L'OM déjà dans de beaux draps
©Le milieu de terrain danois de Francfort Jesper Lindstrom (à droite) célèbre son but contre l’OM lors de la 2e journée de Ligue des champions, mardi à Marseille. AFP
Déjà battu par Tottenham en ouverture de la Ligue des Champions, l'OM est encore tombé mardi face à Francfort (1-0), à domicile cette fois, et ses chances de qualification sont déjà compromises après ce revers qui confirme ses difficultés au très haut niveau.

Le bilan marseillais en C1 est dramatique avec désormais 16 défaites lors des 17 derniers matches. Cette saison, dans une poule D qui semblait accessible, ils n’ont pas marqué un point après deux matches, ni même un but.

Autant la défaite (2-0) de Londres la semaine dernière était porteuse de quelques espoirs, autant celle de mardi a jeté une lumière cruelle sur les insuffisances de l'OM, contre une équipe de Francfort pourtant sans génie.

La Ligue des Champions, le Vélodrome en avait été privé par le Covid en 2020 et il attendait ça depuis longtemps. Alors le stade et le public marseillais ont été au rendez-vous et ont fait un boucan d'enfer, et les pétards aussi, tout au long d'une soirée tendue.

Supporters allemands et marseillais se sont lancés des fumigènes et feux d'artifice, ce qui pourrait valoir des sanctions au club marseillais, voire un match à huis-clos. En ville, les incidents sont en revanche restés relativement contenus avec tout de même 17 interpellations, en plus des huit de la veille. Trois policiers et un supporter allemand ont été blessés.

Sans qualité

Marseille y croyait, donc, mais la banderole "L'Europe va trembler, revoilà les Marseillais" déployée dans le Virage Nord sous un immense tifo représentant la Coupe aux grandes oreilles était sans doute excessive. Car l'OM n'y arrive pas en C1.

La victoire du Sporting Lisbonne contre Tottenham (2-0), qui fait du club portugais l'inattendu leader du groupe avec six points en ayant affronté les mêmes adversaires que l'OM, est une autre mauvaise nouvelle pour l'équipe d'Igor Tudor.

Marseille va désormais affronter les Portugais à deux reprises, et ce sont probablement ses dernières chances de renverser la situation.


En alignant le trio Payet-Gerson-Sanchez, Tudor pensait pourtant retrouver la qualité qui avait manqué à Londres. Mais au cours de la première période, crispée et hésitante, le Chilien a manqué deux bonnes occasions (12e dans le petit filet et 23e au-dessus après un centre de Tavares), alors que le Brésilien et le N.10 se sont montrés lents et peu inspirés.

Tudor les a d'ailleurs remplacés tous les trois en même temps avant l'heure de jeu, et Gerson est sorti sous une immense bronca, qui a dû lui faire comprendre qu'il était loin de son niveau, des attentes et de la sélection brésilienne à quelques semaines du Mondial.

Bailly blessé

En face, Francfort, 11e de Bundesliga et indiscutable bonne pioche du chapeau 1, a pourtant semblé moyen, dangereux seulement sur quelques prises de balle de l'ancien Nantais Kolo Muani, décidément talentueux.

Mais l'OM a offert aux Allemands l'ouverture du score, sur une action où tout le monde a mal défendu et au bout de laquelle une intervention de Rongier s'est transformée en passe décisive pour Lindström (1-0, 43e).

Au cœur d'un horrible début de deuxième période de la part de l'OM, le même Lindström a frappé la barre et Marseille était alors au plus mal.

L'OM n'était pas au bout de ses soucis avec la blessure de Bailly, venue s'ajouter aux indisponibilités de Gigot (blessé également) et Mbemba (suspendu). Mais les entrées conjuguées de Under, Suarez et surtout Harit ont tout de même redonné un peu d'allant à l'équipe phocéenne.

Les Provençaux ont alors eu quelques opportunités d'égaliser, par Rongier (67e) puis Suarez (70e), tous deux trop maladroits pour permettre à leur équipe d'exister à ce niveau. Pau Lopez a de son côté sauvé l'OM deux fois devant Kolo Muani (75e et 81e) et le score n'a plus bougé.

Encore trop petit pour la grande Europe, l'OM doit déjà regarder vers dimanche et la venue de Rennes en L1, une compétition où il est à la hauteur, à la deuxième place.
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