Le cinéma mexicain au féminin avec \
Avec "Totem," Lila Avilés offre une fable poignante sur la famille, l’amour et la mort.

Lila Avilés, réalisatrice mexicaine de 42 ans, livre Totem, une fable familiale bouleversante. À travers le regard de la jeune Sol, le film explore l'amour, la mort et les liens familiaux, primé au Festival de Berlin.  

Le cinéma mexicain, longtemps tourné vers les États-Unis, pourrait voir sa relève incarnée par des voix féminines, comme celle de la réalisatrice Lila Avilés, 42 ans, qui dévoile mercredi Totem, une fable familiale entre douceur et larmes.

Tourné en espagnol, le film, en compétition au Festival du film de Berlin, raconte l'histoire d'une grande famille qui se réunit pour préparer la fête d'anniversaire de Tonan, un jeune peintre atteint d'un cancer en phase terminale.

Ce long-métrage de 1h35, tourné dans une vaste maison en pleine nature, est principalement narré à travers le regard innocent de Sol, une fillette de sept ans, qui voit son petit monde basculer. Totem offre ainsi un aperçu du rapport particulier des Mexicains avec la mort, à la fois festive et empreinte de tristesse.

Au milieu du tourbillon des préparatifs, les fissures familiales se révèlent, tout comme l'amour qui unit ces personnages malgré les épreuves et l'ombre de la maladie.

"Ce film a été un magnifique voyage. Il parle des animaux que nous, êtres humains, sommes. Des animaux sociaux, mais des animaux tout de même," a déclaré Lila Avilés lors de la présentation à Berlin.

Récompensé par le prix du jury œcuménique à Berlin, le film doit aussi sa force à l'alchimie entre ses acteurs, un mélange de professionnels et d'amateurs. "Il était essentiel de trouver cette ruche, cette galaxie d'acteurs et d'actrices extraordinaires," poursuit la réalisatrice. "Le casting était la pierre angulaire de ce film."

Aux côtés de Teresita Sanchez, qui a déjà joué dans le précédent film d'Avilés (La Camarista, représentant du Mexique aux Oscars en 2020), se révèle Naima Senties, la jeune actrice incarnant Sol, la fille du peintre malade.

"Je pense avoir beaucoup de chance. Je m'identifie vraiment à Sol," confie l’actrice débutante. "Je cherchais une fillette avec cette maturité, cette capacité à discerner et à avoir son propre univers à seulement sept ans," précise Avilés, qui décrit Senties comme "la reine" de la ruche qu'est son film.

Avec AFP

 

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