Après les référendums d'annexion, organisés par la Russie, des régions ukrainiennes de l'est et les résultats ne faisant aucun doute, Kiev demande désormais à l'Occident de fortement augmenter ses livraisons d'armes pour combattre Moscou. Seul moyen, selon elle, de résister et de reprendre ses territoires.
Les dirigeants prorusses de régions ukrainiennes occupées totalement ou partiellement par Moscou ont réclamé mercredi l'annexion à la Russie, au lendemain de votes qualifiés d'"illégaux" et de "manipulés" par Kiev et ses alliés occidentaux.
L'Ukraine a de son côté réclamé de nouvelles livraisons d'armes occidentales pour combattre la Russie, balayant ses menaces répétées d'utiliser l'arme nucléaire pour protéger les nouveaux territoires qu'elle entend incorporer.
"Cher Vladimir Vladimirovitch (Poutine) (...) je vous demande d'examiner la question de l'adhésion de la République populaire de Lougansk à la Russie en tant que sujet de la Fédération de Russie", a déclaré Léonid Passetchnik, chef séparatiste de Lougansk, dans l'Est de l'Ukraine.
Il a indiqué son intention de se rendre à Moscou, tout comme son homologue de la région de Donetsk, Denis Pouchiline, pour formaliser l'annexion à la Russie.
Le gouverneur de Crimée, Sergueï Axionov, prononce un discours lors d'un défilé militaire dans la ville de Sébastopol, alors que des rangs de réservistes nouvellement mobilisés défilent devant la foule.
Deux lettres similaires ont été envoyées à Vladimir Poutine par les deux chefs des administrations d'occupation de Kherson et Zaporijjia, Vladimir Saldo et Evguéni Balitski. M. Saldo y invoque le droit d'autodétermination des peuples.
Ces demandes viennent au lendemain de scrutins organisés par la Russie dans l'urgence, sur cinq jours, dans ces quatre régions qu'elle contrôle en Ukraine. L'Occident a dénoncé cette escalade russe et promis de nouvelles sanctions, alors que les résultats annoncé mardi soir des scrutins flirtent par endroit avec les 100% de "oui" à l'annexion.
Le scrutin a eu lieu bien souvent en présence de soldats en armes, avec des officiels qui faisaient du porte-à-porte pour récolter les bulletins.
Lors d’un exercice organisé par l’OTAN à Skede en Lettonie, les Etats-Unis déploient des soldats ainsi que deux systèmes lance-roquettes HIMARS, utilisés notamment par l’armée ukrainienne pour résister à l’invasion de l’armée russe.
Malgré les menaces nucléaires de Moscou, l'Ukraine s'est refusée à déposer les armes, demandant au contraire aux Occidentaux d'augmenter leurs livraisons d'armes, essentielles à la contre-offensive qu'elle mène depuis début septembre et qui a permis de reprendre des milliers de kilomètres carrés aux Russes.
Kiev veut "des chars, des avions de combat, de l'artillerie longue portée, des systèmes de défense anti-aérienne et antimissiles".
En Russie même, l'annonce d'une mobilisation "partielle" pour la guerre en Ukraine, annoncée la semaine dernière par Vladimir Poutine continuait de provoquer un exode des hommes en âge de combattre vers les pays voisin, notamment la Géorgie, le Kazakhstan et la Mongolie.
Des images satellites prises et diffusées par Maxar Technologies montrent une file de véhicule s'étendant sur une vingtaine de kilomètres près du poste-frontière de Verkhniy Lars, entre la Russie et la Géorgie. La campagne de recrutement militaire menée par Moscou pousse de nombreux Russes susceptibles d'être mobilisés à quitter le pays, notamment vers les pays du Caucase.
A la frontière avec la Géorgie, que franchissent chaque jour près de 10.000 Russes selon Tbilissi et où des files d'attente géantes se sont formées, la situation est telle que les autorités russes locales ont annoncé restreindre l'entrée des véhicules.
Le gouvernement de la région russe frontalière d'Ossétie du Nord a aussi décrété l'état d'urgence. Les autorités fédérales ont elles annoncé qu'elles ne délivreraient plus de passeports aux personnes mobilisées par l'armée.
La campagne de recrutement devant toucher des centaines de milliers de personnes se poursuivait, malgré les doutes pesant sur la qualité, l'expérience et l'équipement de ces troupes, et suscitant les critiques jusque parmi les propagandistes russes.
Des images publiées le 27 septembre par le ministère russe de la Défense montrent des réservistes russes arrivant dans un centre d'entraînement et recevant des uniformes. Les critiques ont accusé le Kremlin de concentrer les efforts de conscription dans des régions reculées comme la Sibérie ou le Caucase du Nord pour éviter de susciter la contestation dans les centres urbains, en particulier à Moscou.
Rencontrée mardi devant un centre de l'armée à Saint-Petersbourg, Galina, 65 ans,et dont la fille est traitée pour un cancer, dit que la mobilisation de son gendre est "encore un coup du sort" pour sa famille.
"Il travaille dans la construction. Dans l'armée, il était tireur à l'époque", raconte Galina, en tenant par la main son petit-fils Micha. "Comment va-t-on vivre maintenant, si c'est pour longtemps, je ne sais pas", soupire-t-elle.
