Trois journalistes tués et quatre blessés dans une attaque israélienne à Hasbaya
Trois journalistes ont été tués dans une attaque israélienne à Hasbaya. ©Ici Beyrouth

L'armée israélienne a annoncé tôt vendredi matin que “Abbas Adnane Maslam, un commandant de l'unité d'élite al-Radawane du Hezbollah, responsable de tirs et d'attaques contre des soldats et des villages israéliens, a été tué”. Aucune précision concernant le lieu de l'attaque et les moyens employés à cet effet n'a été apportée.

L'État hébreu a, par ailleurs, revendiqué une attaque contre Hasbaya. Y ont perdu la vie Ghassan Najjar, un caméraman, et Mohammad Reda, un ingénieur de diffusion, qui travaillent pour la chaîne de télévision Al-Mayadeen, ainsi que Wissam Qassem, un caméraman œuvrant pour le compte de la chaîne Al-Manar. Quatre autres journalistes ont été blessés; il s'agit de Zakaria Fadel, Ali Mortada, Hassan Hoteit et Élie Abou Assaly.

Des équipes de la Défense civile et de la Croix-Rouge se sont empressées de déblayer les décombres et de transporter les corps des morts et les blessés à l'hôpital gouvernemental de la région, après le raid lancé par l'armée israélienne contre la maison où ils séjournaient.

À cette frappe, le ministre sortant de l'Information, Ziad Makari, a vite réagi: “Il s'agit d'un crime de guerre, d'un assassinat intentionnel et prémédité, après des opérations de surveillance et de traçage, puisque 18 journalistes représentant 7 médias différents étaient sur place.” Cette attaque a également été dénoncée par le centre SKeyes pour les libertés médiatiques et culturelles de la fondation Samir Kassir, qui l'a qualifiée de “crime de guerre”. Ce n'est pas la première fois que des journalistes sont pris pour cibles sur le territoire libanais. Le 13 octobre 2023, le journaliste de Reuters Issam Abdallah a péri et six autres journalistes ont été blessés après une attaque délibérée contre l'endroit où ils se trouvaient.

Tensions récurrentes

Toujours dans la Békaa, un pont ainsi qu'un cimetière, dans la région d'Al-Joussi, à la frontière libano-syrienne, dans le Qaa, ont été pris pour cibles par l'aviation israélienne.

Selon un rapport de l'armée israélienne, près de 200 cibles du Hezbollah ont été visées dans la journée de jeudi.

Vendredi matin, un calme prudent régnait dans la banlieue sud de Beyrouth après une série de raids nocturnes ayant marqué la nuit de jeudi à vendredi. Une douzaine de frappes se sont abattues sur la zone, une manœuvre devenue récurrente depuis l'intensification du conflit le 23 septembre dernier. Ainsi, les quartiers de Choueifat-Amroussié, Haret Hreik, Sainte-Thérèse et Bourj el-Barajneh ont été pilonnés. Deux bâtiments ont été détruits à Choueifat-Amroussié, et un vaste incendie s'y est déclenché. Dans le quartier de Sainte-Thérèse, deux autres immeubles se sont effondrés à proximité du Conseil constitutionnel.

Au Liban-Sud, des affrontements ont eu lieu entre les combattants du Hezbollah et les forces israéliennes qui tentaient une infiltration à Aïtaroun.

Dans les districts de Tyr et de Bint Jbeil, les attaques se sont poursuivies, alors que des drones et des avions de reconnaissance ont continuellement survolé la zone dans la nuit de jeudi, tirant des bombes légères au-dessus des villages frontaliers adjacents à la Ligne bleue. Des avions militaires ont bombardé le secteur de Maaraké, faisant plusieurs blessés qui ont été évacués à l'hôpital. Les périphéries de Toura, Charafiyat, Mansouri, Bazouriyé, Tair Debba et Bourj al-Chamali ont également été visées. L'artillerie israélienne a ciblé, dans la nuit de jeudi à vendredi, les villages d'Aïta el-Chaab, Ramiyé et Qawzah avant de s'en prendre à Maroun, Yaroun et Bint Jbeil. Quatre raids successifs ont, en outre, été lancés sur Habbouche, Jabal al-Rafi' et sur la périphérie de Jbaa à Iqlim al-Touffah.

Actions militaires contre Israël

Vendredi matin, des sirènes d'alarme ont retenti à Qaysaria, au sud de Haïfa, quelques jours après que la maison du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a été prise pour cible. L'armée israélienne a annoncé avoir “intercepté un missile tiré depuis le Liban vers le sud de Haïfa”.

Les médias israéliens ont, dans le même ordre d'idées, rapporté que des explosions ont été signalées dans la région de Hadera, au sud de Haïfa.

Une attaque contre le centre d'une plateforme médiatique israélienne où se trouvait un groupe de soldats à Misgav Am a été imputée au Hezbollah.

 

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