Présidentielle américaine: les petits candidats de la marge en lice
Un partisan brandit une pancarte pendant que la candidate du Parti vert à l'élection présidentielle, Jill Stein, s'exprime lors d'une conférence de presse. © (Photo par Drew Angerer / AFP)

Retrait du neveu de Kennedy, retour de Jill Stein et arrivée d'un libertarien autoproclamé "armé et gay": l'élection présidentielle américaine de mardi se joue principalement entre les démocrates et les républicains, mais d'autres noms figurent sur les bulletins.

Selon les États, le nombre de candidats à la Maison Blanche varie cette année entre deux et onze. Si Donald Trump et Kamala Harris sont omniprésents, trois autres candidats apparaissent sur de nombreux bulletins et sont crédités d'environ 1% des voix chacun dans les sondages qui incluent les petits candidats. Cependant, de nombreux électeurs potentiels se tournent au dernier moment vers un des principaux candidats, selon les experts.

Jill Stein ou Cornel West à gauche

Jill Stein, candidate écologiste en 2012 et 2016, avait été accusée de disperser l’électorat de Hillary Clinton au profit de Donald Trump. Initialement, elle avait choisi de soutenir Cornel West, qui a quitté le parti en octobre pour faire campagne seul. Finalement, elle sera sur les bulletins de près de 40 États. À 74 ans, elle a critiqué le bilan environnemental de Joe Biden et dénoncé "le génocide" des civils palestiniens à Gaza.

Cornel West, intellectuel de 71 ans et militant contre le racisme, se présente sans étiquette dans plus de quinze États, dénonçant la "faillite morale" du pays et le "duopole délabré" des deux principaux partis.

Chase Oliver pour les libertariens

Le parti libertarien, troisième force politique avec plus de 1% des voix en 2020, est représenté cette année par Chase Oliver, ancien démocrate de 39 ans. 

Inconnu à l'époque, ce fan de science-fiction, autoproclamé "armé et gay", avait obtenu 2% des voix avec une campagne centrée autour de ses positions pro-armes, fiscalement conservatrices, mais aussi pro-droit à l'avortement, pro-légalisation du cannabis et contre la peine de mort.

Kennedy, le grand absent

Neveu de John F. Kennedy et fils de Robert F. Kennedy, Robert F. Kennedy Jr. était crédité de 4 à 5% des intentions de vote avant de se retirer fin août pour soutenir Donald Trump. Avocat spécialisé dans les questions environnementales, il est connu pour ses théories complotistes sur les vaccins. Son nom restera sur certains bulletins dans une dizaine d’États disputés.

Les autres

Kanye West, rappeur ayant recueilli 70 000 voix en 2020, avait laissé entendre qu’il se représenterait, sans donner suite. D'autres petits candidats tentent leur chance dans divers États, représentant des partis comme le parti de la Constitution, le parti pour le socialisme et la libération, et le parti de la prohibition.

Par Mathilde DUMAZET avec AFP

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