Les exportations libanaises: quels produits et quelles destinations?
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Malgré ses défis économiques, le Liban reste un exportateur actif dans certains secteurs stratégiques. En 2023, les exportations du pays du Cèdre ont atteint environ 3 milliards de dollars, bien qu'elles aient enregistré une baisse de 14,3% par rapport à 2022.

Les exportations libanaises jouent un rôle important dans l’économie, malgré les nombreux défis auxquels le pays est confronté. Réputé pour ses produits agricoles, ses bijoux et ses vins, le Liban maintient une certaine présence sur les marchés internationaux. Ses principaux partenaires commerciaux sont des pays du Moyen-Orient, d'Europe et d'Afrique. Cependant, l'instabilité économique et les contraintes logistiques continuent de peser sur les performances globales du secteur exportateur.

Les exportations totales du Liban ont dévissé de 14,3%, passant de 3,5 milliards de dollars en 2022 à 3 milliards en 2023. Celles-ci sont principalement composées de métaux précieux comme l’or (25,4% du total, en hausse de 1%), de métaux de base (14,3%, en baisse de 12,3%), de machines et instruments électriques (12,9%, en hausse de 12,8%), de produits agroalimentaires (12,6%, en baisse de 3,3%), de produits chimiques et pharmaceutiques (9,9%, en baisse de 19,8%) et de fruits et légumes (6,9%, en baisse de 35%).

L'or et les bijoux restent les exportations le plus significatives, générant une grande partie des revenus.

Les produits libanais sont principalement exportés vers les Émirats arabes unis, représentant 19,7% du total, suivis de la Turquie (9,8%), l’Égypte (5,4%), l’Irak (5,1%), la Suisse (4,8%) et les États-Unis (4%). La France reste un petit client avec 1,4%. L’Union européenne importe 12,9% des produits du Liban.

À titre d’exemple, les bijoux libanais s’écoulent en Suisse, tandis que les produits alimentaires particulièrement appréciés dans les pays du Golfe.

Des exportations significatives mais limitées

Bien que significatives, les exportations restent limitées par des contraintes économiques internes, notamment les défis logistiques, le manque d’électricité, la crise multidimensionnelle qui a restreint les financements nécessaires à la compétitivité industrielle, le coût élevé des produits libanais et la dépendance aux marchés voisins. Pour diversifier et renforcer ses exportations, le Liban s’efforce d’améliorer ses infrastructures et d’explorer de nouveaux partenariats commerciaux.

Toutefois, alors que le Liban importe plus de 85% de ses produits de consommation – un chiffre colossal par rapport à ce qu’il s'efforce d'exporter –, la liste des exportations s’est allongée. En effet, elle comprend désormais de nouveaux articles auxquels, il faut l’avouer, pas grand monde aurait pensé. Un nouveau commerce fait fureur au Liban. C’est celui des boyaux qui génère des revenus élevés aux Libanais. Ces derniers sont exportés vers l'Union européenne pour la modique somme de 30 millions d'euros par an. Les boyaux provenant du Liban sont utilisés notamment dans la confection de saucisses et la fabrication de fils médicaux.

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