©(Crédit photo: https://stainless-steel-world.net/)
Le gisement gazier offshore de Karish est au cœur du projet israélien de constituer un hub énergétique en Méditerranée orientale, avec l'aide de l'Egypte qui lui met à disposition ses infrastructures de liquéfaction. Les deux gisements offshore israéliens de Leviathan et Tamar produisent un total annuel de 23 milliards de m3 de gaz naturel.
Sur fond d'intenses tractations diplomatiques pour déterminer sa frontière maritime avec le Liban voisin, Israël se prépare à activer le gisement gazier offshore de Karish, étape clé devant doper ses exportations de gaz naturel vers l'Europe.
L'arrivée en juin à Karish d'un navire affrété par la société Energean Plc censé extraire du gaz pour le compte de l'État hébreu, avait exacerbé les tensions et poussé le Liban à réclamer une reprise des négociations, qui avaient été suspendues à la suite de différends concernant la surface de la zone contestée.
Le 8 septembre, Energean a affirmé être prête à commencer "dans quelques semaines" la production de gaz pour le compte d'Israël, où le gouvernement a dit qu'il commencerait à raccorder le champ gazier à son réseau national.
Karish devrait permettre en outre à Israël d'accroître la livraison de gaz à l'Europe.
(Crédit photo: Energean)
"Nous ferons partie des efforts pour remplacer le gaz russe en Europe", a lancé la semaine dernière à Berlin le Premier ministre Yaïr Lapid, ajoutant qu'Israël comptait fournir à l'Europe "10%" de ce que la Russie lui fournissait, avant son invasion de l'Ukraine le 24 février.
Moscou avait fourni en 2021 quelque 155 milliards de m3 de gaz aux pays de l'Union européenne. Ainsi, 10% reviendrait à 15,5 milliards de m3.
Israël livre déjà du gaz à ses voisins jordanien et égyptien, et a signé en juin un accord pour la liquéfaction de son gaz en Égypte en vue de son acheminement par bateau à l'Europe.
Les deux gisements offshore israéliens de Leviathan et Tamar produisent un total annuel de 23 milliards de m3 de gaz naturel.
(Crédit photo: Takmor)
Mais comme la consommation intérieure israélienne est de 13 milliards de m3 et que les accords avec la Jordanie et l'Égypte avoisinent 9,5 milliards de m3, cela laisse peu de gaz disponible pour le marché européen, explique à l'AFP Gina Cohen, spécialiste du secteur gazier israélien.
"Pour vendre plus de gaz à l'Europe, il faut une production stable du gisement de Karish", dont la capacité à court terme est de six milliards de m3 par an, dit-elle, reprochant au gouvernement de ne pas agir assez rapidement sur ces dossiers.
La production de Karish devrait alimenter le marché intérieur israélien et permettre d'accroître les exportations depuis les plateformes de Leviathan et Tamar, reliées à la ville d'Ashdod.
Or le pipeline reliant cette ville au gazoduc sous-marin Israël-Egypte doit encore être élargi vers la mi-2023. Et pour arriver à combler les 10% des anciennes ventes russes, la production des gisements de Tamar et Leviathan devra aussi bondir dans les années à venir.
Mais comme la capacité de liquéfaction de l'Égypte n'est pas infinie, l'État hébreu devra aussi trouver d'autres alternatives pour acheminer son gaz à l'Europe comme un gazoduc Israël-Chypre-Turquie ou Israël-Chypre-Grèce, voire développer ses propres terminaux de gaz liquéfié, estiment des analystes.
Avec AFP
Sur fond d'intenses tractations diplomatiques pour déterminer sa frontière maritime avec le Liban voisin, Israël se prépare à activer le gisement gazier offshore de Karish, étape clé devant doper ses exportations de gaz naturel vers l'Europe.
L'arrivée en juin à Karish d'un navire affrété par la société Energean Plc censé extraire du gaz pour le compte de l'État hébreu, avait exacerbé les tensions et poussé le Liban à réclamer une reprise des négociations, qui avaient été suspendues à la suite de différends concernant la surface de la zone contestée.
Le 8 septembre, Energean a affirmé être prête à commencer "dans quelques semaines" la production de gaz pour le compte d'Israël, où le gouvernement a dit qu'il commencerait à raccorder le champ gazier à son réseau national.
Karish devrait permettre en outre à Israël d'accroître la livraison de gaz à l'Europe.
(Crédit photo: Energean)
"Nous ferons partie des efforts pour remplacer le gaz russe en Europe", a lancé la semaine dernière à Berlin le Premier ministre Yaïr Lapid, ajoutant qu'Israël comptait fournir à l'Europe "10%" de ce que la Russie lui fournissait, avant son invasion de l'Ukraine le 24 février.
Moscou avait fourni en 2021 quelque 155 milliards de m3 de gaz aux pays de l'Union européenne. Ainsi, 10% reviendrait à 15,5 milliards de m3.
Vendre plus de gaz à l'Europe
Israël livre déjà du gaz à ses voisins jordanien et égyptien, et a signé en juin un accord pour la liquéfaction de son gaz en Égypte en vue de son acheminement par bateau à l'Europe.
Les deux gisements offshore israéliens de Leviathan et Tamar produisent un total annuel de 23 milliards de m3 de gaz naturel.
(Crédit photo: Takmor)
Mais comme la consommation intérieure israélienne est de 13 milliards de m3 et que les accords avec la Jordanie et l'Égypte avoisinent 9,5 milliards de m3, cela laisse peu de gaz disponible pour le marché européen, explique à l'AFP Gina Cohen, spécialiste du secteur gazier israélien.
"Pour vendre plus de gaz à l'Europe, il faut une production stable du gisement de Karish", dont la capacité à court terme est de six milliards de m3 par an, dit-elle, reprochant au gouvernement de ne pas agir assez rapidement sur ces dossiers.
La production de Karish devrait alimenter le marché intérieur israélien et permettre d'accroître les exportations depuis les plateformes de Leviathan et Tamar, reliées à la ville d'Ashdod.
Or le pipeline reliant cette ville au gazoduc sous-marin Israël-Egypte doit encore être élargi vers la mi-2023. Et pour arriver à combler les 10% des anciennes ventes russes, la production des gisements de Tamar et Leviathan devra aussi bondir dans les années à venir.
Mais comme la capacité de liquéfaction de l'Égypte n'est pas infinie, l'État hébreu devra aussi trouver d'autres alternatives pour acheminer son gaz à l'Europe comme un gazoduc Israël-Chypre-Turquie ou Israël-Chypre-Grèce, voire développer ses propres terminaux de gaz liquéfié, estiment des analystes.
Avec AFP
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