Le gouvernement américain a annoncé jeudi une série de sanctions visant une cinquantaine d'établissements bancaires russes afin de limiter "l'accès au système financier international" et réduire le financement de l'effort de guerre russe en Ukraine.
Ces sanctions, qui visent notamment le bras financier du géant du gaz Gazprom, Gazprombank, concernent également une quarantaine de bureaux d'enregistrements financiers et 15 dirigeants d'établissements financiers russes.
"Cette décision va rendre plus difficile pour le Kremlin sa capacité à éviter les sanctions américaines pour financer et équiper son armée", a estimé dans un communiqué la secrétaire au Trésor, Janet Yellen.
"Nous continuerons à agir contre tout canal de financement que la Russie pourrait utiliser pour soutenir sa guerre illégale et non provoquée en Ukraine", a-t-elle ajouté.
Les sanctions concernent Gazprombank mais aussi l'ensemble de ses filiales à l'étranger, installées au Luxembourg, à Hong Kong, en Suisse, à Chypre et en Afrique du Sud.
Elles visent également plus de cinquante établissements bancaires de petite ou moyenne envergure que Moscou est soupçonné d'utiliser pour faire transiter ses paiements pour les équipements et technologies que la Russie acquiert.
Le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) a par ailleurs émis une alerte à destination des établissements étrangers qui seraient tentés de rejoindre le système russe de transfert de messages financiers (SPFS), mis en place après que les établissements financiers russes ont été interdits d'utiliser le système international SWIFT.
L'OFAC prévient que "toute institution financière étrangère qui aurait rejoint ou souhaiterait rejoindre SPFS pourrait être désignée comme opérant ou ayant opéré au sein du système financier russe" et donc susceptible d'être à son tour visé par des sanctions.
Parmi les personnes concernées par les sanctions, celles-ci ont été élargies à plusieurs membres de la Banque centrale russe ainsi que des responsables russes d'établissements financiers installés à Shanghai et New Delhi.
Les sanctions entraînent le gel des avoirs détenus directement ou indirectement par les entités ou personnes visées aux États-Unis, ainsi que l'interdiction pour toute entreprise ou citoyen américain de commercer avec les personnes ou entreprises visées, au risque d'être à son tour sanctionné.
Les personnes visées ont par ailleurs interdiction d'entrer sur le territoire américain.
Avec AFP
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