La pression économique continuait parallèlement à se renforcer sur la Russie, avec le renoncement par trois banques publiques turques au système russe de paiement Mir, un moyen crucial pour les Russes à l'étranger depuis qu'ils ont été privés de Visa et Mastercard.
Avec AFP
Les dirigeants prorusses de régions ukrainiennes occupées totalement ou partiellement par Moscou ont réclamé mercredi l'annexion à la Russie, au lendemain de votes qualifiés d'"illégaux" et de "manipulés" par Kiev et ses alliés occidentaux.
L'Ukraine a de son côté réclamé de nouvelles livraisons d'armes occidentales pour combattre la Russie, balayant ses menaces répétées d'utiliser l'arme nucléaire pour protéger les nouveaux territoires qu'elle entend incorporer.
"Cher Vladimir Vladimirovitch (Poutine) (...) je vous demande d'examiner la question de l'adhésion de la République populaire de Lougansk à la Russie en tant que sujet de la Fédération de Russie", a déclaré Léonid Passetchnik, chef séparatiste de Lougansk, dans l'Est de l'Ukraine.
Il a indiqué son intention de se rendre à Moscou, tout comme son homologue de la région de Donetsk, Denis Pouchiline, pour formaliser l'annexion à la Russie.
Le gouverneur de Crimée, Sergueï Axionov, prononce un discours lors d'un défilé militaire dans la ville de Sébastopol, alors que des rangs de réservistes nouvellement mobilisés défilent devant la foule.
Deux lettres similaires ont été envoyées à Vladimir Poutine par les deux chefs des administrations d'occupation de Kherson et Zaporijjia, Vladimir Saldo et Evguéni Balitski. M. Saldo y invoque le droit d'autodétermination des peuples.
Ces demandes viennent au lendemain de scrutins organisés par la Russie dans l'urgence, sur cinq jours, dans ces quatre régions qu'elle contrôle en Ukraine. L'Occident a dénoncé cette escalade russe et promis de nouvelles sanctions, alors que les résultats annoncé mardi soir des scrutins flirtent par endroit avec les 100% de "oui" à l'annexion.
Le scrutin a eu lieu bien souvent en présence de soldats en armes, avec des officiels qui faisaient du porte-à-porte pour récolter les bulletins.
Lors d’un exercice organisé par l’OTAN à Skede en Lettonie, les Etats-Unis déploient des soldats ainsi que deux systèmes lance-roquettes HIMARS, utilisés notamment par l’armée ukrainienne pour résister à l’invasion de l’armée russe.
Malgré les menaces nucléaires de Moscou, l'Ukraine s'est refusée à déposer les armes, demandant au contraire aux Occidentaux d'augmenter leurs livraisons d'armes, essentielles à la contre-offensive qu'elle mène depuis début septembre et qui a permis de reprendre des milliers de kilomètres carrés aux Russes.
Kiev veut "des chars, des avions de combat, de l'artillerie longue portée, des systèmes de défense anti-aérienne et antimissiles".
En Russie même, l'annonce d'une mobilisation "partielle" pour la guerre en Ukraine, annoncée la semaine dernière par Vladimir Poutine continuait de provoquer un exode des hommes en âge de combattre vers les pays voisin, notamment la Géorgie, le Kazakhstan et la Mongolie.
Des images satellites prises et diffusées par Maxar Technologies montrent une file de véhicule s'étendant sur une vingtaine de kilomètres près du poste-frontière de Verkhniy Lars, entre la Russie et la Géorgie. La campagne de recrutement militaire menée par Moscou pousse de nombreux Russes susceptibles d'être mobilisés à quitter le pays, notamment vers les pays du Caucase.
A la frontière avec la Géorgie, que franchissent chaque jour près de 10.000 Russes selon Tbilissi et où des files d'attente géantes se sont formées, la situation est telle que les autorités russes locales ont annoncé restreindre l'entrée des véhicules.
Le gouvernement de la région russe frontalière d'Ossétie du Nord a aussi décrété l'état d'urgence. Les autorités fédérales ont elles annoncé qu'elles ne délivreraient plus de passeports aux personnes mobilisées par l'armée.
La campagne de recrutement devant toucher des centaines de milliers de personnes se poursuivait, malgré les doutes pesant sur la qualité, l'expérience et l'équipement de ces troupes, et suscitant les critiques jusque parmi les propagandistes russes.
Des images publiées le 27 septembre par le ministère russe de la Défense montrent des réservistes russes arrivant dans un centre d'entraînement et recevant des uniformes. Les critiques ont accusé le Kremlin de concentrer les efforts de conscription dans des régions reculées comme la Sibérie ou le Caucase du Nord pour éviter de susciter la contestation dans les centres urbains, en particulier à Moscou.
Rencontrée mardi devant un centre de l'armée à Saint-Petersbourg, Galina, 65 ans,et dont la fille est traitée pour un cancer, dit que la mobilisation de son gendre est "encore un coup du sort" pour sa famille.
"Il travaille dans la construction. Dans l'armée, il était tireur à l'époque", raconte Galina, en tenant par la main son petit-fils Micha. "Comment va-t-on vivre maintenant, si c'est pour longtemps, je ne sais pas", soupire-t-elle.
La pression économique continuait parallèlement à se renforcer sur la Russie, avec le renoncement par trois banques publiques turques au système russe de paiement Mir, un moyen crucial pour les Russes à l'étranger depuis qu'ils ont été privés de Visa et Mastercard.
Avec AFP
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