Joe Biden est arrivé jeudi soir à Berlin pour sa dernière visite officielle en Allemagne, centrée sur le soutien occidental à l'Ukraine et la suite du conflit au Proche-Orient après la mort du chef du Hamas.
Le président américain a atterri dans la capitale allemande à bord d'Air Force One vers 20H00 GMT, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Durant ce déplacement éclair de 24h00, il va rencontrer le chancelier Olaf Scholz ainsi que les dirigeants français et britannique.
Principaux dossiers au menu : l'Ukraine, au lendemain de la présentation par Volodymyr Zelensky de son "plan de victoire" devant l'Union européenne et l'Otan, et le Proche-Orient.
Cessez-le-feu
Joe Biden a indiqué à son arrivée avoir appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour le "féliciter".
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken se rendra prochainement pour plusieurs jours en Israël, a-t-il annoncé, ajoutant qu'il "espérait" parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.
"Il est maintenant temps d'aller de l'avant", a-t-il encore dit.
La mort de Sinouar représente "une opportunité que nous devons saisir ensemble pour apporter un jour meilleur à la population de Gaza, d'Israël et de toute la région", a commenté son conseiller à la sécurité Jake Sullivan.
Européens et Américains s'inquiètent à la fois de la situation humanitaire à Gaza et de l'escalade au Liban entre Israël et la milice pro-iranienne Hezbollah.
Le démocrate de 81 ans, qui s'est retiré de la course à la présidentielle, avait repoussé il y a une semaine son déplacement en Allemagne, l'un des plus fidèles alliés des États-Unis en Europe, en raison de l'ouragan Milton.
Vendredi, Joe Biden sera accueilli à 08h00 GMT avec les honneurs militaires par son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.
Un tête-à-tête est prévu en début d'après-midi avec le chancelier Scholz, qui sera suivi par une réunion à quatre avec le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer.
Deux ans et demi après le début de l'invasion russe, l'Ukraine est en grande difficulté sur le front oriental et subit les bombardements meurtriers et incessants, ciblant en particulier ses infrastructures critiques.
Lassitude
En outre, un affaiblissement de la mobilisation occidentale se profile sur fond de lassitude des opinions publiques et de l'éclatement d'un autre conflit majeur au Proche-Orient après l'attaque meurtrière du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
L'Allemagne, deuxième fournisseur d'armes à Kiev après les États-Unis, a déjà divisé par deux à 4 milliards d'euros son enveloppe budgétaire consacrée à l'Ukraine pour 2025.
Aucune des demandes formulées jusqu'ici par le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son "plan de victoire" n'a pour le moment rencontré un soutien unanime du côté des Alliés.
Mais ce que Joe Biden "essaye de faire, c'est de rendre notre engagement envers l'Ukraine durable", a assuré son conseiller Jake Sullivan.
De son côté, le président Macron a souligné jeudi soir à Bruxelles que "la question des garanties de sécurité" pour l'Ukraine serait évoquée lors de la rencontre des dirigeants occidentaux à Berlin. Il a ajouté soutenir une demande de Kiev d'inviter l'Ukraine à participer aux sommets de l'Otan.
"Il est important que nous évaluions toutes les possibilités d'une paix juste et durable pour l'Ukraine", a dit pour sa part Olaf Scholz, également à Bruxelles.
Après la présidence tumultueuse de Donald Trump (2017-2021), le mandat de Joe Biden a marqué un net réchauffement entre Washington et Berlin, notamment sur le dossier ukrainien où les deux pays ont régulièrement aligné leurs décisions.
Si les États-Unis et l'Allemagne sont les plus fidèles soutiens d'Israël, ils ont aussi maintes fois réclamé un cessez-le-feu dans la bande de Gaza assiégée.
Washington a même récemment menacé de suspendre une partie de son assistance militaire à Israël faute d'amélioration significative de l'aide humanitaire.
Par Isabelle LE PAGE, AFP
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