Avec sa méthode et ses principes de jeu offensifs, Hansi Flick a revitalisé le FC Barcelone, opposé à son ancien club, le Bayern Munich, où il demeure l'homme du sextuplé de 2020, ce soir (22h00 heure de Beyrouth) pour le choc de la 3e journée de Ligue des champions.
Fidèle à ses principes, ceux qui ont mené le Bayern vers son dernier succès continental en août 2020 à Lisbonne, l'entraîneur de 59 ans a, en seulement quelques mois, conquis le vestiaire et le public barcelonais, qui rêve toujours de retrouver sa place parmi les cadors européens.
Ce Barça revitalisé, auteur d'un début de saison quasi-parfait avec neuf victoires en dix journées, rassemble en effet des caractéristiques semblables au Bayern de 2020, une véritable machine à buts... emmenée par un certain Robert Lewandowski, auteur à 36 ans de 14 réalisations en 12 matches, toutes compétitions confondues.
Son équipe, offensive, séduisante et verticale, paraît comme métamorphosée par des principes pourtant simples: jouer vers l'avant, imposer un pressing haut pour étouffer l'adversaire et le punir ensuite.
Entraîneur très exigeant tactiquement mais réputé proche de ses joueurs, l'Allemand est parvenu à imprimer sa patte, malgré un effectif limité et de nombreuses blessures, en s'appuyant notamment sur les éléments formés à la Masia (Lamine Yamal, Pau Cubarsi, Marc Casado...).
Dans le bi-hebdomadaire kicker, Danny Röhl, adjoint de Flick lorsqu'il était entraîneur au Bayern puis sélectionneur de l'Allemagne, estime que Flick "a un rayonnement très positif". "Avec son charisme positif et son optimisme, il a rassuré la ville. Quand on le voit simplement à la télé, la façon dont il communique, ses mimiques et sa gestuelle, alors on voit cette confiance qu'il accorde à ses joueurs", a ajouté celui qui entraîne Sheffield depuis 2023.
"Flickico"
Ce "Flickico" comme l'ont surnommé certains journalistes espagnols, placera face-à-face deux équipes aux styles de jeu similaires, signe de l'héritage du technicien allemand.
"On se réjouit vraiment des retrouvailles. Hansi Flick restera à jamais un entraîneur important dans l'histoire du Bayern. Avec lui, nous avons célébré l'extraordinaire sextuplé et ça restera éternellement dans les mémoires", a estimé Herbert Hainer, président du Bayern depuis novembre 2019, dans le quotidien munichois Merkur-tz.
Flick a laissé pour certains un héritage inachevé au sein du club bavarois, qu'il a quitté pour la sélection allemande après des mésententes avec son directeur sportif de l'époque Hasan Salihamidzic.
Son passage dans le costume de sélectionneur de l'Allemagne a ensuite été un fiasco total avec une élimination dès le premier tour de la Coupe du monde 2022 au Qatar et un licenciement cruel après une série de mauvaise résultats alors que l'Euro-2024 à domicile approchait.
"Hansi est un très bon entraîneur. On ne gagne pas sept titres en l'espace d'un an et demi si on n'est pas un bon entraîneur. Hansi a été la victime d'une Fédération totalement instable à l'époque", a estimé Karl-Heinz Rummenigge, membre du conseil de surveillance du Bayern, dans un entretien publié la semaine dernière par kicker.
En Catalogne, la presse et les observateurs, tous sous le charme de l'Allemand, le considère comme l'atout principal pour rivaliser avec le géant bavarois, véritable bête noire du Barça en C1 ces dernières saisons (19 buts encaissés en cinq matches depuis 2020 et seulement deux inscrits), avec dans toutes les mémoires l'humiliation 8 à 2 en quarts de finale en 2020, lors du Final 8 à Lisbonne.
Pour l'ancien entraîneur barcelonais Carles Rexach, cette semaine peut être "celle de la confirmation" pour le club catalan, qui connaîtra, après avoir affronté le Bayern mercredi et le Real Madrid samedi, son niveau réel, et pourra mesurer le chemin encore à parcourir pour redevenir grand.
Avec AFP
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