Une délégation ukrainienne est arrivée en Corée du Sud mercredi, selon les autorités ukrainiennes, une visite qui selon des médias sud-coréens doit être marquée par une rencontre avec le président Yoon Suk Yeol et des discussions sur l'aide militaire de Séoul à Kiev.
Cette délégation, menée par le ministre ukrainien de la Défense Roustem Oumierov, va probablement "partager des informations sur le déploiement de troupes nord-coréennes en Russie", a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant des sources anonymes.
Elle devrait par ailleurs chercher à convaincre Séoul de soutenir l'effort de guerre ukrainien face à la Russie en envoyant de l'armement à Kiev, d'après la même source.
"Oumierov est déjà là-bas. Les rencontres sont déjà en cours", a indiqué à l'AFP le ministère de la Défense ukrainien sans autre précision.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré en octobre à une télévision sud-coréenne que l'Ukraine allait présenter à la Corée du Sud une liste "détaillée" d'armement qu'elle souhaiterait obtenir et qui inclurait notamment "l'artillerie, la défense aérienne".
"Je ne sais pas ce que la Corée du Sud nous répondra. Mais nous aimerions beaucoup qu'ils nous aident", avait alors dit M. Zelensky sur la vidéo de сet entretien publiée par la présidence.
Le déplacement de la délégation ukrainienne en Corée du Sud survient dans un contexte d'engagement croissant de Pyongyang en faveur de Moscou, avec notamment le déploiement de forces nord-coréennes du côté de la Russie.
Cette intensification de la coopération militaire entre Pyongyang et Moscou a poussé Séoul à faire évoluer sa politique en matière d'armement, n'excluant plus de livrer des armes directement à Kiev.
"Maintenant, en fonction du niveau de l'implication nord-coréenne, nous allons ajuster progressivement notre stratégie de soutien en plusieurs étapes", avait déclaré M. Yoon début novembre.
Le gouvernement de Corée du Sud, un important exportateur d'armes, avait déjà dit étudier la possibilité d'envoyer de l'armement directement à Kiev. Il s'y opposait jusqu'à présent en raison d'une politique nationale de longue date qui l'empêche d'armer des pays engagés dans des conflits actifs.
Avec AFP
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