Libertés publiques et de la presse: les membres de l'opposition haussent le ton
Les membres de l'opposition dénoncent la campagne d'accusations de trahison. ©Houna Loubnan

Plusieurs personnalités membres de l’opposition ont insisté, jeudi, sur l’importance du respect des libertés publiques et des médias en temps de guerre, dénonçant la culture d’impunité qui règne dans le pays.

Dans le cadre d’une conférence de presse, Marwan Hamadé, député du Parti socialiste progressiste (PSP), ainsi que l’avocat Majd Harb, ont annoncé que plusieurs notes d’informations judiciaires seront présentées à l’encontre de tous ceux qui continuent de menacer les libertés publiques et de la presse.

«Nous avons gardé le silence pendant plus d’un an face aux menaces, ce qui n’est plus possible aujourd’hui et il est du devoir des autorités judiciaires de nous protéger», a martelé M. Harb indiquant que «des notes d’informations judiciaires seront présentées» contre tous ceux qui sont à l’origine des campagnes d’accusations de trahison. Il faisait référence notamment à celles dont ont été victimes, depuis un certain temps, la chaîne locale MTV, le quotidien libanais Al-Joumhouria ainsi que les journalistes Marcel Ghanem et, plus récemment, Mariam Majdoline Laham.

L’avocat Harb a, dans ce contexte, rappelé que «plus de 15 personnalités ont été tuées entre 2005 et 2024 sans que personne ne soit arrêté, quand bien même les auteurs de ces crimes sont connus».

De son côté, Georges Okaiss, député des Forces libanaises (FL), a déclaré: «La justice sélective est la pire forme de justice. Ce n’en est pas une.» Déplorant l’impunité et l’impuissance du pouvoir judiciaire dans l’élucidation des questions autour de l’explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020, et des multiples assassinats perpétrés contre plusieurs personnalités, notamment l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, M. Okaiss a appelé le Conseil supérieur de la magistrature ainsi que le Parquet à «tenir compte de cette situation et à œuvrer pour le rétablissement de l’équilibre au sein du système judiciaire».

Pour sa part, Nadim Gemayel, député Kataëb a signalé: «Cela fait plus d’un an que nous exprimons notre refus de la guerre au Liban.» Pointant du doigt le Hezbollah sans le citer, il a accusé la milice d’avoir «détruit toutes les institutions du pays et ce 20 ans durant». Et de solliciter le peuple libanais «à se libérer de l’emprise» de cette autorité et à «surmonter sa peur pour sauver le pays et son système judiciaire».

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