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Un buste du compositeur français Maurice Ravel (1875-1937) présenté lors d'une visite presse avant l'ouverture de l'exposition "Boléro Ravel". ©Alain Jocard / AFP

Du 3 décembre 2024 au 15 juin 2025, la Cité de la musique à Paris accueille une exposition immersive dédiée au Boléro de Ravel: Ravel Boléro. Cet événement explore l’histoire fascinante de cette œuvre à travers des objets inédits, des projections visuelles et une expérience musicale unique.

Une exposition immersive, Ravel Boléro, à la Cité de la musique, à Paris, propose, du 3 décembre 2024 au 15 juin 2025, de plonger les visiteurs dans son histoire à travers un parcours riche en objets rares, projections et expériences sonores. D’abord considéré comme une œuvre "avant-gardiste", le Boléro de Maurice Ravel s’est imposé comme un triomphe mondial.

"Notre ambition est de mettre en avant une œuvre phare de l’histoire musicale", souligne Pierre Korzilius, musicologue et commissaire de l’exposition. Ce voyage à la fois visuel et auditif dévoile également des facettes peu connues de la personnalité de Ravel (1875-1937), dont le 150ᵉ anniversaire de la naissance sera célébré en 2025.

Créé en 1928 à l’Opéra Garnier de Paris, le Boléro était initialement conçu comme une musique de ballet pour Ida Rubinstein, amie et mécène de Ravel. Immédiatement saluée par la critique, l’œuvre est rapidement devenue un phénomène international. "C’est aujourd’hui l’une des œuvres les plus jouées au monde", confirme Korzilius, rappelant qu’en 2016, une exécution du Boléro débutait toutes les dix minutes quelque part dans le monde.

Minimaliste dans sa construction, l’œuvre repose sur une mélodie répétée 169 fois, portée par un crescendo qui culmine dans un final spectaculaire. Ravel lui-même plaisantait souvent sur son chef-d’œuvre, le qualifiant de "vide de musique", tout en reconnaissant son unicité.

Ravel Boléro propose une immersion unique grâce à un enregistrement inédit projeté sur un écran géant de 10 mètres, où un code lumineux permet de suivre la progression rythmique. Un guide d’écoute décompose les strates de la partition et met en valeur les instruments; flûte, bois, cuivres, et cordes, qui interviennent au fil des 16 minutes du morceau.

En plus de la musique, l’exposition explore les multiples influences de Ravel, notamment ses origines basques et sa fascination pour les machines, héritée de son père ingénieur. "On peut percevoir le Boléro comme une mécanique musicale audacieuse et anticonformiste", analyse Korzilius.

Parmi les trésors exposés figurent la partition originale, des manuscrits, des meubles, ainsi que des objets provenant de la maison de Ravel à Montfort-l’Amaury. Des projections vidéo illustrent les nombreuses interprétations chorégraphiques du Boléro, de Maurice Béjart à Olivier Dubois.

Pour enrichir cette célébration, la Philharmonie de Paris proposera en mars une programmation variée, avec un Boléro électro, une intégrale pour piano et des collaborations uniques, comme Ibrahim Maalouf interprétant La Valse. Le Festival Ravel, au Pays basque, mettra également à l’honneur l’essentiel du répertoire du compositeur à la fin de l’été. L’exposition offre une expérience immersive, honorant une œuvre qui continue de transcender les époques et de fasciner le public mondial.

Avec AFP

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