Manchester City et Arsenal, la mauvaise passe
L'attaquant de Manchester City, Erling Haaland, lors du match de Ligue des champions contre le Sporting Lisbonne. ©PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP

La toute-puissance de Manchester City est sévèrement abîmée par une inhabituelle série de défaites, un mal partagé avec son dauphin des deux dernières saisons, Arsenal, sous haute pression avant la 11e journée de Premier League.

Et un, et deux, et trois revers: les "Citizens" ont trébuché contre Tottenham (Coupe de la Ligue), Bournemouth (championnat) puis le Sporting Lisbonne (Ligue des champions), un triptyque inédit pour eux depuis 2018.

"Nous sommes dans le noir et tout semble aller de travers", a résumé l'attaquant Bernardo Silva, de manière brutale, après avoir encaissé un sévère 4-1 au Portugal.

Dans son malheur, Manchester City peut tout de même se réjouir d'avoir réparti les défaites dans trois compétitions différentes, ce qui rend le tableau moins sombre en Premier League.

Les quadruples tenants du titre, en effet, n'ont que deux points de retard sur l'actuel leader, Liverpool, avant d'aller à Brighton samedi (19h30 heure de Beyrouth).

Toutefois, les carences affichées par l'équipe de Pep Guardiola ces dernières semaines commencent à inquiéter leurs plus fidèles supporters, pas habitués à un tel trou d'air.

Le milieu de terrain, en particulier, paraît bien plus friable depuis que Rodri, Ballon d'or 2024, s'est gravement blessé à un genou. L'Espagnol est bien plus qu'une sentinelle, c'est aussi un joueur totem qui n'a plus perdu, en championnat, depuis 52 matches avec ManCity.

Son absence s'ajoute aux pépins physiques récents de Ruben Dias, Jack Grealish et John Stones. Le meneur et capitaine Kevin De Bruyne, en revanche, a rejoué à Lisbonne pour la première fois depuis mi-septembre.

 

Liverpool plein tube

Arsenal est touché par les mêmes maux: des mauvais résultats, des soucis d'infirmerie et une équipe bien moins solide qu'auparavant, notamment défensivement.

Les "Gunners" n'ont empoché qu'un petit point en trois matches de championnat (deux défaites entrecoupées d'un match nul contre Liverpool) avant de s'incliner mercredi chez l'Inter Milan en Ligue des champions.

En Premier League, les Londoniens ont glissé à la cinquième place avec 18 points. Ils pourraient même reculer au huitième rang avant le coup d'envoi du derby contre Chelsea, dimanche (18h30 heure de Beyrouth) à Stamford Bridge.

Le déplacement chez les "Blues" sera donc court mais périlleux pour les hommes de Mikel Arteta. Une défaite génèrerait en effet un trop grand écart, avec un trop grand nombre d'équipes, au classement.

C'est en tout cas l'avis de Thierry Henry. "Ce serait extrêmement difficile parce qu'il y aurait trop d'équipes à rattraper... Je ne vois pas deux équipes s'effondrer", a dit l'ancien international français et légende d'Arsenal sur CBS Sports.

Après dix journées, Liverpool a de son côté le vent en poupe. L'actuel leader, à la défense de fer (six buts encaissés), n'a perdu que cinq points sur trente possibles avant de recevoir Aston Villa, samedi (22h00 heure de Beyrouth).

Pas question cependant de s'emballer pour le nouvel entraîneur, Arne Slot, qui a pourtant gagné quatorze de ses seize premiers matches, toutes compétitions confondues, sur le banc des "Reds".

"La seule chose que j'attends d'eux, c'est qu'ils travaillent tous les jours aussi dur que possible pour prendre leurs marques, nos marques", a dit le Néerlandais, interrogé vendredi en conférence de presse sur les attentes entourant son équipe.

Avec cet état d'esprit, a-t-il ajouté, "normalement les résultats viennent aussi, mais je ne leur demande pas de gagner tous les matches. J'espère qu'ils le feront, mais ce que je leur demande, c'est de faire des efforts au quotidien. C'est la seule chose sur laquelle nous nous concentrons".

Liverpool, troisième la saison dernière, a remporté le titre pour la dernière fois en 2020, après trente ans d'attente.

Avec AFP

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