L'emploi américain tire les Bourses, nouvelle pluie de records
Record des Bourses ©Ici Beyrouth

Les Bourses occidentales ont fini en hausse vendredi, avec plusieurs records à la clef, après la publication de chiffres d'emploi de bonne tenue aux États-Unis. Ce qui ne devrait pas empêcher toutefois la banque centrale américaine (Fed) de baisser ses taux.

À New York, l'indice Nasdaq (+0,81%) et l'indice élargi S&P 500 (+0,25%) ont enregistré de nouveaux records, tandis que le Dow Jones s'est effrité de 0,28%.

Le rapport mensuel du ministère américain du Travail, très attendu, a donné le ton de la séance.

La première économie du monde a créé 227.000 postes en novembre, soit légèrement plus que les 214.000 attendus par les économistes.

Ce chiffre marque un rebond après les 36.000 créations d'octobre (révisées à la hausse vendredi contre 12.000 annoncées initialement), mois qui avait été affecté par les perturbations liées aux ouragans Milton et Hélène.

Le taux de chômage est néanmoins un peu remonté, à 4,2% contre 4,1% en octobre.

“C'est un rapport idéal”, a commenté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, dans la mesure où il confirme la santé de l'économie américaine, mais est assez mitigé pour ouvrir la voie à une baisse de taux de la Fed.

L'Europe a suivi la même tendance. Francfort a fini en hausse de 0,13%, battant un nouveau record en clôture, pour la quatrième séance consécutive.

Milan a gagné 0,29% et Paris 1,31%, une de ses meilleures progressions des douze derniers mois.

Sur la semaine écoulée, l'indice phare du CAC 40 a pris 2,65%.

“Les marchés avaient anticipé ce qui s'est passé cette semaine en France avec le vote de la motion de censure et la chute du gouvernement Barnier”, estime Valérie Rizk.

Les investisseurs ont par ailleurs été rassurés par les déclarations, vendredi, du Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, prêt à discuter avec les macronistes et la droite sur la base “de concessions réciproques”, pour former un nouveau gouvernement qui aurait un “contrat à durée déterminée”.

Le taux d'emprunt français à 10 ans a reculé à 2,87%, contre 2,89% la veille en clôture.

L'écart avec son équivalent allemand se rétrécissait, à 0,76 point de pourcentage, après avoir frôlé 0,90 point en début de semaine.

“Le CAC rebondit fort, principalement car après sa forte baisse depuis juin, de nombreux investisseurs font le pari que, compte tenu des éléments connus à ce stade, il n'y a pas de raison que cela se détériore encore”, analyse Valérie Rizk.

Meta et l'effet TikTok

À la cote, le Nasdaq a profité de la belle journée de Meta (+2,44%), que les intervenants ont recherché après le rejet, par la justice américaine, de l'appel du réseau social TikTok pour empêcher sa vente forcée.

La plateforme contrôlée par le chinois ByteDance va saisir la Cour suprême, mais le temps lui est compté, car le Congrès a fixé au 19 janvier la date limite pour une cession.

Rumeurs de rachat d'Ubisoft

Le titre du studio de jeux vidéo français Ubisoft a fini en hausse de 13,07% à Paris, vendredi, propulsé par des informations de presse évoquant un rachat par le géant chinois Tencent.

Jointe par l'AFP, Ubisoft indique que “l'entreprise examine toutes ses options stratégiques”.

Le pétrole ignore l'Opep

Les cours du pétrole se sont encore repliés, ne trouvant aucun soutien dans les annonces de l'alliance Opep+ pour ménager le marché, tandis que les spéculateurs se positionnent à la baisse.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a lâché 1,35%, à 71,12 dollars.

Le baril du West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en janvier a, lui, cédé 1,61%, à 67,20 dollars.

Le bitcoin est repassé au-dessus du seuil des 100.000 dollars, après une première incursion jeudi. Il prenait 1,89%, à 100.912 dollars.

Avec AFP

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