En visite officielle au Liban, le vice-président de la Commission européenne, Joseph Borrell, a souligné dimanche la nécessité de “faire pression sur Israël et le Hezbollah” pour qu'“ils acceptent l'offre de cessez-le-feu proposée par les États-Unis”. Celle-ci avait été transmise aux deux bords par l’émissaire du président Biden, Amos Hochstein, lors de son dernier séjour dans les deux pays qui sont en conflit depuis plus d’un an.
Il a dans ce contexte certifié que “l'Union européenne soutient les États-Unis et la France dans leurs efforts pour parvenir à une solution”.
À Beyrouth, le responsable européen a tenu ces propos durant une tournée durant laquelle il a d’abord rencontré le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati, au Sérail, avant de se rendre à Ain el-Tiné où il s’est entretenu avec le chef du Parlement libanais, Nabih Berry.
À l’issue de cette rencontre, M. Borrell a tenu une conférence de presse. Il a notamment déclaré à l’intention du bord israélien: “Nous attendons toujours une réponse décisive de Tel-Aviv à la proposition de l'émissaire américain, Amos Hochstein”.
Il a aussi vivement dénoncé ce qui se passe à Beyrouth, estimant que cela met la communauté internationale “à l'épreuve”. Et d’ajouter que ce conflit a pris une ampleur internationale, ce qui rend la communauté internationale comptable. “Elle ne peut pas rester sans agir”, a-t-il aussi défendu.
“Le coût de la guerre est très élevé, le Liban est au bord de l'effondrement, des dizaines de villages dans le Sud ont été complètement détruits. Il doit donc y avoir un cessez-le-feu immédiat par toutes les parties et une mise en œuvre de la résolution 1701”, a-t-il ajouté. Il a également réaffirmé le soutien de l’UE “au peuple libanais, à l'armée libanaise et aux institutions du pays”. De plus, il a annoncé que l’UE “est prête à consacrer 200 millions d'euros à l'armée libanaise”.
“L'UE soutient le déploiement de l'armée libanaise le long du Litani et le retrait du Hezbollah et d'Israël de la région”, a aussi affirmé M. Borrell.
Concernant le vide présidentiel au Liban, qui perdure depuis le 31 octobre 2022, le responsable européen a exhorté les partis politiques libanais “à prendre leurs responsabilités devant le peuple et à élire un président”.
En outre, il a salué le travail effectué par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), tout en qualifiant les attaques contre la force onusienne “d’absolument inacceptables”.
Enfin, M. Borrell a appelé la communauté internationale “à prendre des mesures pour mettre fin aux massacres à Gaza”.
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