Syrie: les forces kurdes veulent évacuer des civils de la région d'Alep
Des combattants anti-gouvernementaux prennent position près de la ville de Tal Rifaat, dans le nord de la Syrie, le 1er décembre 2024. ©Photo de Bakr ALKASEM / AFP

Les forces kurdes ont annoncé lundi oeuvrer pour évacuer des civils kurdes de plusieurs secteurs de la province d'Alep après l'offensive rebelle et la prise par des groupes proturcs d'une ville où vivent des dizaines de milliers de Kurdes.

"Nous coordonnons activement avec toutes les parties concernées en Syrie pour assurer la sécurité de notre peuple et faciliter son transfert en toute sécurité de la région de Tal Rifaat (...) vers nos zones sûres dans le nord du pays", a déclaré Mazloum Abdi, chef des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Des groupes rebelles proturcs ont annoncé dimanche avoir pris la ville stratégique de Tal Rifaat dans le nord de la Syrie, proche de la frontière turque, qui était aux mains des forces kurdes.

Cette offensive intervient alors qu'une coalition de rebelles dirigée par des islamistes radicaux a pris le contrôle de la majeure partie d'Alep, la deuxième ville du pays, qui était aux mains du régime de Bachar al Assad.

Tal Rifaat se trouve dans une enclave contrôlée par les forces kurdes, entourée de régions tenues par des groupes proturcs et l'armée syrienne.

Mais Mazloum Abdi a indiqué que "l'armée syrienne et ses alliés se sont retirés" du secteur, ce qui a facilité la prise de la ville.

Il a ajouté que ses forces avaient tenté sans succès "d'établir un corridor humanitaire" entre la région et les zones contrôlées par les FDS pour permettre l'évacuation des civils et empêcher "des massacres".

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), environ 200.000 kurdes syriens y sont actuellement encerclés.

Tal Rifaat est à l'origine une ville à majorité arabe, mais des dizaines de milliers de familles kurdes y avaient afflué après une offensive de la Turquie et des groupes qu'elle soutient contre la région proche de Afrine.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait menacé à plusieurs reprises d'une offensive contre cette enclave.

Avec AFP

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