La contestation contre la mobilisation partielle en Russie ne faiblit pas. Attaques, manifestations, fusillades, la situation reste chaotique, particulièrement dans les régions défavorisées. En réponse, les autorités russes ont promis lundi de corriger des "erreurs".
Un homme a ouvert le feu lundi dans un centre de recrutement de l'armée russe, blessant grièvement un officier qui y travaillait, le Kremlin admettant pour sa part des "erreurs" lors de la mobilisation de centaines de milliers de réservistes pour aller combattre en Ukraine.
Car depuis l'annonce d'une mobilisation partielle la semaine dernière, de nombreux cas de personnes âgées, malades ou d'étudiants appelés ont été signalés, alors que les autorités assuraient qu'ils étaient exemptés.
Lundi matin, une fusillade s'est produite dans un commissariat militaire à Oust-Ilimsk, ville éloignée dans la région d'Irkoutsk, en Sibérie. Le pouvoir russe est accusé de chercher à mobiliser en priorité dans des zones pauvres et isolées.
A Saint-Pétersbourg, des manifestants contre la mobilisation arrêtés par la police (AFP)
Le Comité d'enquête russe a indiqué que le suspect, un habitant âgé de 25 ans, avait été arrêté. La victime, elle, est hospitalisée dans un état très grave. "Les médecins se battent pour sa vie", a indiqué le gouverneur de la région d'Irkoutsk, Igor Kobzev.
La mère du suspect a affirmé au média russe indépendant ASTRA que son fils était "très peiné", car son meilleur ami avait reçu la vieille un avis de mobilisation.
Ces derniers jours, des manifestations se sont multipliées dans plusieurs régions défavorisées contre la mobilisation partielle, et parfois chaotique.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a promis lundi de corriger des "erreurs".
Depuis la mobilisation annoncée le 21 septembre, des foules de Russes se sont en outre précipitées aux frontières du pays et dans les aéroports.
Dans ce contexte, Dmitri Peskov a laissé entendre qu'une fermeture des frontières n'était pas exclue pour empêcher les départs des personnes en âge de combattre.
"Pour le moment, nous n'avons pas pris de décisions concernant cette question", a-t-il affirmé.
Plus tôt dans la journée, un sénateur russe, Sergueï Tsekov, avait appelé à fermer les frontières aux hommes âgées de 18 à 55 ans.
Ces derniers jours, des afflux de Russes ont été signalés aux frontières de la Géorgie, de la Finlande, du Kazakhstan et de Mongolie. Ceux interviewés par l'AFP ont tous indiqué partir pour éviter d'être envoyés au combat.
Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, plus de 2.300 personnes ont été interpellées depuis le 21 septembre lors d'actions de protestation contre la mobilisation.
Ce week-end, des manifestations et des échauffourées avec la police ont eu lieu dans la république russe du Daguestan, une région du Caucase pauvre, multiethnique et à majorité musulmane.
Daghestan: des femmes manifestent contre la mobilisation russe (AFP)
D'après OVD-Info, au moins 100 personnes ont été interpellées dimanche à Makhatchkala, la capitale daguestanaise. Des vidéos, publiées par des médias russes, ont montré des femmes prendre à partie des policiers lors de cette protestation.
"Pourquoi prenez-vous nos enfants?", demande l'une de ces femmes.
Depuis le début de l'offensive russe contre Kiev, le Daguestan est l'une des régions russes qui a la plus forte proportion d'hommes tués au combat en Ukraine, selon les avis de décès publiés en ligne et rassemblés par des médias indépendants.
L'ONG OVD-Info a également signalé 24 arrestations lors d'une action semblable, dimanche, à Iakoutsk, la capitale de l'immense région sibérienne de Iakoutie.
Dès le lancement de l'attaque en Ukraine, des cas d'attaques au cocktail Molotov contre des commissariats militaires ont été signalés à de multiples reprises dans les régions russes.
Dernier exemple: les autorités ont signalé une telle tentative d'incendier, dans la nuit de dimanche à lundi, un commissariat militaire dans la région de Volgograd.
Depuis l'annonce de la mobilisation partielle, qui doit permettre de trouver au moins 300.000 soldats supplémentaires, la réalité du conflit s'est invitée dans les foyers russes, alors que les autorités parlaient jusqu'alors d'une opération confiée à soldats professionnels, formés et équipés.
Des réservistes se présentent dans les bureaux d'enregistrement en Russie (AFP)
L'angoisse a été attisée avec la mobilisation, par erreur, de personnes censées être exemptées.
Sur le front économique, signe d'inquiétude, la Bourse de Moscou a plongé lundi matin de 10%, à son plus bas depuis l'offensive contre l'Ukraine le 24 février.
M. Poutine a décrété une mobilisation partielle, après une série de revers sur le front ukrainien et alors qu'il s'apprête à annexer quatre régions ukrainiennes à l'issue mardi de prétendus référendums, dénoncés par la communauté internationale.
