Le nouvel émissaire du président élu Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, s'est rendu récemment au Qatar et en Israël pour relancer les efforts en vue de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un accord sur la libération des otages auprès du Hamas, ont annoncé jeudi deux médias israéliens, le Haaretz et Times of Israël; citant des sources proches des négociateurs.
Cet effort est mené avant l’entrée en fonction de Donald Trump, le 20 janvier 2025, selon Times of Israël qui fait état d’une reprise des réunions qui révèlent une relance du rôle qatari dans les pourparlers autour de Gaza.
Steve Witkoff aurait ainsi rencontré séparément, fin novembre, les deux Premiers ministres israélien, Benjamin Netanyahou, et qatari Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, toujours selon le même média.
Doha avait travaillé aux côtés des États-Unis et de l'Égypte pendant des mois dans le cadre de pourparlers indirects destinés à obtenir un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Mais ces pourparlers n’ont pas abouti.
Selon les médias israéliens, les négociateurs du Hamas retourneraient probablement au Qatar, pour faciliter un nouveau cycle de négociations.
“Il est prévu qu'un nouveau cycle de négociations indirectes entre Israël et le Hamas se tienne potentiellement à Doha prochainement, mais aucune date précise n'a été fixée”, indique-t-on de source israélienne citée par le quotidien.
Le Qatar a été l'un des principaux médiateurs des pourparlers indirects entre Israël et le Hamas. En novembre dernier, il avait annoncé qu'il suspendait son rôle jusqu'à ce que les deux parties fassent preuve de “volonté et de sérieux”.
Mardi, le ministère qatari des Affaires étrangères avait affirmé que cette position demeurait jusqu’à nouvel ordre inchangée, alors que le président américain Joe Biden, avait annoncé la semaine dernière, que le Qatar, l'Égypte et la Turquie lanceraient une nouvelle initiative en vue de la conclusion d'un accord sur les otages.
Cheikh Al Thani a confirmé mercredi à Sky News qu'un responsable de M. Trump lui avait dit que le nouveau président souhaitait conclure un accord avant le 20 janvier.
“Nous avons appris de la part de son équipe (...) qu'ils voulaient que cet accord (sur les otages) soit conclu maintenant - aujourd'hui même”, a-t-il déclaré.
Lundi, M. Trump a déclaré qu'il y aurait « l'enfer à payer » au Moyen-Orient si les otages détenus dans la bande de Gaza n'étaient pas libérés avant son investiture.
Commentaires