France: Macron choisira son Premier ministre ce soir
Le président français Emmanuel Macron, le 27 novembre 2024 ©Sarah Meyssonnier / AFP

Emmanuel Macron doit nommer jeudi en fin de journée un nouveau Premier ministre qui aura la lourde tâche de rechercher un accord pour survivre plus longtemps que l'éphémère Michel Barnier et faire adopter un budget dans un paysage politique toujours aussi fracturé.

François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend son heure depuis des années et semble cette fois plus favori que jamais? Ou un ministre macroniste? Ou bien une personnalité venue de la gauche, pour récompenser les gages nouveaux donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmis lesquels l'ex-président François Hollande, adoubent in extremis l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve?

C'est en tout cas théoriquement le jour J: le président de la République avait promis mardi après-midi un chef de gouvernement "dans les 48 heures". Un serment fait aux dirigeants de formations d'un arc allant du PCF au parti Les Républicains, réunis à l'Élysée en quête de compromis, en l'absence du Rassemblement national et de La France insoumise.

Or, le président, qui a un temps espéré annoncer son choix mercredi soir, une semaine exactement après la censure historique du gouvernement Barnier, a décollé jeudi matin pour une visite en Pologne. Vers 16H00, quand expirera son délai de 48 heures, il sera d'après son programme au Musée de l'Insurrection de Varsovie.

Ce n'est qu'à son retour en fin de journée qu'il pourrait recevoir son candidat et dévoiler son nom. Sauf nouveau retard d'un Emmanuel Macron qui a souvent la nomination lente et laborieuse.

"Ça coince" car le président cherche à s'assurer au préalable que le futur exécutif bénéficiera d'un "pacte de non censure" de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes, explique un proche, qui redoute que "ce soit un espoir vain". Des contacts informels, directs ou indirects, ont eu lieu mercredi avec ces partis, sans aboutir clairement, selon un cadre du camp présidentiel.

Par Francesco Fontemaggi, AFP

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