Avec AFP
Un homme a ouvert le feu lundi dans un centre de recrutement de l'armée russe, blessant grièvement un officier qui y travaillait, le Kremlin admettant pour sa part des "erreurs" lors de la mobilisation de centaines de milliers de réservistes pour aller combattre en Ukraine.
Car depuis l'annonce d'une mobilisation partielle la semaine dernière, de nombreux cas de personnes âgées, malades ou d'étudiants appelés ont été signalés, alors que les autorités assuraient qu'ils étaient exemptés.
Lundi matin, une fusillade s'est produite dans un commissariat militaire à Oust-Ilimsk, ville éloignée dans la région d'Irkoutsk, en Sibérie. Le pouvoir russe est accusé de chercher à mobiliser en priorité dans des zones pauvres et isolées.
A Saint-Pétersbourg, des manifestants contre la mobilisation arrêtés par la police (AFP)
Le Comité d'enquête russe a indiqué que le suspect, un habitant âgé de 25 ans, avait été arrêté. La victime, elle, est hospitalisée dans un état très grave. "Les médecins se battent pour sa vie", a indiqué le gouverneur de la région d'Irkoutsk, Igor Kobzev.
La mère du suspect a affirmé au média russe indépendant ASTRA que son fils était "très peiné", car son meilleur ami avait reçu la vieille un avis de mobilisation.
Ces derniers jours, des manifestations se sont multipliées dans plusieurs régions défavorisées contre la mobilisation partielle, et parfois chaotique.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a promis lundi de corriger des "erreurs".
Depuis la mobilisation annoncée le 21 septembre, des foules de Russes se sont en outre précipitées aux frontières du pays et dans les aéroports.
Dans ce contexte, Dmitri Peskov a laissé entendre qu'une fermeture des frontières n'était pas exclue pour empêcher les départs des personnes en âge de combattre.
"Pour le moment, nous n'avons pas pris de décisions concernant cette question", a-t-il affirmé.
Plus tôt dans la journée, un sénateur russe, Sergueï Tsekov, avait appelé à fermer les frontières aux hommes âgées de 18 à 55 ans.
Ces derniers jours, des afflux de Russes ont été signalés aux frontières de la Géorgie, de la Finlande, du Kazakhstan et de Mongolie. Ceux interviewés par l'AFP ont tous indiqué partir pour éviter d'être envoyés au combat.
Plus de 2.300 interpellations
Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, plus de 2.300 personnes ont été interpellées depuis le 21 septembre lors d'actions de protestation contre la mobilisation.
Ce week-end, des manifestations et des échauffourées avec la police ont eu lieu dans la république russe du Daguestan, une région du Caucase pauvre, multiethnique et à majorité musulmane.
Daghestan: des femmes manifestent contre la mobilisation russe (AFP)
D'après OVD-Info, au moins 100 personnes ont été interpellées dimanche à Makhatchkala, la capitale daguestanaise. Des vidéos, publiées par des médias russes, ont montré des femmes prendre à partie des policiers lors de cette protestation.
"Pourquoi prenez-vous nos enfants?", demande l'une de ces femmes.
Depuis le début de l'offensive russe contre Kiev, le Daguestan est l'une des régions russes qui a la plus forte proportion d'hommes tués au combat en Ukraine, selon les avis de décès publiés en ligne et rassemblés par des médias indépendants.
L'ONG OVD-Info a également signalé 24 arrestations lors d'une action semblable, dimanche, à Iakoutsk, la capitale de l'immense région sibérienne de Iakoutie.
Plusieurs attaques
Dès le lancement de l'attaque en Ukraine, des cas d'attaques au cocktail Molotov contre des commissariats militaires ont été signalés à de multiples reprises dans les régions russes.
Dernier exemple: les autorités ont signalé une telle tentative d'incendier, dans la nuit de dimanche à lundi, un commissariat militaire dans la région de Volgograd.
Depuis l'annonce de la mobilisation partielle, qui doit permettre de trouver au moins 300.000 soldats supplémentaires, la réalité du conflit s'est invitée dans les foyers russes, alors que les autorités parlaient jusqu'alors d'une opération confiée à soldats professionnels, formés et équipés.
Des réservistes se présentent dans les bureaux d'enregistrement en Russie (AFP)
L'angoisse a été attisée avec la mobilisation, par erreur, de personnes censées être exemptées.
Sur le front économique, signe d'inquiétude, la Bourse de Moscou a plongé lundi matin de 10%, à son plus bas depuis l'offensive contre l'Ukraine le 24 février.
M. Poutine a décrété une mobilisation partielle, après une série de revers sur le front ukrainien et alors qu'il s'apprête à annexer quatre régions ukrainiennes à l'issue mardi de prétendus référendums, dénoncés par la communauté internationale.
Avec AFP
Lire aussi
Commentaires