Le secteur avicole en perte de vitesse ©Google
Le secteur de la volaille a subi d’importantes pertes, principalement à cause de la baisse des prix du poulet, devenus inférieurs au coût de production, mais aussi à cause de l’interruption du travail des fermes dans le sud du pays et dans la Békaa.
Dans un communiqué, le président du syndicat du secteur avicole, William Boutros, a indiqué que les raids israéliens contre le Liban-Sud et la Békaa ont entraîné l'arrêt du travail dans les fermes et les unités de production, ce qui a infligé aux agriculteurs d’énormes pertes “insurmontables”.
De plus, un ensemble de facteurs a conduit à une baisse significative de la consommation interne à cause d’abord de la situation dangereuse que traverse le pays à différents niveaux. Celle-ci se reflète négativement sur les conditions sociales et de vie au quotidien.
Parmi ces facteurs, le déplacement d'environ 1,2 million de Libanais, qui a entraîné un changement radical du mode de consommation ainsi que le départ de plusieurs centaines de milliers d’autres et enfin, le manque d'activité touristique et la baisse significative du fonctionnement du secteur de la restauration, avec la fermeture d’un nombre important de restaurants.
Le syndicat a expliqué que ces facteurs ont entraîné une importante diminution de la consommation interne, accompagnée d'un important excédent de production, ce qui a entraîné une baisse des prix du poulet en deçà du coût de production.
“Ce déséquilibre entraînera des pertes importantes pour le secteur avicole dans son ensemble, et celles-ci affecteront tous les agriculteurs et producteurs qui seront confrontés à des situations extrêmement difficiles”, a-t-il mis en garde.
Malgré cette situation, il a tenu à rassurer les Libanais en affirmant que le secteur continue de fonctionner, garantissant l'approvisionnement du marché intérieur en volaille, afin de préserver la sécurité alimentaire.
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