L’exposition Johnny Hallyday : « voyage dans l’histoire de sa vie »
«On a l’impression que Johnny va être là, on l’imagine assis sur le lit ! » Laeticia Hallyday, venue observer les préparatifs à Bruxelles de l’exposition sur l’«idole des jeunes », confie avoir été émue par la reconstitution de la chambre d’adolescent de la star.

Des pochettes de disques d’Elvis au mur, une photo de Brigitte Bardot, une guitare, un tourne-disque, des bibelots... la chambre de Johnny, chez sa tante, 13 rue de la Tour des Dames à Paris, a été recréée le plus fidèlement possible, d’après les photos disponibles.

« C’est assez bouleversant », reconnait Laeticia, coproductrice de l’exposition sur Johnny Hallyday qui se tiendra à Bruxelles à partir de décembre, cinq ans après la disparition de l’icône française du rock.

L’exposition itinérante mettra ensuite le cap sur Paris, puis d’autres villes en France, pour « aller à la rencontre des gens », comme le faisait Johnny, explique-t-elle.

« Je voulais vraiment continuer à faire vivre sa mémoire et son œuvre, ce projet c’est une manière de le faire revivre, d’être plus près de lui, c’est un voyage dans toute l’histoire de sa vie », ajoute Laeticia.

Sous toutes ses facettes : « l’homme, sa fragilité, sa sensibilité, son humilité, et l’artiste démesuré qu’il était ».

Le spectacle et l’intime se côtoient dans cette exposition « immersive » de 3.000 m2, dont le plan suit la forme d’une guitare.

Le visiteur sera guidé par la voix de l’acteur Jean Reno. Au centre, une vidéo à 360 degrés d’extraits de concerts sera projetée. Le public pourra admirer une trentaine de costumes de scène et une cinquantaine de guitares.

Le studio d’Europe 1 de l’émission « Salut les copains » des années 60, le bureau du chanteur dans sa maison de Marnes-la-Coquette où il a passé les derniers moments de sa vie, ainsi que la salle de cinéma qu’il y avait aménagé seront aussi reproduits.

« Je porte ce projet depuis deux ans, je me suis nourrie de tout ce que j’ai appris de lui », confie Laeticia Hallyday, tandis que des artisans s’activent pour construire les décors, dans l’atelier de l’agence bruxelloise Tempora, organisatrice de l’événement.


« Je crois qu’il aurait été très fier de tout ce qui est fait depuis ces deux années », poursuit-elle.

L’exposition itinérante consacrée à David Bowie a été une « source d’inspiration », explique encore Laeticia Hallyday. Elle s’est d’ailleurs entourée de Clémence Farrell, scénographe pour la version parisienne de la rétrospective consacrée à la star britannique en 2015.

Pourquoi démarrer l’exposition à Bruxelles ? C’est là que sont installés les coproducteurs de l’exposition, souligne Laeticia. Et puis il y a « une part de l’histoire » de Johnny en Belgique, pays de son père, ajoute-t-elle.

« Il adorait Bruxelles, quand il arrivait ici c’était vraiment la fête », commente l’ancien producteur de Johnny, Jean-Claude Camus, qui a un rôle de consultant pour l’événement.

C’est d’ailleurs à l’occasion d’un concert à Bruxelles que Johnny et lui s’étaient réconciliés, après plusieurs années de brouille.

« Je suis un peu la mémoire de Johnny, je l’ai fréquenté 35 ans quand même ! J’amène mes souvenirs, j’essaie de retranscrire exactement les choses telles qu’elles se sont passées », explique-t-il.

« Les gens vont l’approcher de plus près (...) je pense que c’est bien de faire revivre tout cela au public. Il a tenu une telle place, pendant si longtemps et au-dessus de tout le monde... »

Plus de trois mille billets ont été vendus en quelques jours pour l’exposition à Bruxelles, prévue du 20 décembre au 30 juin 2023, pour laquelle les organisateurs espèrent 175.000 entrées.

L’exposition se tiendra ensuite à Paris, porte de Versailles, à partir de janvier 2024.

AFP
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