Gaza: l'armée israélienne appelle les habitants à évacuer des zones \
Des Palestiniens et des sauveteurs cherchent des victimes ou des survivants parmi les décombres d'un bâtiment détruit, suite à des frappes israéliennes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, au centre de la bande de Gaza, le 1er novembre 2024. ©Eyad Baba / AFP

L'armée israélienne a appelé jeudi les habitants de plusieurs secteurs du nord de la bande de Gaza à évacuer des zones "de combat", après des tirs de roquettes vers Israël.

Cet appel concerne quatre quartiers du nord du territoire palestinien assiégé, qualifiés de "zones de combat dangereuses", a indiqué sur le réseau social X le porte-parole en langue arabe de l'armée, Avichay Adraee.

Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a par ailleurs affirmé que "des habitants du nord de la bande de Gaza (étaient) actuellement évacués vers des zones sécurisées".

"Nous isolons des civils gazaouis des terroristes du Hamas afin de pouvoir arrêter les terroristes", a déclaré M. Mencer lors d'un point presse.

De son côté, la Défense civile a annoncé qu’au moins 12 personnes ont été tuées jeudi dans une frappe israélienne sur une école transformée en refuge dans un camp abritant des familles déplacées, près de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien.

La frappe qui a visé une école élémentaire dans le camp de réfugiés d'al-Chati, à l'ouest de Gaza-ville, a également fait de nombreux blessés, a précisé la Défense civile dans un communiqué.

Le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal, avait auparavant indiqué que des frappes israéliennes avaient fait au moins 27 morts sur l'ensemble du territoire depuis l'aube.

Vague meurtrière

Au moins 22 personnes ont été tuées mercredi dans le nord de la bande de Gaza suite à une intensification des frappes aériennes israéliennes, selon des sources médicales citées par Al Jazeera.

Les bombardements se sont concentrés à Jabalia, Beit Lahia et Nousseirat dans la zone centrale de l'enclave.

De son côté, l'armée israélienne a par ailleurs a annoncé avoir "éliminé environ 50 terroristes" durant les dernières 24 heures à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, et commencé une opération dans le secteur de Beit Lahia.

En Cisjordanie occupée, le ministère palestinien de la Santé a indiqué jeudi qu'une personne avait été tuée lors d'une frappe israélienne sur la ville de Tulkarem, peu de temps après que l'armée israélienne a dit avoir frappé cette ville.

"Un martyr abattu par les forces (israéliennes) est arrivé à l'hôpital gouvernemental de Tulkarem en provenance du camp de Tulkarem", dans le nord de la Cisjordanie, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Quelques heures auparavant, l'armée israélienne avait annoncé dans un communiqué qu'"un avion de l'armée de l'air avait pris pour cible un groupe de terroristes armés à Tulkarem".

Le Croissant-Rouge a indiqué qu'une femme de 57 ans avait également été blessée par des éclats d'obus dans le camp de Tulkarem.

La ville est un bastion des groupes armés palestiniens et la cible de fréquentes opérations de l'armée israélienne.

Le ministère de la Santé avait annoncé qu'un tir israélien avait tué un autre Palestinien peu après minuit jeudi dans la ville voisine de Jénine.

Une source de sécurité palestinienne a déclaré à l'AFP qu'il s'agissait d'un officier à la retraite des services du renseignement palestiniens, Abdallah Saadi, tué mercredi en fin de journée.

Les violences en Cisjordanie occupée, en particulier dans les zones nord du territoire, se sont multipliées depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sanglante du Hamas contre le sud d'Israël.

Selon le ministère de la Santé palestinien, les troupes israéliennes ou les colons ont tué au moins 761 Palestiniens en Cisjordanie au cours de cette période.

Avec AFP

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