Les médiateurs vont proposer une trêve à Gaza
Des personnes fouillent les décombres à la recherche de personnes disparues sur le site d'une frappe israélienne qui a touché la maison de la famille Al-Loh à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 30 octobre 2024, dans le cadre de la guerre en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. ©AFP

Les médiateurs dans la guerre à Gaza vont proposer une trêve de "moins d'un mois" au Hamas, a affirmé mercredi à l'AFP une source proche des discussions, alors que la guerre fait rage entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Des discussions entre le chef du Mossad, le renseignement extérieur israélien, David Barnea, le directeur de la CIA Bill Burns et le Premier ministre qatari à Doha, qui se sont terminées lundi, ont porté sur une proposition de trêve de "moins d'un mois", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat.

Elle prévoit un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens et une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza, selon elle.

"Les responsables américains pensent que si un accord de court terme peut être conclu, cela pourrait conduire à un accord plus permanent", a affirmé la source.

Un responsable du Hamas a affirmé mercredi que le mouvement palestinien n'avait pas reçu de proposition officielle pour une trêve dans la bande de Gaza, mais qu'il étudierait tout projet s'il intégrait un retrait israélien du territoire.

"Nous n'avons pas officiellement reçu de proposition globale. Nous sommes prêts à discuter de toute idée ou proposition qui nous est présentée, pourvu qu'elle mène à la fin de la guerre et à un retrait de l'armée de Gaza", a dit à l'AFP ce responsable, sous couvert d'anonymat.

Il a accusé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, d'empêcher les avancées sur un cessez-le-feu pour mener une politique de "génocide, nettoyage ethnique et de déplacement de population" en profitant de l'absence de pressions des États-Unis.

"Nous avons dit aux médiateurs que le Hamas est prêt si (Israël) accepte un cessez-le-feu, un retrait complet de la bande de Gaza, le retour des déplacés dans leurs foyers à Gaza, y compris dans le nord, l'entrée de suffisamment d'aide pour notre peuple et un (accord d')échange sérieux sur les prisonniers" palestiniens détenus par Israël, a-t-il dit en référence aux conditions répétées par mouvement depuis le début de la guerre dans le territoire.

Mardi soir, le Hamas a confirmé dans un communiqué avoir tenu des réunions concernant la demande des médiateurs de discuter de "nouvelles propositions pour un cessez-le-feu et un échange de prisonniers".

Les États-Unis, le Qatar et l'Égypte tentent depuis des mois de parvenir un cessez-le-feu et la libération des otages israéliens détenus à Gaza depuis l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Pour tenter de sortir de l'impasse avant la fin du mandat du président américain Joe Biden, Washington et Doha ont annoncé la semaine dernière de nouveaux pourparlers visant à explorer de nouvelles options.

Les négociateurs israéliens, américains et qataris se sont réunis dimanche et lundi à Doha.

Dimanche, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait proposé une trêve de deux jours, durant laquelle quatre otages israéliens seraient échangés contre des prisonniers palestiniens, suivie de nouvelles négociations.

Le porte-parole de Benjamin Netanyahou a affirmé le lendemain ne pas avoir reçu cette proposition, en ajoutant que si elle avait été faite, le Premier ministre israélien "l'aurait immédiatement acceptée".

La mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué le 16 octobre par Israël à Gaza, a ravivé les espoirs d'une relance des négociations.

Les dernières discussions, qui avaient eu lieu en août en Égypte et au Qatar, étaient basées sur un plan présenté en mai par M. Biden, prévoyant une trêve initiale de six semaines.

Avec AFP

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