Zelensky demande de nouveaux systèmes pour se protéger des missiles russes
Une capture d'écran tirée d'une vidéo diffusée par le ministère russe de la Défense le 1er mars 2024 prétend montrer le tir d'essai d'un ICBM appartenant aux forces de dissuasion nucléaire du pays. Kiev a accusé la Russie d'avoir lancé une attaque de missiles balistiques intercontinentaux contre l'Ukraine pour la première fois le 21 novembre 2024. ©Russian Defense Ministry/AFP

L'Ukraine demande à ses alliés occidentaux des systèmes de défense antiaérienne de dernière génération pour se protéger après la frappe d'un missile balistique hypersonique, que Vladimir Poutine a ordonné vendredi de produire en série, promettant de nouveaux tirs contre les ennemis de Moscou.

"Le ministre ukrainien de la Défense a d'ores et déjà des échanges avec nos partenaires pour de nouveaux systèmes de défense antiaérienne, précisément le genre de systèmes qui peuvent protéger des vies face à de nouveaux risques", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo à ses concitoyens publié vendredi soir sur les réseaux sociaux.

L'Ukraine est notamment équipée de systèmes américains Patriot, avec lesquels elle affirme avoir déjà intercepté plusieurs missiles hypersoniques Kinjal vantés comme "invincibles" par le Kremlin, et de leur équivalent franco-italien Samp/T, mais en trop faible nombre pour protéger toutes ses villes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a en outre estimé que la Russie ridiculisait les appels à la retenue de son allié chinois en tirant un missile expérimental de nouvelle génération sur l'Ukraine.

"De la part de la Russie, cela ridiculise la position d'États comme la Chine, des États du Sud global, de certains dirigeants qui appellent à la retenue à chaque fois", a déclaré M. Zelensky dans un discours vidéo publié sur les réseaux sociaux.

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné vendredi de produire en série et de continuer à tester au combat le nouveau missile balistique hypersonique Orechnik, utilisé la veille pour frapper l'Ukraine.

"Nous poursuivrons ces essais, notamment dans des situations de combat, en fonction de la situation et de la nature des menaces visant la sécurité de la Russie", a-t-il déclaré lors d'une réunion avec des responsables militaires, diffusée à la télévision.

"Il est nécessaire de commencer une production en série", a-t-il ajouté, faisant l'éloge de "la puissance" de cette arme.

Il a assuré que la Russie avait une "réserve" de ces missiles "prêts à l'emploi" et affirmé que "personne d'autre dans le monde" n'avait pour l'instant ce type d'armement.

Selon lui, le développement de ce type de missiles est d'une "importance vitale" pour Moscou face "à de nouvelles menaces grandissantes".

Jeudi, la Russie a dit avoir frappé la ville de Dnipro, en Ukraine, avec ce nouveau missile Orechnik de portée intermédiaire (jusqu'à 5 500 km), qui ne portait pas de charge nucléaire.

Dans une adresse à la Nation, jeudi soir, Vladimir Poutine avait affirmé qu'il s'agissait d'une réponse à deux attaques ukrainiennes du territoire russe à l'aide de missiles occidentaux, et a menacé de frapper les pays fournissant des armes à Kiev.

Ce tir d'un nouveau missile russe, qui n'a pas fait de victimes selon Kiev, marque néanmoins une nouvelle escalade des tensions dans le conflit opposant Moscou à l'Ukraine soutenue par ses alliés occidentaux.

Avec AFP

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