciproques des deux ex-républiques soviétiques, protagonistes d'une courte mais sanglante guerre à l'automne 2020 pour le contrôle de la région du Nagorny-Karabakh, qui a fait 6.500 morts.
Malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2020, suite à la défaite de l'Arménie, contrainte de céder plusieurs régions azerbaïdjanaises qu'elle contrôlait, des troupes de l'Azerbaïdjan sont «physiquement présentes» près de villages et sur des routes des régions arméniennes de Gegharkounik (est), et Siounik (sud), a affirmé à l'AFP M. Tatoïan.
Dans ces secteurs, «la vie quotidienne est totalement perturbée», a-t-il déploré, faisant état de «tirs» et d'isolement des populations.
Le défenseur des droits arménien a expliqué espérer, durant cette visite d'une semaine, parvenir à obtenir «l'aide de la France pour faire avancer l'exigence du retrait des forces armées azerbaïdjanaises des environs de nos villages et des routes, ce qui est purement une question de droits humains».
Il a indiqué avoir rencontré lundi son homologue française Claire Hédon et avoir des entretiens prévus avec des parlementaires et maires de plusieurs grandes villes.
Lundi soir, quatre parlementaires européens français de groupes politiques différents ont lancé dans une déclaration commune un appel à une plus grande implication face à ce qu'ils qualifient d'«agression» de l'Arménie par l'Azerbaïdjan.
Ils dénoncent notamment le fait que Bakou continue à garder des prisonniers de guerre arméniens plus d'un an après le cessez-le-feu, négocié par le président russe Vladimir Poutine, qui a déployé des forces de maintien de la paix pour veiller à son respect.
Selon les statistiques officielles confirmées par Bakou, «il reste encore 60 à 70 prisonniers» aux mains de l'Azerbaïdjan, a précisé M. Tatoïan, soulignant que les procédures engagées par l'Arménie devant les juridictions internationales étaient largement fondées sur ses rapports.
Lors des audiences en octobre devant la CIJ, l'Azerbaïdjan a accusé l'Arménie de continuer à poser des mines dans le cadre d'une campagne de «nettoyage ethnique».
Erevan avait pour sa part accusé l'Azerbaïdjan d'alimenter une haine ethnique envers la population arménienne, demandant à la CIJ de prendre des mesures d'urgence pour la protéger.
L'Azerbaïdjan a déclaré samedi avoir libéré dix soldats arméniens capturés en novembre lors de nouveaux combats, à la suite de pourparlers sous la médiation de la Russie. L'Arménie en échange a transmis des cartes de champs de mines.
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