Une troisième vague de frappes israéliennes – neufs raids depuis ce matin – a ciblé vers 16h40, la banlieue sud de Beyrouth, visant le quartier de Haret Hreik, ainsi que Tayouné, où un immeuble résidentiel a été totalement détruit. Ces frappes font suite à un troisième appel d’évacuation de l’armée israélienne aux habitants de Ghobeiry et de Hadath, diffusé à 15h30 par le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, sur son compte X.
Vers 14h30, quatre frappes successives ont visé plusieurs autres quartiers de la banlieue sud. Un immeuble à Chiyah a été complètement détruit. Ces attaques ont été précédées d’un deuxième appel d'évacuation destiné aux habitants de quatre bâtiments situés dans les quartiers de Hadath, en face de l'école Saint-Georges. Deux immeubles à Haret Hreik étaient également concernés : l’un situé à proximité de l'université Al-Maaref et de la mosquée al-Hassanein, l’autre en face du complexe Sayed el-Chouhada. Un bâtiment à Ghobeiry, en face du cimetière du quartier, a aussi été ciblé.
En outre, selon le porte-parole de l'armée israélienne, les frappes de la matinée sur Haret Hreik ont visé des “centres de commandement du Hezbollah”.
Quatre tués à Ghaziyé, au Liban-Sud
Quatre personnes ont été tuées dans un raid visant la localité de Ghaziyé, au sud de Saïda, où les secouristes sont toujours à la recherche de personnes disparues sous les décombres.
De son côté, le ministère libanais de la Santé a fait état de “huit blessés” dans la frappe aérienne sur Aïn Baal, dans le caza de Tyr.
Dans la même région, un raid particulièrement violent a frappé le quartier de Jaafariyé vers 15h. Par ailleurs, deux maisons ont été entièrement détruites, et des dégâts importants ont affecté plusieurs habitations voisines à la suite de l'attaque sur la ville de Bourj Rahal, dans le caza de Tyr.
Vers 13h, l’aviation israélienne a mené une frappe contre le quartier de Biyad à Nabatiyé. Ce raid a fait suite à des appels israéliens d’évacuation aux habitants de la ville côtière de Tyr et de Nabatiyé.
Les opérations terrestres s’intensifient
Pendant ce temps, les opérations terrestres israéliennes s’intensifient, tout comme les affrontements avec le Hezbollah dans les régions frontalières.
Les soldats israéliens ont bombardé le château historique de la localité de Chamaa, dans le caza de Tyr. Située sur un promontoire stratégique, cette localité est chaque jour davantage ciblée par les forces israéliennes, qui tentent de pénétrer plus profondément dans la région pour en prendre le contrôle.
Par ailleurs, peu avant 14 heures, l’armée israélienne a redéployé ses troupes, quittant l’ouest de Deir Mimas, dans le caza de Marjeyoun, pour une zone surplombant la vallée du Litani. Ce retrait fait suite à des attaques répétées du Hezbollah, qui a frappé une quinzaine de fois les positions israéliennes autour de cette localité ces derniers jours.
La Békaa toujours sous le feu israélien
Toujours dans l'après-midi, un homme a été tué et un grand nombre de blessés ont été recensés, bien qu'aucun chiffre officiel ne soit disponible pour l'heure, à la suite du raid visant le Hermel.
L'armée israélienne a aussi pris pour cible les cimetières de la ville de Laboué-Baalbeck. Un raid a aussi visé Nabi Chit, à l’est de Baalbeck.
Aussi, la route de Jezzine-Machghara dans la Békaa-Ouest, à la hauteur du village de Qotrani dans le caza de Jezzine, a été rouverte à la circulation après avoir été bloquée à la suite d’un raid israélien.
Ripostes du Hezbollah
De son côté, le Hezbollah a poursuivi ses ripostes. Il a revendiqué trois opérations depuis ce matin, dont une attaque contre des soldats israéliens à Meron en Haute Galilée.
Au niveau terrestre, il a dit avoir attaqué “un groupe de soldats israéliens postés au Liban-Sud, dans le périmètre des villages de Deir Mimas et de Kfar Kila”.
Israël: Toute solution au Liban dépend du désarmement du Hezbollah et de son retrait de la frontière
De leurs côtés, les Israéliens continuent de souffler le chaud et le froid quant à un éventuel accord de cessez-le-feu.
Alors que le ministre israélien des Affaires étrangères déclarait que “toute solution au Liban dépend du désarmement du Hezbollah et de son retrait de la frontière”, un délégué israélien indiquait que les pourparlers entre les deux parties “avancent pour parvenir à un accord qui pousserait le Hezbollah au nord du Litani”.
Quant au ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, il a écrit sur X qu'un éventuel cessez-le-feu avec le Liban serait "une grave erreur" et "une occasion manquée d’éradiquer le Hezbollah".
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