Des raids nocturnes sur la banlieue sud clôturent une journée meurtrière dans la Békaa et au Liban-Sud
Le raid sur Choueifate a détruit deux immeubles et déclenché un incendie. ©SawratCom

L’armée israélienne a mené à partir de 22h 30, jeudi, une série de violentes frappes sur la banlieue sud de Beyrouth, ciblant en particulier des quartiers de Haret Hreik et de Choueifat-Amroussié. Les cartes des quartiers visés avaient été postés, comme presque chaque soir depuis quelques semaines, par le porte-parole arabophone de l’arme israélienne, Avichay Adraee, en même temps que son appel quotidien à l’évacuation des lieux. Une première attaque aérienne a ciblé deux bâtiments qui se sont effondrés. Elle a également déclenché un incendie.

Ces frappes ont clôturé une journée particulièrement meurtrière au Liban-Sud et dans la Békaa, où au moins vingt personnes ont été tuées dans des raids israéliens.

À Baalbeck, un raid a visé le village Al-Khader, faisant sept tués, dont trois enfants, et 19 blessés, selon l’Agence nationale d’information (ANI). Deux autres ont fait cinq tués à Hellaniyé et deux à Jouaya.

Toujours dans la Békaa, un raid sur Telya, a fait cinq blessés et un autre sur les fermes des Mcheik, dans le jurd du Hermel a fait 24 blessés.

Plus tôt dans la journée, deux personnes avaient été tuées, vers 14h, dans une attaque de drone israélien sur leur voiture sur la route de Kahalé-Aley.

Les deux victimes, Hussein et Haidar Srour, sont originaires de Aïta el-Chaab, une localité du Liban-Sud. Selon des informations non confirmées de source officielle, ils étaient dans une voiture empruntée à leur oncle qui serait membre du Hezbollah.

Un peu plus tôt, un raid israélien a visé le jurd de Almat, un village à majorité chiite dans la région de Jbeil, au nord de Beyrouth. Le missile est tombé dans une zone boisée inhabitée et a déclenché un incendie.

Selon le député de Jbeil, Simon Abi Ramia (ex-CPL), la frappe visait “une zone forestière qui accueille un grand nombre de déplacés”.

Le 23 septembre dernier, un missile était déjà tombé dans cette région, entre Almat et Ehmej.

Au Liban-Sud, une personne a été tuée et une autre blessée dans une frappe de drone visant une mobylette près d'un des sites archéologiques de Tyr, lourdement bombardée mercredi, par l’aviation israélienne.

Dans la matinée, Hassan Mreiti, moukhtar du village de Bourj Qalaway à Bint Jbeil, a été tué lors d’un raid.

Les frappes israéliennes ont ciblé plusieurs villages, dont Majdel Selm, Ansariya, Majdel Zoun, Jebbine, Teir Harfa, Jouaya, Mansouri, Khiam, Aïta el-Chaab, Chehabiyé et Houla.

L’armée israélienne a également bombardé les localités de Kfar Dounine et Deir Kanoun el-Nahr.

 

Haïfa de nouveau visée

De son côté, le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques contre des bases militaires en Israël. Il a notamment dit avoir attaqué la base de “Saint-Jean”, une base logistique liée au Commandement nord de l'armée israélienne, située entre Nahariya et Acre. 

Il a aussi annoncé avoir ciblé la base militaire israélienne de “Zovulun”, au nord de Haïfa, pour la deuxième fois en 24h, ainsi que plusieurs rassemblements de soldats israéliens à Malkiya, Manara, Kiryat Shmona, Misgav Am, Nahariya et Safed. 

La formation pro-iranienne a par ailleurs indiqué que ses combattants s’étaient “engagés dans des combats avec des soldats israéliens à Aïta el-Chaab”. Elle a indiqué y avoir détruit un tank Merkava par un tir de roquette. Le véhicule ciblé a pris feu et la frappe aurait fait des victimes, toujours selon le Hezbollah. 

Selon les médias israéliens, une personne a été blessée dans un complexe résidentiel à Karmiel, en Galilée, par l’explosion d’une roquette tirée depuis le Liban.

Un certain nombre de bâtiments environnants ont été également endommagés.

Par ailleurs, l’armée israélienne a annoncé avoir intercepté “cinq roquettes tirées du Liban vers Karmiel en Galilée”.

Plus tard dans la soirée, elle a annoncé la mort de quatre soldats dans des combats dans le sud du Liban-Sud, mercredi, ce qui porte à 26 le nombre de militaires israéliens tués depuis le début de l'offensive militaire au Liban, le 30 septembre dernier, selon un bilan établi par l'AFP.

 

 

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